mardi 18 juin 2019

JEU 47 : Faune éthique


Une fois n'est pas coutume,
voici un texte "à quatre mains" !

Le début, le style soutenu, c'est Andréa...

Elle était vraiment bien "partie",
sur les chapeaux de roue...
mais elle avait un peu de mal à finir...
alors, j'ai repris les mots qu'elle avait prévus
et j'ai terminé...à ma façon.

Cela ne vaut pas l'original, évidemment...
Mais, bon...on a un texte complet...

A vous de jouer, maintenant !

Sur le thème des fruits et légumes, 
il y a 30 mots cachés à retrouver...




A Paris, rue Quincampoix, Robert s’apprêtait à rejoindre ses amis au Jardin du Luxembourg, avant de rejoindre la Chancellerie. En ce début d’après-midi ensoleillé, il demeurait manifestement tenace sur les critiques qu’il s’apprêtait à partager sur les réseaux sociaux quant au spectacle qu’il avait vu la veille au soir à l’Opéra Bastille, le Concerto Matelots sur matelas pour violon en ré mineur de Jean-Gol Pautier. Il en était convaincu, le visage du premier violon ne lui était pas inconnu, ce risible rictus, cette façon de jouer en divaguant, dans un murmure, en insufflant aux cordes de son instrument ce clapotis ronflant, pathétique. Les musiciens sont des lascars iconoclastes, se disait Robert, mais celui-ci l’était singulièrement : affublé d’un incongru barbeau au revers de sa veste grenat de mauvais goût, un bandana vert d’eau autour du cou, le visage ponctué de taches de rousseur disposées comme des épices tachistes. Mais où donc Robert avait-il croisé ce musicien que l’on qualifiait de virtuose ?
                  
Pendant ce temps-là, sous un corpulent tilleul, Clara, Diane et Victor s’adonnaient au plaisir d’une conversation légère, solaire qui n’était pas sans rappeler l’ambiance des films de Rohmer. (*)
Au frais, zens et détendus, ils parlaient loisirs et cinéma, cheveux au vent.
- Un coca, qui veut un coca ? lança Victor, avant d'enchaîner sur la critique du film qu'ils avaient vu la semaine dernière. La 3D , c'est une impasse technologique, si vous voulez mon avis...on s'en lassera très vite. Rien ne vaut les films à l'ancienne...
- Ce discours, je le connais par coeur, enchaîna Diane avec un petit sourire .. mon cher compère, si l'on t'écoutait, on en serait encore à Star Wars 1...avec des maquettes que le réalisateur a bricolé avec des bouts de carton...et un peu de colle. Sympa, n'est-ce pas ? Et avec une héroïne qui répond au doux nom de Thérèse, hein ?  La voilà la formule gagnante pour l'Oscar au temps d'aujourd'hui ...
- Allez ! Tu n'as pas l'impression d'exagérer un tantinet ?  coupa Clara. Dépêche-toi de commander ta boisson, ma belle, le garçon est en train de s'impatienter ! Il ne va pas t'attendre plus longtemps...il a droit à des loisirs, lui aussi, figure-toi !
Et Robert ne devrait pas tarder...tiens, justement, je le vois qui arrive au coin de la rue.
Mon petit doigt me dit qu'on va bientôt... parler musique !


Andréa (jusqu'à l'astérisque)
et Licorne (après)



dimanche 16 juin 2019

JEU 47 : Pique-nique entre amis


Un deuxième petit texte sans prétention...
dans lequel il vous faudra retrouver...
30 noms d'insectes !





On s'était dit rendez-vous dans deux ans...
Et voilà, on y est ! Après bien des coups de fil, le projet du pique-nique a pris corps. Ne manquera que Nicolas, trop occupé, dans le Sud, par la restauration de sa bicoque. Si Nelly, tête en l'air, ne se trompe pas de date, les six galopins, copains d'enfance et de jeunesse, devraient être là.
Sortez les mouchoirs ! A chaque fois, leurs retrouvailles sont émouvantes...et drôles. Emaillées de blagues et de calembours...dont ils raffolent...
La journée promet d'être belle ! D'ailleurs, même le soleil est de la partie...

