mercredi 13 avril 2016

JEU 16 : Texte collectif D: "Didier"


Règle du jeu 16 : ICI


 
 
Jamais je n'aurais cru que ce serait si facile.
Me retrouver parmi ces inconnus, qui, pas un seul instant,
n'exprimèrent de doute sur mon identité.
Il faut dire que les questions qu'ils me posaient
me facilitaient la tâche : elles incluaient déjà la réponse:
"Et votre chère maman, passe-t-elle encore ses hivers à La Valette?"
"Aimez-vous toujours autant le cinéma ?"
Ayant eu peu l'occasion et la possibilité
d'aller au cinéma, ces temps-ci,
cette dernière question me laissa un instant sans voix.
J'avalai une gorgée de café avant de répondre :
"A vrai dire, moins qu'avant...
en ce moment, je préfère la lecture..."

A travers la verrière, je voyais s'agiter en tous sens
des infirmières en blouse qui me rendaient tout chose,
et mon sentiment de malaise s'accentua...
Difficile pour moi d'avouer à ces voisins dévoués
que je n'étais pas le frère du malade...
mais son ex-compagnon !
 
Soudain, les têtes se tournèrent vers une personne,
pénétrant dans la pièce, complètement ivre.
 -Qui...c'est...celui-là ? balbutia l'homme
en me désignant du doigt.
 Je pris les devants:
 "Et vous qui êtes-vous,
pour ne pas me reconnaître ?"
Il allait me répondre...mais quelqu'un a crié :
 « Il est au plus mal, il veut voir Didier ! »
 et c'est là que je me suis aperçu
que le type bourré s'appelait comme moi,
 parce qu'on a dressé l'oreille ensemble,
et un troisième aussi s'est levé...
 
Cinq minutes plus tard, nous étions tous les trois
au chevet de Jacques, qui, malgré sa faiblesse,
semblait s'amuser de la situation.
 
- Mes Didiers...vous êtes là...
vous êtes tous venus...c'est incroyable,
ainsi...il faut maintenant
 que je vous avoue mon secret...
Voilà : depuis que j'ai quitté Paris et que j'ai déménagé
dans cette petite bourgade de province,
je me suis inventé...un frère...
que j'ai prénommé comme vous...Didier.
Vous savez que j'aime les hommes...
mais ce n'était pas très facile pour moi,
dans la famille on n'accepte pas,
alors j'ai trouvé ce stratagème,
ne sortir qu'avec des Didiers ...
mais aujourd'hui...
il n'est plus l'heure de se cacher...
ni de dissimuler...
je voulais que vous vous rencontriez
 et que vous sachiez la vérité.
 
- D'accord, allons-y ! mettons nous à table
 et dis-nous la vérité notre bon Jacques.
- Ne dites pas que je suis bon :
la vérité, c'est que j'ai toujours fait en sorte
qu'aucun de vous ne soupçonne l'existence des deux autres
et que ma succession risque d'être compliquée !
- Mais pas du tout, car, si vous en êtes d'accord,
nous allons, grâce à ce que tu vas nous laisser,
 fonder l'association des frères Didier
et aider les malades, dans le monde entier.
 
 Et c'est ainsi que fut créé l'Hospice du Cœur
dont la réputation a égalé sinon dépassé
celle des Restos du Coeur.
 
FIN
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Auteur(e)s  :


Vous pouvez aller lire 
les textes collectifs déjà terminés ici :
.

Merci à tous les talentueux participants !
.




42 commentaires:

  1. C1- Me retrouver parmi ces inconnus, qui, pas un seul instant, n'exprimèrent de doute sur mon identité.

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  2. C2
    Il faut dire que les questions qu'ils me posaient me facilitaient la tâche: elles incluaient déjà la réponse: "Et votre chère maman, passe-t-elle encore ses hivers à La Valette?"

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  3. C3 - "Aimez-vous toujours autant le cinéma ?"

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  4. Ayant eu peu l'occasion et la possibilité d'aller au cinéma, ces derniers temps, cette dernière question me laissa un instant sans voix.

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  5. Pour la C4, serait-il possible de remplacer "ces derniers temps" par ces temps-ci". Merci

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    1. C5- J'avalai une gorgée de café avant de répondre :
      "A vrai dire, moins qu'avant...en ce moment, je préfère la lecture..."

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  6. C6-A travers la verrière, je voyais s'agiter en tous sens des infirmières en blouse qui me rendaient tout chose, et mon sentiment de malaise s'accentua...

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  7. C7 - Difficile pour moi d'avouer à ces voisins dévoués
    que je n'étais pas le frère du malade...
    mais son ex-compagnon !

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  8. C8- Soudain, les têtes se tournèrent vers une personne, pénétrant, dans la pièce, complètement ivre.

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    1. Merci jacou de relancer ce jeu, qui, après un bon début, s'est un peu...assoupi ! :-)

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  9. Bonjour
    Peut-être faire de la pub, chez les autres.
    Si tu en es d'accord, je le fais sur mon blog.
    Bonne journée.

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    1. Vas-y! Je serais ravie d'accueillir des p'tits nouveaux ! :-)

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  10. Oups, c'est D1.....D8
    J'ai envoyé la pub.

