mercredi 13 décembre 2017

JEU 31 : Visiteur de nuit

 
 
 
Une bûche finissait de se consumer dans un âtre grisâtre.  Dernière bûche.  Après, ce fut noir comme néant et Jean resta coi.  Aucun compagnon ne s’unissait à son âme en cette nuit de fête, nuit du 25 décembre.  Un froid grandissant engourdissait son corps affamé. 

Pourtant c’était un homme de cœur, disait-on, un homme de cœur au centre d’un pays indifférent.  Son esprit, serein quand même, s’ouvrit tout grand.  C’était une méthode apprise autrefois auprès d’un sage méditant.  Et ça fonctionnait très bien.  Un esprit grand ouvert capte une paix infinie, bienfaisant remède pour une âme meurtrie.  Fantastique intermède.

Soudain on entendit un gémissement tout près, suivi d’un autre, et puis un aboiement.  S’ébrouant hors de son état statique, Jean s’empressa de répondre à ce visiteur imprévu.  Une énorme masse bondit dans cette ouverture et dans cet abri, au risque de renverser un hôte sidéré.  Oh, fiston, fiston!  Je n’en crois pas mes sens.  Après tous ces mois sans toi, tu m’as retrouvé.  Contre tout espoir, te voici revenu chez toi, chez nous, mon grand chien, ma fourrure adorée.  Viens voir papa!

Ah, bonheur infini, douceur sans prix, ah, merci, douce vie !
 
 

 
 

3 commentaires:

  1. La douceur et la magie d'un joli conte de Noël ... Merci !

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  2. Tout le plaisir est pour moi. Laisser venir à mesure l'inspiration, c'est vraiment magique, et ça fait du bien. Merci à la Licorne pour son thème!
    Michelle

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  3. Des retrouvailles qui font chaud au cœur !
    Merci Michelle, pour ce texte inspiré...et touchant.

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