Postée dans le jardin, je fais le guet. Peut-être que le premier sera Barnabé ? Y'a des chances...
Son sens de la ponctualité n'est pas une légende ! Armelle et son époux ont finalement pu se libérer ...Oscar a bénéficié d'un petit congé sans solde. De plus, Lucas ne travaille pas au mois de juillet. C'était vraiment le bon moment pour réunir la fine équipe...
Tiens, quelqu'un vient de sonner à la grille. On entend des éclats de rire et des cris...Qu'est-ce qui peut bien les amuser autant ?

- Ah, c'est toi, Nelly ? Que je suis heureuse de te revoir ! Entre !
Et Ludo...tu es venu aussi ? Quelle bonne surprise !
Ludo rit...
- Formidable de vous avoir tous les deux ! J'espérais que tu sauterais le pas...Depuis le temps qu'on en rêvait !
- Eh oui, tu vois, tout arrive...demoiselle Lucie...oh, laisse-moi t'embrasser...
C'est vrai que je suis rarement disponible le dimanche...tu sais que mon boss triche pas avec les horaires ! Mais il se trouve que mon collègue Sacha rend son tablier...ce qui fait qu'on est obligés de fermer le resto ce week-end...Alors j'ai pris quelques jours...j'ai mis le patron au courant ...et pour une fois, j'ai pu suivre Nelly !

- Génial ! On va pouvoir blablater ...et parler cuisine ! Il faut absolument que tu me donnes la recette de cette fameuse glace à la menthe que Nelly nous avait fait goûter et qui nous avait enchanté les papilles...On s'en souvient encore...elle était fantastique ! Une tuerie...
Ah, attends une seconde...je viens de recevoir un SMS de Barnabé...il hésite sur la direction à prendre au dernier carrefour...Mickaël va aller le chercher...tu veux bien Mickaël ?

En attendant, installez-vous sous les arbres, près de la cabane...Ton coin préféré, Nelly ! :-)
Qu'est-ce que je vous offre ? Long drink ? Avec des glaçons ?

La  Licorne



mardi 11 juin 2019

JEU 47 : Décor bucolique


Sur le thème des animaux
Lilousoleil  a caché astucieusement
et phonétiquement 14 mots.

Saurez-vous les retrouver ?

Cap Cod - Edward Hopper


C’est une maison élancée construite au milieu d’une prairie verdoyante. On dirait la demeure de Cap code du peintre Edward Hopper. Les chiens assis sont vraiment art déco en opposition avec le toit d’ardoise auburn. Contre le mur du fond, un four mitoyen sert en alternance avec la plancha pendant la belle saison aux habitants.
Quel régal de vivre à la campagne et de profiter de cette cuisson naturelle qui change du ragoût pilaf. Au loin, un massif de pivoines au parfum entêtant orne les bords du lac. Un lac c’est beaucoup dire tout au plus un étang chenu où flottent des nénuphars qui serpentent au fil de l’eau agitée par le souffle du vent.
Sur les petites pierres rendues glissantes par la mousse, Tic et Tac, les deux patous posent leurs pattes pour s’abreuver tandis qu’une libellule les taquine…


lundi 10 juin 2019

JEU 47 : Elise et Igor


Sur le joli  thème des "fleurs
Mary a réussi à dissimuler 17 mots...

dans un texte qui nous décrit 

une rencontre animalière...inattendue.

A vous de jouer...

Bonne recherche !