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    1. Oui, on a fait une erreur depuis le début en utilisant la lettre C...alors qu'on en est au texte D...
      La prochaine phrase, c'est bien D9 !

      Merci pour ta pub !
      je voudrais bien savoir comment ça va finir, tout ça !
      Hips !

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    2. D9 - -Qui...c'est...celui-là ? balbutia l'homme en me désignant du doigt.

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  11. D10- Je pris les devants: "Et vous qui êtes-vous, pour ne pas me reconnaitre?"

    Ma pub n'a pas l'air d'avoir été convaincante.

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  12. Oui...on dirait que les gens préfèrent, en ce moment, profiter des rayons de soleil du printemps...on ne peut pas leur en vouloir !

    Merci quand même d'avoir essayé ! :-)

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  13. D-11 Il allait me répondre...mais quelqu'un a crié : « Il est au plus mal, il veut voir Didier ! » et c'est là que je me suis aperçu que le type bourré s'appelait comme moi, parce qu'on a dressé l'oreille ensemble, et un troisième aussi s'est levé...

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    1. Ah oui...je me demandais comment on allait s'en sortir...mais ça devient intéressant...
      Et hop ! trois Didier pour le prix d'un !
      Votre imagination, chères damoiselles, m'épatera toujours !
      Je savais que je pouvais compter sur vous...:-)

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  14. D12 - Cinq minutes plus tard, nous étions tous les trois au chevet de Jacques, qui, malgré sa faiblesse, semblait s'amuser de la situation.

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  15. D-13 Mes Didiers...vous êtes là...vous êtes tous venus...c'est incroyable, ainsi...il faut maintenant que je vous avoue mon secret...

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  16. D14- Voilà : depuis que j'ai quitté Paris et que j'ai déménagé dans cette petite bourgade de province, je me suis inventé...un frère...que j'ai prénommé comme vous...Didier.

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  17. D-15 Vous savez que j'aime les hommes...mais ce n'était pas très facile pour moi, dans la famille on n'accepte pas, alors j'ai trouvé ce stratagème, ne sortir qu'avec des Didiers ...mais aujourd'hui...

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  18. D16 - Aujourd'hui, il n'est plus l'heure de se cacher...
    ni de dissimuler...je voulais que vous vous rencontriez et que vous sachiez la vérité.

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  19. D17- D'accord, allons-y ! mettons nous à table et dis-nous la vérité notre bon Jacques.

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  20. D18- Ne dites pas que je suis bon : la vérité, c'est que j'ai toujours fait en sorte qu'aucun de vous ne soupçonne l'existence des deux autres et que ma succession risque d'être compliquée !

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  21. D19- Mais pas du tout, car, si vous en êtes d'accord, nous allons, grâce à ce que tu vas nous laisser, fonder l'association des frères Didier, et aider tous les Jacques malades, dans le monde entier.

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  22. ...et là, Jacques a dit : " Belle idée, appelez-la "la Did'Ass" et aidez tous les Jacou aussi ! ;-)

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    1. Et pourquoi pas les Bijak, de temps en temps ...mais pas les Adrienne, ni les Célestine, et encore moins les Licornes ! :-)))

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    2. Ne m'en veux pas, Jacou, j'avais envie de rire un peu...tout cela est un jeu, et on n'est pas obligé de se prendre au sérieux...
      C'est juste que la fin de ta phrase m'a un peu surprise...et me fait sourire...:-)

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    3. La fin de sa phrase à Jacou ou la fin du texte ?
      Parce que sinon, en D20: Et c'est ainsi que fut crée l'auspice du Cœur dont la réputation avait égalé sinon dépassé celle des restos du coeur.

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    4. Rectification: Hospice et non auspice

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    5. J'en aurais grand besoin, en effet! :)

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    6. Comment ça ?
      Tu es en pleine forme...on dirait!
      Een tout cas, tu as presque écrit la moitié du texte ci-dessus...ce qui montre que tes neurones sont...très très jeunes et en pleine activité...:-)

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  23. Je trouve cette fin magnifique, mon Bizak.
    ¸¸.•*¨*• ☆

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    1. Ben merci, La Céleste, il faut dire que La Licorne m'a aiguillonné fort avec sa corne. Bisous à vous deux

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    2. L'idée des TROIS Didier était de toi, Célestine...!

      Et la fin de ce texte est, je trouve, un curieux mélange des "Trois frères" (film)...et des "Trois brigands" (Ungerer), histoire qui se termine aussi... par une œuvre caritative ! :-)

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    3. Merci de rendre à Célestine ce qui est à moi...j'ai dû être inspirée inconsciemment par les trois brigands...c'est pas faux !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  24. Merci mille fois à vous deux...de ne pas avoir abandonné..
    Il est bon de terminer ce qui est commencé :-)

    J'ai publié vos deux phrases, à un ou deux petits détails près...
    (j'ai enlevé le prénom Jacques, qui me paraissait un ^petit peu restrictif et réajusté un temps verbal...)
    Voilà une fin généreuse...et humanitaire !

    Bises amicales et littéraires !

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