dimanche 6 septembre 2015

JEU 9 : La Cigale et la Fourmi



La cigale ayant dansé tout l'hiver vit avec bonheur poindre le printemps
Ah que la vie est jolie quand elle refleurit.  N'est-ce pas un heureux temps
Fourmi ma voisine?  Tu te rappelles mon désarroi au début de l'hiver
Oh bien sûr j'ai eu faim et me suis reproché d'avoir chanté tout l'été
Nonobstant mes ennuis, la chance m'a souri, on m'avait remarquée
Tout l'hiver les bonnes gens m'ont invitée sous leurs toits pour chanter et danser
Ah cigale j'ai souvent pensé à toi pendant tout ce temps car jour après jour
Insidieusement l'ennui s'est emparé de moi, qui n'ai rien pour égayer ma vie
Ni joie ni refrain pour dérider mon coeur, je ne sais ni rire ni me divertir
Et ma foi, cigale, je te saurais gré de me montrer à chanter et danser à mon tour...
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5 commentaires:

  1. Ah ! merci Michelle d’avoir, avec inspiration, rendu à la Cigale toute sa dignité !
    Depuis bien longtemps la fourmi au cœur sec et ridé m’agaçait un tantinet, je m’en tortillais autrefois de dépit sur mon banc d’écolier dissident...

    Et donne de ma part un bec (X)
    À la cigale du Québec...

    Amezeg

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  2. Si jamais j'en vois une ... je n'y manquerai pas!
    Merci,
    Michelle

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  3. Moi aussi j'ai bien apprécié ton texte, Michelle...c'est très joliment écrit...

    Bon, comme je vois que l'inspiration "cigalienne" , en cette rentrée que j'imagine "travailleuse",
    ne vous vient pas spontanément...:-),
    je me permets de vous faciliter la tâche en vous rappelant quelques fables bien connues qui pourraient être l'occasion de "petits" (ou grands) dialogues :

    Le rat des villes et le rat des champs
    Le lièvre et la tortue
    Le loup et l'agneau
    La grenouille et le boeuf
    Le lion et le rat
    Le loup et le chien...etc.

    Vous avez l'embarras du choix...
    Tous les animaux ou presque sont représentés...il ne manque personne...
    mis à part La Licorne... ;-)

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  4. Puisque nous est donné tout l’embarras du choix,
    Laissez-moi vous conter l’histoire de Lamba
    Qui n’avait du Héron ni la plume ni la voix,
    Mais dédaignait souvent le menu d’ici-bas :

    Lamba, chat du roi
    _____________

    Lamba, nonchalamment, guettait une souris,
    À cette heure tardive où tous les chats sont gris...
    Faudrait-il, ventrebleu !, qu’un compagnon du roi
    Orné de sa médaille, et de fort bon aloi,
    Ne fasse encor ce soir que dîner misérable,
    Tordant de la souris le cou et puis le râble ?
    Argumentait, hautain, le greffier patenté,
    Ignorant la provende avec témérité,
    Niant la providence et refusant son choix.

    Amezeg

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    1. Dernier vers oublié... :

      "Niant la providence et refusant son choix,
      En dépit du bon sens et sans la moindre foi."

      Amezeg :-)

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