Petite chanson
(sur un air que je vous laisse deviner)
Privé’s d’leurs époux, d’leurs galants,
Accumulèrent la rancune,
Longuement…
Puis un jour, ivres de colère,
Elles se regroupèrent
Les plus vieilles occupèrent les bancs
Ateliers d'écriture mensuels : textes, poèmes et jeux littéraires
Petite chanson
(sur un air que je vous laisse deviner)
Pour l'Agenda ironique du mois d'août
chez l'Ornythorinque
.
Illustration : Trip to Mars 10 cents. Carnival side show, vers 1900
Mesdames et Messieurs !
Entrez, entrez...
Ne tardez plus, n'hésitez plus...
Tout est prêt pour un voyage fantastique, magnifique, mirifique, extraordinaire...
Vous allez vivre une expérience inoubliable, une aventure épatante
et sans équivalent dans tout le pays...que dis-je, dans tout le pays,
sans équivalent sur la terre entière !!!
Pour la première fois, vous allez pouvoir monter au premier, au deuxième,
au troisième, au septième ciel...
côtoyer les étoiles
et visiter la planète la plus mystérieuse...
la plus...
Comment ? Que me dit-on ?
Un imprévu ? Un incident ?
Ah...c'est bien la première fois, je vous l'assure...
On me fait part d'un petit problème technique...
Hum...on vient de remarquer une légère déchirure à l'arrière de la fusée...
déchirure qu'il va falloir colmater afin qu'elle ne s'agrandisse pas...
Combien ? Dix minutes ? Peut-être vingt ?
Que je meuble ? Oui, bien sûr...Enfin, je vais essayer...
Je disais donc, un périple incroyable, époustouflant...
du jamais vu, du jamais vécu...
Pour dix cents seulement...c'est donné !
Alors, qui veut tenter l'aventure ?
Si les enfants sont admis? Mais bien entendu, Madame !
C'est notre principale clientèle !
Vous en avez cinq ?
Pas de souci, il faudra juste leur dire de ne toucher à rien...
et surtout pas au petit trou dans la fusée...
Le petit dernier, là...
vous ne pouvez pas le laisser à son oncle ?
Si, si...ce serait mieux , croyez-moi...
Je vous parle d'expérience...
L'autre jour, on a eu le même...
et il a bavé sur le tableau de bord,
il a fallu tout repeindre...
Comment ? Une réduction ?
Pour aller sur Mars !
Parce qu'il s'appelle Marcel...et vous Martine ?
E comme Épinglé
Martha et Millie étaient venues assez tôt pour occuper le banc.
Pour rien au monde elles n'auraient voulu rater la parade mais ces longues stations debout n'étaient plus de leur âge.
Elles gardaient une place entre elles deux pour Priscilla qui était en retard, comme d'habitude.
Martha
avait jeté sa veste bleu marine sur ses épaules: on avait beau être le 4
juillet, le vent pouvait être traître aux coins de rues, et Martha ne
craignait rien de plus qu'un mauvais rhume.
Comme elle avait coutume
de le dire, "c'est ce qui a eu raison de ma pauvre mère" et certes elle
avait l'intention de vivre encore longtemps.
Elle n'avait pas non plus oublié de mettre ses gants blancs.
Millie
pour sa part portait son chapeau assorti à son tailleur bleu
d'avant-guerre, qu'elle portait chaque année à cette occasion et dont la
jupe ample était d'une longueur bien comme il faut.
Elle avait pris un coussin, son dos fatiguait vite sur un banc aussi dur.
L'avenue était déjà bien remplie de monde - il ne manquait plus que Priscilla, en fait, elle en prenait vraiment à son aise, Priscilla, et profitait de leur bonté! - chacun vêtu comme il se doit des trois couleurs nationales, quand cette dévergondée d'Angie est arrivée sur ses talons de douze centimètres, dans une robe toute noire comme si la parade était un enterrement.
- Elle n'en fera jamais d'autres, celle-là, a émis Millie entre ses dents. Mais où ai-je rangé mes clés?
Et c'est ainsi qu'elle a raté le plus beau dos nu qu'il lui serait donné de voir de toute sa vie et qu'elle n'a pas saisi la réponse de Martha:
- Elle a encore manqué de tissu pour se faire une robe convenable...
.
.
Pour le 133ème Devoir du Lundi
Tout est parfait !
Le lieu, la chaleur, la douceur de sa main dans la mienne,
ses cheveux qui me chatouillent le cou,
l'oreiller de son épaule, le cadre si bien choisi...
le fait qu'on n'est dérangés par personne...
C'est l'avantage d'arriver avant les autres...
La salle est vide et nous pouvons parler en toute intimité...
Oui, tout est parfait...jusqu'à la couleur du sol, un roux chatoyant...
Une couleur de bon augure quand on s'appelle "Rousseau"...
