jeudi 25 avril 2019

MERCI






Merci
Mercii
Merciii
Merciiii
à Andrea
et  à  Mary
pour     leur
participation
poétique... et
 géométrique !

En guise de remerciement,
je vous offre un poème que j'ai retrouvé,

Là, j'avais fait varier 
le nombre de pieds de chaque strophe
(en en ajoutant un à chaque fois)

Consignes :
Il fallait s'inspirer de la carte de tarot "l'étoile" ...
donner dix bonnes résolutions (on était en janvier)
et commencer par "Si j'étais toi..."


Si j'étais toi,
dans la nuit je partirais
regard tourné vers le haut
vers l'infini étoilé
qui nous offre son halo

Si j'étais toi,
j'oublierais toutes les conventions
je marcherais le nez en l'air
je retrouverais les sensations
de l'enfant seul dans l'univers

Si j'étais toi,
j'enlèverais tous mes vêtements
pour sentir la chaleur du soleil
la fraîcheur de la pluie d'océan
la caresse de ce qui m'émerveille

Si j'étais toi,
j'écrirais un mot à tous mes amis
comme ça, juste pour leur dire que je les aime...
Je chercherais à mettre dans ma vie
des couleurs, des surprises et des poèmes

Si j'étais toi,
je m'agenouillerais au bord de la rivière
et j'écouterais le bruit de l'eau qui coule
je laisserais là tous mes soucis d'hier
je briserais les brocs, les vases et les moules...

Si j'étais toi,
j'oublierais sans regret les bonnes résolutions
qui ne durent  jamais que l'espace d'un instant
et je m'accrocherais à mes rêves d'évasion,
à mes désirs perdus dans le souffle du vent...
.

La Licorne





vendredi 19 avril 2019

JEU 45 : La vie enguirlandée








La
Vie
C'est
Comme
L'oubli
De ton
Vrai
Nom
De
Ton
Vrai
Coeur
Tu veux
Savoir
Enfin
Mais
Non
Le
Mot
Sans
Cesse
Te fuit
Le coeur
Encore
Se bat
Tout
Bas
Et
Toi
Tu te
Perds
Dans le
Concert
Infini
De tes
Cris
Sur
le
Fil
D'une
Envie
Jamais
Définie
Dans le
Doute
Et le
Feu
De
Ton
Vrai
 Désir
Echoué
Sur la
Dune
D'un
Jour
Enfui

.
La Licorne
.





mercredi 17 avril 2019

JEU 45 : Poèmes triangulaires




T
R i s 
I v r e
A n i s é
N i a i s é
G r e n e l é
L i q u é f i é
E s t é r i f i é 






Un
 Mot
  Doux
   Léger
    Déposé
     Au creux
    De ton âme
   Te caresse
   Tendrement
  Ton cœur ému
 Chavire, valse
Sensuellement.




mercredi 10 avril 2019

JEU 45 : Equation amphibologique


 
 
Une
Boule
De neige
Rhopalique
Se développe
Rondement doucement
Pourquoi comment à quelle fin
Le saura-t-on jamais
Insane question
Dramatique
Vis ta vie
Danse
Point
 



 
O
Tu
Lis
Quoi
Bobin
Opalin
Dictame
Romanisé
Alternant
Marguerite
Tourterelle
Millepertuis
 


Goutte d'eau


 
Mort
Au flux
Éternel
Itératif
Le dernier soupir
De la fleur de l’âge
Cadencé avec brio
Sur des harmoniques
À la psalmodie
Douloureuse
Imago
De la
Vie


.






mercredi 3 avril 2019

Agenda ironique : "Pereskia, déprime et tambocha"


 
 






Tant pis si la forêt se fane en pereskia
Tant pis si elles avancent, les fourmis tambocha (*)
Tant pis si la glace fond là-bas en Alaska
Et si je reste ici, toute seule avec mon chat

Tant pis si t'es parti danser la mazurka
Avec cette petite garce dénommée Natacha
Tant pis si vous bronzez tous deux au Sri Lanka
Et si je ne crois plus à ton prêchi-prêcha

Tant pis si je me noie dans une Nième vodka
Tant pis...c'est encore toi qui mènes la vie d'pacha
Tant pis, je rends les armes...j'ai pas la baraka
Je vide mes yeux en larmes que personne ne sécha...

Mais profite bien encore de ta matriochka :
Quand vous aurez fini vos jolis entrechats
Je pourrais bien t'attendre avec mon bazooka
Et te donner ce que trop longtemps tu cherchas...!

La Licorne






(*) D'après un poème d'Aimé Césaire :  Insolites bâtisseurs :

Tant pis si la forêt se fane en épis de pereskia
tant pis si l’avancée est celle des fourmis tambocha
tant pis si le drapeau ne se hisse qu’à des hampes
desséchées
tant pis
tant pis si l’eau s’épaissit en latex vénéneux 
préserve la parole 
rends fragile l’apparence 
capte aux décors le secret des racines 
la résistance ressuscite
autour de quelques fantômes 
plus vrais que leur allure
insolites bâtisseurs




lundi 1 avril 2019

JEU 45 : Poème en avalanche






Pour le mois d'avril,
je vous propose  un exercice de style :


Le jeu consiste à composer un poème 
dont chaque vers compte
une lettre de plus que le précédent,
ce qui fait "enfler" le texte progressivement,
comme la boule de neige qui dévale la pente...
et qui devient de plus en plus grosse.

