lundi 31 mai 2021

Devoir 83 : Café de la gare


83 ème Devoir du lundi

 

 
 

Femme au bandeau :  
Tu te souviens du "Café de la gare" ?
Comment s'appelait-il déjà, 
le copain de Coluche...
tu sais, le grand avec des lunettes  ?
Femme au chapeau
Tu veux parler de Romain Bouteille ?
Hum... moi, je craquais pour un autre...
Femme au bandeau
Ah oui, lequel ?
Femme au chapeau
Le beau gosse...celui  qui avait 
une petite fossette sur le menton...
celui qui jouait avec Miou-Miou
et Depardieu dans "Les valseuses"...
Attends, je vais retrouver son nom...
C'était...
Patrick Dewaere !
:-)
.

La Licorne

.
 
 
Inspiré par :

 
 
 
 

lundi 24 mai 2021

Devoir 82 : La véritable histoire de La Joconde

 
 

82ème Devoir du lundi 

 

 

 

- Arrête de bouger, s'il te plaît ! Comment veux-tu que je me concentre ? C'est incroyable, tu ne peux pas rester cinq minutes en place...

- Non, mais je rêve...c'est toi qui mets des plombes pour le moindre détail... ! Et que je rajoute un petit rocher par ci, et que je gomme une colonne par là...Et puis le sfumato, parlons-en ...c'est quand même la technique la plus "lente" du monde...Peindre avec le bout des doigts, il n'y a que toi qui aies osé...les fabricants de pinceaux seront bientôt en faillite, si tu continues sur cette voie-là !

- Tu m'énerves...mais tu m'énerves...!!!! Mince...j'ai dérapé à droite. Il va falloir que je rattrape le coup...Comment est-ce que je vais pouvoir faire ? Allez, je remonte l'horizon...avec un peu de chance, personne ne s'en apercevra...De toute façon, les gens ne regardent pas le paysage, ils ne regardent que le visage du modèle...

- Le modèle...le modèle..."les" modèles , tu veux dire ! Depuis que Madame del Giocondo a accouché...et qu'elle n'est plus disponible, qui est-ce qui s'y colle, hein ? C'est Bibi ! Le service de remplacement, c'est moi, comme toujours ! Je commence à en avoir marre...

- Ecoute...ça suffit, arrête de te plaindre...et reprends la position...Tu n'étais pas content d'avoir posé pour le Saint Jean-Baptiste ? Te voilà immortalisé pour les siècles des siècles...et comme une figure sainte, en plus. Tu devrais me remercier. Au lieu de cela, j'ai droit à des jérémiades...et à des remontrances. C'est incroyable à quel point tu peux être ingrat !

- Ingrat, moi ? Après tous les services que je t'ai rendus...tous les projets auxquels j'ai participé ? Et puis, c'est toi qui as voulu "m'adopter"...je n'avais rien demandé...il fallait me laisser dans ma campagne et dans ma misère...

- C'est bien ce que je dis, tu es ingrat...et insolent, en plus ! Bon, il va falloir que tu te taises, je suis en train d'esquisser le menton. Heureusement que le bas de ton visage est fin...ça m'arrange bien. Est-ce que tu peux effacer ce petit sourire "en coin" ? Tu sais bien qu'on ne sourit pas sur les tableaux !

- Je sourirai si je veux, mon cher Leonardo ! Et quand je veux ! S'il y a un peu de moi sur cette peinture, ce sera tant mieux...Le haut du visage, c'est elle...mais je tiens à ce que le bas me reflète fidèlement...Applique-toi et dépêche-toi, parce que cette robe est trop serrée...elle me gratte de partout...c'est carrément insupportable.

- Je me dépêche...si tu te tais. Voilà...je crois que l'ombre sur le cou est assez réussie. Je reprends un peu le bout de l'index...et nous ferons une pause.

- Eh bien, ce n'est pas trop tôt. Et tu vas l'appeler comment, ta toile bicéphale ?

- J'y réfléchis...Que penses-tu de "Mon Salaï" ???  Un titre affectueux, pour me faire pardonner de t'avoir "immobilisé" aussi longtemps...mon petit feu follet...

- Hum...je ne suis pas sûr que Lisa Gherardini apprécie...

- Alors, une anagramme...peut-être ? Voyons, voyons... J'y suis :  "Mona Lisa"...c'est court, ça sonne bien...et ça conviendra à tous les deux... ça te va ?

.

La Licorne

(inspirée par une hypothèse de Silvano Vincenti)


 


 


 

 

samedi 22 mai 2021

Les textes de mai (Jeu 64)

 

La consigne du JEU 64

se trouve ICI

.