C'est une couleur qui nous a toujours porté chance, à tous les deux...
tout comme ce t-shirt usé jusqu'à la corde
mais que j'ai tenu à mettre aujourd'hui
car il m'évoque de beaux souvenirs...
Oui, tout est parfait...le moment est magique !
Je ne me lasse pas de regarder ce tableau...
J'imagine déjà la suite : la joie, le plaisir tant attendu...
Cela fait si longtemps qu'on en rêve ...
Tellement de contre-temps, d'obstacles et ça y est !
Enfin !
Je voulais être la première...
je voulais partager cela avec lui...
je l'aime tant !
Je savoure avec délectation la tendresse de cet instant.
Cette journée au parfum de miel...aux allures de promesses...
Parce que, c'est vrai : ce n'est pas tous les jours
que votre petit frère chéri expose ses peintures
dans la plus grande galerie de Lyon...!
.
La Licorne
.
Consigne d'écriture:
Il fallait s'inspirer du tableau et placer les mots suivants :
- Oreiller.
- Douceur.
- Roux.
- Parfum.
- Chatouillent.
- Main.
- Chaleur.
- Cou.
- Cadre.
- T-shirt
- Atelier d'écriture pour le mois d'août -
Ce mois-ci,
je vous invite à faire courir votre imagination
à partir de cette image :
La vieille dame et son cygne vous ayant peu inspirés...
je suis passée, comme vous pouvez le constater...Concernant le titre de livre ,
vous pouvez , comme d'habitude :
- Tout simplement, placer les mots de ce titre dans votre texte
(dans l'ordre que vous voulez)
- Ou faire en sorte que ce titre de livre soit aussi le titre de votre texte
(et donc le choisir comme fil conducteur de votre création)
- Ou , troisième et dernière possibilité,
faire référence, tout au long du texte, à l'oeuvre citée
(en l'imitant, en la complétant, en la citant, en la détournant...etc)
.
Envoi à undeuxtrois4@orange.fr
avant le 21 août 2022
Pour l'Agenda ironique de juillet
DOrmir jusqu'à midi...
REver tant que je veux
MIgrer vers d'autres cieux
FArniente et confettis
SOLeil à profusion
LAcher les addictions
SIffler sur tous les tons
DOnner du temps au temps...
.
Voilà mon programme de l'été !
.
Elle n'était pas très futée, la mère Jeannette. Mais, au village, tout le monde l'aimait bien...
Un jour, pour faire quelques emplettes, elle voulut se rendre à la grande ville.
Le Gaston, qui possédait une des rares voitures en circulation, lui dit :
"Je vous emmène samedi, si vous voulez...
Vous me donnerez signe...vers huit heures..
- Oh, merci beaucoup, répondit-elle...merci, merci !
Pas de souci, je ferai comme on a dit."
A huit heures tapantes, elle était sur la grand-place.
Bien habillée, chaussures cirées, beau manteau...
toute excitée par son prochain départ vers les grands magasins.
Son voisin lui ouvrit la porte...et resta muet de stupéfaction.
" Bonjour Monsieur Gaston...ça n'a pas été simple, mais vous voyez,
je l'ai trouvé votre "oiseau"...
On y va ?"
.
La Licorne
.
Il n'est pas bon que l'homme reste seul, avait décrété Miranda,
qui connaissait sa bible par cœur.
Alors elle a cherché et elle a trouvé.
Théodore s'est à peine débattu, comme s'il avait pris la voiture toute sa vie,
ou comme s'il savait qu'une Dorothée - oui, un vrai cadeau du ciel -
l'attendait là où Miranda l'emmenait.
N'est-ce pas, avait-elle dit, qu'avec ces noms-là ils étaient prédestinés!
- Atelier d'écriture pour le mois de juillet -
Titre de livre associé :
de Charles Perrault
.
Concernant le titre de livre ,
vous pouvez , au choix :
- Tout simplement, placer les mots de ce titre dans votre texte
- Ou faire en sorte que ce titre de livre soit aussi le titre de votre texte
(et donc le choisir comme fil conducteur de votre création)
- Ou , troisième et dernière possibilité,
faire référence, tout au long du texte, à l'oeuvre citée
(en l'imitant, en la complétant, en la citant, en la détournant...etc)
.
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avant le 21 juillet 2022
Je vous souhaite une belle inspiration...
et un beau mois de juillet...
- Lardu ? Ouksékté ? C’est Loreille !
- Je suis dans la bibiothèque ! Au guichet !
- De kèk tu fous là-d’sous ? Montre donc ta binette !
- Ch’peux pas ! J’ai une tête monstrueuse ! Y m’est arrivé un truc pas ordinaire !
- Keskecé donc ?
- J’ai pus d’ nez !
- Tu ne sens plus rien ? C’est la Covide ? L’anosmie ?