Elise ronronne d’une manière inhabituelle, à la limite du hérissement, en voyant Igor qui descend nonchalamment les escaliers, la guettant du coin de l’œil et la narguant aussitôt en dévoilant ses majestueuses plumes vertes, bleues et nacrées. Igor se retourne, solitaire endurci, tel un ancien clochard dompté par les maîtres de la maison. Ce vieux paon sédentaire désormais se pavane à chaque repas, volant la moindre miette abandonnée sur le sol. Elise montre ses petits crocs, curieuse de voir la réaction de ce nouveau colocataire. Mais Igor l’ignore toujours, trop fier. Il préfère se poser sur son nid douillet, ce minuscule lit, là près de l’avant de la grange. Un lit de poupée couleur osier que les enfants de la famille ont placé à cet endroit exprès pour lui…

Elise n’avait pas eu droit à autant de sollicitude de la part de ses petits maîtres quand ils l’avaient trouvée, affamée, et perdue cherchant refuge un soir d’orage. Juste une vieille cagette dans laquelle elle s’était assoupie, sans litière avec juste un peu de paille. Oh ! C’était bien mieux que rien…et elle en avait été heureuse, mais là en ce moment elle ressent une cruelle mélancolie et surtout une jalousie grandissante devant cet énergumène désagréable qui emporte pourtant toute l’attention de la maisonnée. Des larmes affleurent ses yeux…Plus personne ne la prend contre soi pour la caresser, trop occupé à admirer cet oiseau de malheur au plumage beaucoup trop hypnotique, qui lui donne le vertige ! Elle reçoit même des reproches pour son attitude, griffes dehors et poils hérissés devant lui… Un jour, elle trouvera son talon d’Achille et saura alors le remettre à sa place, elle n’a pas peur de l’affronter.





 

mardi 4 juin 2019

JEU 47 : Randonnée


Allez...je commence...avec un texte 
dans lequel j'ai dissimulé, phonétiquement,
 40 mots sur le thème "Vêtements"
Saurez-vous les retrouver ?



Dimanche 22 juillet.

La chaleur est vraiment torride. Pourtant, sous le soleil chaud, sept randonneurs aux cheveux blancs gravissent lentement la pente...
 - Allons, Marcel, ne t'arrête pas...et évite le coup de blues...on est presque au sommet !
 - Gilles est sympa, mais il n'a pas de problème de souffle, lui, pense Marcel, je suis complètement épuisé ! Mon vieux Lacoste, humide, me colle encore plus qu'en Corse ! 
Ernest, compatissant, s'arrête...Il attend, avec un clin d'oeil amical, son pote de toujours...puis boit deux gorgées d'eau, et repart, quatre minutes plus tard, fringant.
Michel, le chef de la bande, aux mollets d'acier, caracole devant les autres sans paraître souffrir de la canicule autrement que par deux auréoles sous les bras.
Hubert essuie méticuleusement son front avant de reprendre ses deux baguettes. Rouge écrevisse, il est si fatigué qu'il n'a même plus la force de s'intéresser à la botanique...
Un cri retentit derrière lui.
- Pitié ! Un peu d'ombre !
Tel un petit bouddha, tout en bas, Barnabé, le prof retraité à la silhouette enrobée s'échine à suivre le rythme de ses compagnons...
- Par tous les saints ! Tu ralentis un peu, s'il te plaît...ou je suis le panneau "Raccourci" et je vous lâche ...crie-t-il à Paul, au détour d'un virage...
Mais Paul, ex-bodybuilder, déteste par-dessus tout les geignards qui monopolisent l'attention. Il passe la main dans ses cheveux épais, noirs comme le jais, le regarde d'en haut et lui lance : 
-Tout le monde sait qu'il fait chaud sur le Mont d'Or en plein été...tu veux les voir avant la nuit, ces vestiges romains, oui ou non ? Allez, allez, un petit effort, mon vieux, t'en es capable ! Si tu n'y crois pas, moi j'y crois...
Barnabé soupire et puise dans ses dernières réserves pour rattraper Paul et lui coller aux basques. Etant donné que c'est lui-même qui a insisté (sur une malheureuse impulsion) pour choisir le but de la balade, il ne se sent pas le courage de le contredire...
- Par Jupiter ! grommelle-t-il dans sa barbe, Hubert m'eût davantage compris...Tant pis ! Je continue...
Mais la prochaine fois, il faudra que je choisisse un itinéraire qui m'aille...Au fond, il me fallait cette expérience pour que je pige : amateur je suis, amateur je resterai !