Exemple :


O (1)
Un (2)
Rat ! (3)
Cris !!! (4)
Joues (5)
Blêmes... (6)
Courses (7)
Eperdues, (8)
Moqueries (9)
Ricanantes (9)
Poursuivent (10)
L’effarouchée ! (11)

Vous pouvez aussi faire l'inverse
(utiliser des mots avec de moins en moins de lettres)

On obtient alors un poème
"boule de neige fondante"... ;-)



Encor
Plus
Fou
De
T...


ou même, si le coeur vous en dit, vous pouvez alterner les deux
(augmentation puis diminution ...)

Exemple :



A
 La
Fin
Tout
Passe
Et tout
S'efface,
Trépasse...
Impasse ?
Au bout :
Trace ?
Trou ?
L'Un ?
Va...
Ô !
.
La Licorne
.

Vous pouvez commencer sur un mot
de une, deux ou trois lettres,
comme il vous plaira...
et vous pouvez aussi,
insérer plus d'un mot par vers :
(ce qui compte, avant tout,
c'est le nombre de lettres de chaque ligne)

Exemple :

Mon
Amie
Claire
A rougi
Quand il
A soudain
Claironné
"Je vous aime"
Dans la salle
De restaurant
Bondée de monde



Autre option : 
Faire augmenter (ou diminuer) petit à petit
le nombre de syllabes de chaque vers, 
comme dans le célèbre poème de Victor Hugo
ci-dessous





 Les Djinns 
(poème de Victor Hugo)

Murs, ville,
Et port,
Asile
De mort,
Mer grise
Où brise
La brise,
Tout dort.

Dans la plaine
Naît un bruit.
C'est l'haleine
De la nuit.
Elle brame
Comme une âme
Qu'une flamme
Toujours suit !

La voix plus haute
Semble un grelot.
D'un nain qui saute
C'est le galop.
Il fuit, s'élance,
Puis en cadence
Sur un pied danse
Au bout d'un flot.

La rumeur approche.
L'écho la redit.
C'est comme la cloche
D'un couvent maudit ;
Comme un bruit de foule,
Qui tonne et qui roule,
Et tantôt s'écroule,
Et tantôt grandit,

Dieu ! la voix sépulcrale
Des Djinns !... Quel bruit ils font !
Fuyons sous la spirale
De l'escalier profond.
Déjà s'éteint ma lampe,
Et l'ombre de la rampe,
Qui le long du mur rampe,
Monte jusqu'au plafond.

C'est l'essaim des Djinns qui passe,
Et tourbillonne en sifflant !
Les ifs, que leur vol fracasse,
Craquent comme un pin brûlant.
Leur troupeau, lourd et rapide,
Volant dans l'espace vide,
Semble un nuage livide
Qui porte un éclair au flanc.

Ils sont tout près ! - Tenons fermée
Cette salle, où nous les narguons.
Quel bruit dehors ! Hideuse armée
De vampires et de dragons !
La poutre du toit descellée
Ploie ainsi qu'une herbe mouillée,
Et la vieille porte rouillée
Tremble, à déraciner ses gonds !

Cris de l'enfer! voix qui hurle et qui pleure !
L'horrible essaim, poussé par l'aquilon,
Sans doute, ô ciel ! s'abat sur ma demeure.
Le mur fléchit sous le noir bataillon.
La maison crie et chancelle penchée,
Et l'on dirait que, du sol arrachée,
Ainsi qu'il chasse une feuille séchée,
Le vent la roule avec leur tourbillon !

Prophète ! si ta main me sauve
De ces impurs démons des soirs,
J'irai prosterner mon front chauve
Devant tes sacrés encensoirs !
Fais que sur ces portes fidèles
Meure leur souffle d'étincelles,
Et qu'en vain l'ongle de leurs ailes
Grince et crie à ces vitraux noirs !

Ils sont passés ! - Leur cohorte
S'envole, et fuit, et leurs pieds
Cessent de battre ma porte
De leurs coups multipliés.
L'air est plein d'un bruit de chaînes,
Et dans les forêts prochaines
Frissonnent tous les grands chênes,
Sous leur vol de feu pliés !

De leurs ailes lointaines
Le battement décroît,
Si confus dans les plaines,
Si faible, que l'on croit
Ouïr la sauterelle
Crier d'une voix grêle,
Ou pétiller la grêle
Sur le plomb d'un vieux toit.

D'étranges syllabes
Nous viennent encor ;
Ainsi, des arabes
Quand sonne le cor,
Un chant sur la grève
Par instants s'élève,
Et l'enfant qui rêve
Fait des rêves d'or.

Les Djinns funèbres,
Fils du trépas,
Dans les ténèbres
Pressent leurs pas ;
Leur essaim gronde :
Ainsi, profonde,
Murmure une onde
Qu'on ne voit pas.

Ce bruit vague
Qui s'endort,
C'est la vague
Sur le bord ;
C'est la plainte,
Presque éteinte,
D'une sainte
Pour un mort.

On doute
La nuit...
J'écoute : -
Tout fuit,
Tout passe
L'espace
Efface
Le bruit.
.


Voilà...
La contrainte revient plus ou moins,
vous l'aurez compris, à construire un poème
en forme de "triangle", ou de "losange",
ou de "sablier"...


Envoi à undeuxtrois4@orange.fr
avant le 21 avril 2019
.

J'attends, bien sûr...
une avalanche de textes ! ;-)))
.
La Licorne 

.