- Non, mon appendice nasal s’est fait la malle ! Tu sais que j’ai toujours adoré bouquiner ?
- Sûr, c’est pas les livres qui manquent, chez toi !
- Même que mes parents s’en plaignaient toujours : « Çui-là, kès’k’on va n’en faire ? L’est toujours le nez plongé dans ses livres !".
- Mais t’as pas tout raté, Lardu ! T’es quand même devenu bibiothécaire ?
- Oui mais figure-toi qu’hier soir je me suis endormi comme d’habitude, le nez dans mon bouquin. Eh bien ce matin je ne l’ai pas retrouvé !
- Le livre ?
- Non, le nez ! Ni le livre non plus, t’as raison. Alors depuis je retourne toute la bibiothèque pour le retrouver.
- N’en v’là encore d’une drôle d’histoire ! Tu veux-t-y que je t’y aidasse ?
- Je préfère pas. Y’a que moi pour m’y retrouver dans mes piles.
- Tu veux dire dans tes PAL ? Tu veux vraiment pas que je t’épaule ? A défaut de tomber le pull, je peux te suggérer des pistes. T’as regardé dans « Cyrano de Bergerac » d’Edmond Rostand.
-Tu penses bien que c’est par là que j’ai commencé ! En matière de tirade du nez, hein !
- « Le Parfum » de Patrice Süskind ?
- J’ai pas, ça !
- Celui de la dame en noir de Gaston Leroux ?
- Pas trouvé de nez dedans.
- « L’É-nez-ide » de Virgile ?
- Y était pas.
- Les Mémoires du maréchal Ney ?
- Pas plus !
- Celles de Tony Blair ?
- Nothing !
- « Les nez des Ferchaux » de Simenon ?
- L’est au grenier, çui-là.
- « La Perspective Nez-vsky « de Gogol ? Dans une édition achetée sous le manteau ?
- Lui, je l’ai viré à cause de la guerre, avec toute ma collec’ de littérature russe.
- C’est particulièrement con vu que Gogol était ukrainien ! T’as regardé dans tes bandes dessinez ? Peut-être dans Gaston Lagaffe, confisqué par l’agent Longtarin, ton pif ?
- Pif ! Pif ! Pif ! T’es génial, Loreille, je n’ai pas cherché là et pourtant j’en ai lu un hier soir ! Tiens le voilà ! Youpi, il est là, mon nez, dans « Les Aventures de Pif » n° 53 ! Merci, merci, cher ami ! Je te suis infiniment… infiniment… C’est quoi l’adjectif pour exprimer la gratitude ?
- Recon-nez-sant ?
- Oui, c’est ça, reconnaissant !
- Si je peux me permettre un conseil, Lardu…
- Oui ?
- Pour ne plus avoir à chercher ton nez dans les bouquins... investis dans une liseuse !
- Mais comment t'as su que j'étais là? s'étonne Nadine.
- Écoute, dit Marie-Paule, c'est vraiment pas difficile! Tu crois que tu te caches mais tu gardes tes mains sur la table...
- Ben oui sinon je tombe, grommelle Nadine en se réinstallant derrière ses piles de livres.
C'est vrai quoi, est-ce que j'ai encore l'âge de me mettre à croupetons!
Et
puis d'abord, est-ce que je n'ai pas le droit de lire tranquille? De
lire ce que je veux, sans que Marie-Paule me dise un dédaigneux "c'est
n'importe quoi!"
De lire où je veux?
Et sans avoir à en faire un rapport commandant!
Non mais!!!
***
- Atelier d'écriture pour le mois de juin -
de Daniel Pennac
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Rappel :
Vous pouvez, au choix :
- Tout simplement, placer les mots de ce titre dans votre texte
(dans l'ordre que vous voulez)
- Ou faire en sorte que ce titre de livre soit aussi le titre de votre texte
(et donc le choisir comme fil conducteur de votre création)
- Ou , troisième et dernière possibilité,
faire référence, tout au long du texte, à l'oeuvre citée
(en l'imitant, en la résumant, en la complétant, en la détournant...etc)
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Envoi à undeuxtrois4@orange.fr
avant le 21 juin 2022
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La Licorne
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La gloire de mon père est très similaire à celle du capitaine Haddock. Ces deux individus bruts de décoffrage sont, ou plutôt étaient, toujours sur leurs gardes, prompts à s’emporter et surtout capables d’invectives fleuries.
Dans le répertoire de mon père il y avait par exemple « Flamind d’bos » (Flamand de bois). Pourquoi en avait-il contre les Belges ? On n’en connaissait pas, on n’allait jamais Outre-Quiévrain même si on était des Boïaux rouches (boyaux rouges) vu qu’on habitait la partie extrême-orientale du Pas-de-Calais ! Et surtout la découverte, certes tardive, grâce à un cousin, de notre arbre généalogique du côté paternel montre que ses ancêtres, peu mobiles il est vrai, ont été Belges pendant près d’un siècle !