 Livre du mois :


 

Voici les textes de ce mois

 (par ordre alphabétique) : 

.

 

 

"E comme ensemble" 

 Adrienne

...

 

 

"Ensemble, c'est tout"

Joe Krapov

...

 

 


 

"Ensemble, c'est tout" 

Mary Grimoire

...


 


 

"L'Odyssée d'Eliott"

La Licorne 

 .

 

 

Un très gros


à Adrienne, Joe et Mary...

pour leur inventivité...

 .

 

Si ce n'est pas encore fait,

allez donc voir comment chacun a  traité le sujet...

 et laissez, éventuellement, un petit commentaire...

ça fait toujours plaisir !

.

 

La Licorne 


.

 

 

mardi 18 mai 2021

Cékankonvaou ?

 

 

Pour l'Atelier de Villejean

Consigne ICI

.

 

 

 


 

Les personnages  sont deux personnages amnésiques et alcooliques appelés 

«» et «Quand».

 

Bar du Vieux Lyon
  

 

C'était le 19 mai. 

Quand et avaient fêté la réouverture des terrasses et vidé moult chopes de bière...avec leurs amis.

Le lendemain matin, lorsqu'ils se réveillèrent ils ne savaient plus très bien, lequel était Quand et lequel était

savait qu’ils devaient aller rencontrer aujourd’hui "un personnage beau et fort" mais il ne savait pas où. 

Quand savait qu’ils devaient aller à  "Lyon" mais ils ne savait pas quand. »

Perdus dans les brumes de leur esprit embrouillé, encore bercés par les bras de Morphée, ils se grattèrent la tête, perplexes...

Quand voulait prendre le train dès midi...

- Par Dieu, non !  répliqua . Attendons un peu...

Terminons notre sieste. Au lit on dort...et on réfléchit après.

Quand dit "D'accord".

finit sa grasse matinée, puis proposa une destination : 

- Je pense qu'il faut aller à Belfort...ou à Beaufort...

Quand répondit :  "Tu confonds...je t'ai dit Lyon !"

- A Lyon, il n'y a que des guignols, voyons !

- Et à Beaufort, il n'y a que des  faux mages !

(un "vent" qui valait bien 10 sur l'échelle... de Beaufort)

se tut, vexé comme un pou.

Puis, après réflexion :

- Ok, on va à Lyon, mais on fait la tournée des bars...

et comme d'hab, on paie en chantant !

- Bonne idée, ça me dit, mais quand ?

- Quand ta valise sera prête !

- Et on dort où ?

- Chez ma tata !

Quand boucla ses bagages en deux temps, trois mouvements...

et comme dit, ils passèrent la journée à chanter dans les bistrots 

et à se faire payer des pots...

Il paraît même qu'ils y croisèrent le beau Grégory !

Le soir ils terminèrent leur récital en envoyant leur chanson préférée,  Hakuna matata, et se dirent qu’au moins ils savaient où et quand ils pourraient se reposer de cette journée bien remplie : c’était ici et maintenant et c’était déjà quelque chose !

 

La Licorne

 

P-S :Exceptionnellement, cet article a été  sponsorisé ...

par une marque célèbre  :-)

 

..............................................

 

 

Le texte devait commencer obligatoirement par :

« Le lendemain matin, lorsque Quand et Où se réveillèrent ils ne savaient plus très bien, à force d’avoir bu la veille, lequel était Quand et lequel était Où. Où savait qu’ils devaient aller rencontrer aujourd’hui (nom du personnage) mais il ne savait pas où. Quand savait qu’ils devaient aller un jour à (nom de la ville) mais ils ne savait pas quand. »

La phrase finale obligatoire était celle-ci :

« Le soir ils terminèrent leur récital en envoyant (titre d’une chanson si possible en lien avec la ville visitée) et se dirent qu’au moins ils savaient où et quand ils pourraient se reposer de cette journée bien remplie : c’était ici et maintenant et c’était déjà quelque chose ! »



   
 
 
 
 
 

lundi 17 mai 2021

Devoir 81 : Le désespoir assis sur un banc

 

81ème devoir du lundi

 


 

 Le désespoir est assis sur un banc


Dans une ville sur un banc de pierre
Il y a un homme qui baisse la tête quand on passe
Il a de vieux vêtements, les cheveux gris
Il croise les mains, il est assis
Et il baisse la tête quand on passe
Ou simplement il réfléchit