La Licorne


samedi 1 juin 2019

JEU 47 : Mots cachés (bis)


Pour le mois de juin, je vous propose 
de reprendre un petit jeu
déjà testé en février 2016
celui des "mots cachés".

Je rappelle brièvement la règle :
Il s'agit d'écrire un texte 
dans lequel vous aurez "caché" 
astucieusement et phonétiquement 
des mots...sur un thème donné.




Exemples :

Voici un texte dans lequel j'ai caché
des noms de couleurs... 
(15 en tout)

"C'est lundi. Go
Je monte dans ma voiture, 
direction Châteauroux, 
je me dis que je dois partir tôt 
pour éviter la canicule qui n'en finit plus.
Or, en jetant un coup d'oeil par la vitre, 
je vois que le soleil est déjà haut. 
Agrippée au volant, j'accélère un peu, 
rassemblant en moi un reste d'optimisme : 
c'est un tracas qui n'en est pas un ! 
Je me rends chez ma cousine Violette 
que j'hon(or)e de ma visite une fois l'an, 
en septembre, hum(ble) façon de témoigner 
ma reconnaissance envers elle, 
qui fut toujours présente 
quand la vie était difficile pour moi, 
que la morosité me gagnait. 
Il me tarde d'arriver à son manoir,  
perdu dans les bois...
j'ai toujours adoré cet endroit..."
.
(Voir ICI)
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Et voici un autre texte dans lequel Célestine
s'était ingéniée  à cacher des noms de poètes :

Histoire abracadabrantesque

Apolline erre en ville. On a beau dire, c’est beau,
 de l’air frais qui souffle sous les ponts, zéphyrin,
beau, le matin, ce château brillant aux feux de l’aurore,
beau encore, l’éclat de la fontaine
et les ronces artistiquement déployées sur les murets. 
Déviant vers l’ENA, Apolline, contemplative, bée sans mots. 
Passant  près d’un SDF, sans un radis,
gai et causant comme une pioche, 
elle manque de trébucher sur le carton qui lui sert de lit. 
Le clochard lui crie : « Hue ! Godiche ! 
t’as marché sur mon tapis d’orient ! t’en as pas marre, oh,  
de te prendre pour une princesse ? 
Serais-tu snob en ville, comme la Martine 
qui ne mange pas de viande et ne bois que du Bailey ?
La jeune fille lui répond, émue : 
« C’est que j’étais distraite, sûrement, mais calme tes nerfs,
 va le mettre plus loin ton carton, go, t’y es presque ! 
Et arrête donc de miauler comme un chat qu’expire ! 
je t’offre à boire un coup pour me faire pardonner ?
- Quoi ? tu me paierais un verre ? Ah, Reine de ma vie! 
Je retire ce que j’ai dit. 
Peu ou prou, c’t’un grand jour ! 
Jamais je ne vis ni entendis plus jolie femme de France m’inviter ! 
Malgré notre rudesse, nos sentiments sont nobles, Princesse !
.
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 Rigolo, non ?

  ...ne vous laissez pas effrayer, 
ce n'est pas aussi difficile que ça en a l'air...
On se prend très vite au jeu, vous verrez !

Vous pouvez cacher dans votre texte
de nombreux mots, ou juste trois ou quatre...
à votre choix,
mais vous en indiquerez le nombre...
ainsi que le thème choisi.


Quelques idées de "thèmes" possibles :

Les animaux, les oiseaux,
les villes, les départements,
les pays, les rivières ou fleuves,
les sports, les vêtements, les prénoms,
les fruits, les légumes, les aliments,
les plantes, les fleurs, les arbres,
les noms de personnages connus...


Après publication de votre texte, 
le "jeu dans le jeu" sera, pour les lecteurs,
de retrouver tous les mots...dissimulés.
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Envoi des textes à 
undeuxtrois4@orange.fr
avant le 21 juin 2019 .
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Amusez-vous bien !
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La Licorne
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