On ne voyait pas plus d’Espagnols dans le coin, plutôt des Polonais puis des Algériens et des Marocains, mais le mal dégourdi, l’imbécile étaient forcément des « agosils », mot qui vient de l’ancien « alguazil » des Ibères.
Un « trop d’gueule » désigne un beau parleur, « faquin » un hâbleur trop bien habillé, « Marie Toutoule » une femme qui parle pour ne rien dire, une pas grand-chose. L’« ébeulé » est un abruti. Le « pourchiau » n’est autre qu’un cochon mais #balancetinpourchiau ça le fait moins que #dénoncetonmacho.
Je n’ai pas retrouvé « bouloute » (pour Mouloud ?) qui désigne un individu mal vêtu, dépenaillé.
Ses expressions étaient également assez pittoresques :
« Ramasse tin cô, y a les pattes cassées » invitait le destinataire à rabattre son caquet, à se montrer moins vantard ou moins fanfaron. Et pourtant il n’y avait pas de ces traditionnels combats de coqs du Nord par chez nous.
« Compte tes blèques ! » vient sans doute de la belote quand l’adversaire n’a fait qu’un ou deux plis.
« Qui qu’ch’est qui t’a dit gros genoux, ti qui as d’aussi belles gampes ? » permet de mettre un bémol, de calmer le ton et les susceptibilités quand l’agressé-agresseur monte sur ses ergots. (Qui t’a traité de « gros genoux », toi qui as de si belles jambes ?)
De ma cousine très bavarde il disait qu’« elle avait été vaccinée avec une aiguille de phonographe ».
A part ça la vie de mon père n’a rien eu de très glorieux et, semblable en cela à bon nombre de ses congénères, dont le dénommé Archibald Haddock quand on fait sa connaissance à bord du Karaboudjan dans « Le Crabe aux pinces d’or », il avait un penchant certain pour la bouteille. De ce fait, comme il passait toutes ses soirées au bistrot, j’ai très peu connu mon père et je suis très mal placé pour parler de sa gloire.
Celle-ci m’a paru surtout être du genre posthume et très vite éphémère. Le jour de son enterrement on a découvert qu’il était connu « comme le houblon » et apprécié de tout le village. Enfin de tous les habitants du village qui, comme lui et comme le personnage fictif d’Andy Capp, le « héros » de papier de Reg Smythe, consacraient l’essentiel de leur temps à picoler chez Sidonie, chez Marie Taillez, chez Albin ou chez Figaro. Avant ce jour-là je n’avais jamais vu autant de trognes d’alcooliques, bien marquées par la cirrhose naissante ou galopante, rassemblés dans un cimetière !
Mais qui suis-je pour juger? Je n’ai pas très envie de me faire traiter de « trop d’gueule » même si je sais que j’en suis un quelque part.
Déjà, allez savoir pourquoi, je suis un très petit buveur dans ma catégorie : je ne fréquente pas les cafés, je ne bois que chez moi, de l’eau gazéifiée le plus souvent, un porto rosé le samedi et une vodka polonaise le dimanche. Je ne suis même pas rancunier : je lève mon verre à la santé de mon père, de ses copains d’estaminet et à celle du capitaine Haddock, en fait à la santé de tout le monde à part peut-être Madame Thatcher, Vladimir Poutine et quelques autres agosils plus ou moins sinistres ici et là de par le monde.
Je bois surtout à la santé de mes deux enfants dont je me demande parfois ce qu’ils pourront se dire à propos de « la gloire de leur père ».
- Qui, vous dites ? Papa ? Celui qui a donné la petite graine à Maman pour qu’on naisse ? Le gars qui jouait au jeu d’échecs et qui chantait des chansons stupides ? Ah si ! On se souvient ! On sait même : il faisait très bien la cuisine et il racontait sa vie sur Internet sous le pseudonyme de Joe Krapov !
Mais bon, ils n’auront même pas à se préoccuper de ce questionnaire Pagnolo-Proustien vu que je serai encore là, encore et toujours là. C’est que voyez-vous, Messieurs et Mesdames, je suis immortel, moi ! « Et ch’est pas des cacoules !» (Ce ne sont pas là des carabistouilles !).
Que celles et ceux qui, à la lecture de cette dernière assertion se sont posés le bout de l’index sur la tempe, l’ont fait tourner quatre fois en pensant « Y’est dumm dumm, ch’ti lal ? » se le tiennent pour dit : dans ce que m’a légué mon père, mon proverbe préféré est « Intique, intasse, n't’occupe pas de ch’ti qui passe !".
Ce qui signifie, en quelque sorte, « Bien faire et laisse dire » !
.
9 mai 2022
(avec toutes mes excuses pour la publication tardive)