Sourire aux aurores, pleurs aux crépuscules
Ce soir, la mariée revêtit sa robe noire
La blancheur s'est entachée de désespoir
A vingt heures, au son de la pendule.
Du clocher de l'église, on lui chanta les mots bleus
Ceux qu'on lance aux amants déchus
Rêvant autrefois d'idéal et d'absolu
Jusqu'au redoutable échange des vœux
Car l'incertitude est maîtresse de la passion
Sans elle, pas d'éclat ni d'étincelles
Sans elle, s'éteint peu à peu notre belle
Au son des cordes frottées du violon
Ankylosée par le froid de décembre,
Ses larmes ne cessent de couler
Jeune demoiselle aux cheveux lactés
Perd l'usage de ses membres
Ses mains glacées forment un vase en cristal
Recueillant de frêles boutons d'argent
« Oh quand reviendras-tu mon amant ?
Puisses tu m'aimer jusqu'au dernier pétale»
Mais la princesse est devenue pierre
Son corps sculpté sur du marbre gris
Les détails de sa robe, de ses plis
Dansent dans les mémoires comme si c'était hier
Atteindra t-elle un jour le paradis blanc
S'installera t-il chez elle, un renouveau aimant ?
Lexa
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