dimanche 29 mai 2016

Temps volé

 
 
Le temps de lire est toujours du temps volé.
 (Tout comme le temps d'écrire, d'ailleurs,
 ou le temps d'aimer.)

Volé à quoi?

Disons, au devoir de vivre.

C'est sans doute la raison pour laquelle le métro
- symbole rassis dudit devoir -
se trouve être la plus grande bibliothèque du monde.

Le temps de lire, comme le temps d'aimer,
dilate le temps de vivre.

Si l'on devait envisager l'amour
 du point de vue de notre emploi du temps,
qui s'y risquerait ?
Qui a le temps d'être amoureux?
A-t-on jamais vu, pourtant,
un amoureux ne pas prendre le temps d'aimer?

Je n'ai jamais eu le temps de lire, mais rien, jamais,
n'a pu m'empêcher de finir un roman que j'aimais.
.
"Comme un roman"

 

10 commentaires:

  1. Le temps volé est le meilleur qui soit, j'en suis persuadée. C'est celui où l'on se sent vraiment soi-même, sans contrainte, sans entrave,sans culpabilité. C'est le temps où l'on oublie tout.
    C'est bon comme un pot de confiture chapardé en haut du placard...
    Merci pour ce bel extrait.
    Bises célestes
    ¸¸.•*¨*• ☆

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    1. Et si l’on découvre un jour qu’on est ce pot de confiture objet de convoitise au sommet de l’armoire... quel profond délice ce doit être ! ;-)

      Amezeg

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    2. Chers amis, je "déguste" vos propos... :-)

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    3. Juste pour toi, Célestine, un livre de Pennac que tu devrais connaître...;-)

      http://www.babelio.com/livres/Pennac-Le-roman-dErnest-et-Celestine/421095

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    4. Tu penses si je le connais ...j'ai adoré le dessin animé !

      ¸¸.•*¨*• ☆

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  2. Le temps d'aimer est sans doute bien court, mais c'est celui qui dont on se souvient toujours. ];-D

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    1. Le temps des amours de jeunesse est court...
      mais le temps d'aimer ...sans fin... :-)

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  3. j'ai toujours aimé Pennac..ça fait tellement longtemps que je en l'ai lu...merci pour ces retrouvailles

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  4. Réponses
    1. C'est l'effet des "ans"... (en) :-))

      Moi non plus, à vrai dire, je ne l'ai pas lu dernièrement, mais c'est un auteur qui m'est cher...

      Merci de ton passage ici, Croukougnouche !

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