 
Il ne faut pas lui parler
Il ne faut pas l'écouter
Il faut passer
Faire comme si on ne le voyait pas
Comme si on ne l'entendait pas
Il faut passer presser le pas
Si vous lui parlez
Si vous l'écoutez
Il vous fait signe et rien ni personne
Ne peut vous empêcher d'aller vous asseoir près de lui
 

Alors il vous regarde et sourit
Et vous souffrez atrocement
Et l'homme continue de sourire
Et vous souriez du même sourire
Exactement


Plus vous souriez plus vous souffrez
Atrocement
Plus vous souffrez plus vous souriez
Irrémédiablement

Et vous restez là
Assis figé
Sur le banc
Comme une pierre

 


 

 

Des enfants jouent tout près de vous
Des passants passent
Tranquillement
Des oiseaux s'envolent
Quittant un arbre
Pour un autre
Et vous restez là
Pétrifié


Et vous savez vous savez
Que jamais plus vous ne jouerez
Comme ces enfants
Vous savez que jamais plus vous ne passerez
Tranquillement
Comme ces passants
Que jamais plus vous ne vous envolerez
Quittant un arbre pour un autre
Comme ces oiseaux.

 

Poème de Jacques Prévert

 (légèrement)  adapté par La Licorne

.

 

Les mots en italique sont les petites modifications que j'ai apportées...

 

 


 

 

 

 

 

samedi 15 mai 2021

AI et Jeu 64 : "L'Odyssée d'Eliott"- La Licorne

 

Pour l'Agenda ironique de mai

et le Jeu 64 

 

 

Avertissement : 

à la suite de problèmes d'ordre technique,

le texte publié récemment s'est soudainement "volatilisé"...

j'en republie donc une "copie" (pas totalement conforme), 

Avec toutes mes excuses pour ceux et celles 

qui avaient déjà déposé des commentaires (envolés  eux aussi)

 

 


 

Quelques jours auparavant, Eliott, avait vu un film avec son grand frère. Un film qui s'intitulait "Le cercle des poètes disparus"(1). 

Du haut de ses douze ans, il n'avait pas tout compris...il y avait des trucs compliqués, des mots en latin....Mais il avait tout de suite été embarqué par cette histoire de jeunes étudiants qui se retrouvaient la nuit, à l'insu de leurs professeurs, pour déclamer des tirades et boire des coups...Tout cela exhalait un vif parfum d'aventure...et ça lui avait donné des idées...

Eliott avait alors donné rendez-vous à ses six meilleurs potes, à la sortie de la classe...pour faire une "virée" du même type. 
- Rendez-vous en haut de la colline, à 18 heures, à l'entrée de la grotte... J'apporte des canettes de coca.
L'argument avait été décisif. Les autres avaient dit oui.

Restait à trouver quelque chose à lire. N'ayant trouvé aucun recueil de poésie digne de ce nom à la maison, il avait  opté pour un exemplaire de "Contes et légendes", en se disant que ça ferait l'affaire. 

Au fond de la grotte , debout devant les autres assis en tailleur, il avait feuilleté le livre  jusqu'à ce qu'il découvre une illustration qui lui paraisse en rapport avec la situation. Puis, il s'était raclé la gorge et, d'un ton assuré, avait commencé sa lecture :

"Ulysse et ses hommes d'équipage s'arrêtèrent sur l'île. Ils y trouvèrent une grotte dans laquelle ils pénétrèrent prudemment. Poussés par la curiosité, ils commencèrent à l'explorer...Mais, soudain, il leur sembla entendre un bruit : quelqu'un était en train de rouler la grosse pierre d'entrée.Un géant apparut alors devant eux...Il était fort comme dix éléphants, haut comme trois poiriers...et horreur ! il n'avait qu'un oeil sur le front !

Dès qu'il vit tous ces petits hommes chez lui, [ le cyclope poussa un cri dément,  saisit deux des compagnons d'Ulysse et les écrasa comme de jeunes faons contre le mur de la grotte : leur cervelle jaillit et se répandit à terre. Puis il divisa leurs membres palpitants, et, semblable au lion des montagnes, il dévora  à pleines dents les chairs, les entrailles, et même les os remplis de moelle des deux malheureux...](2) "

- Ah, c'est gore, ton histoire, s'était exclamé Marius.
- C'est dégueu, oui, avait dit Edgar.
- Est-ce qu'on peut sortir ?...avait demandé Matthias, le plus jeune...je ne me sens pas bien...
- Tu as dû boire trop de coca ! avait rétorqué Eliott,  meurtri par l'effet de sa lecture. 
On ne l'y reprendrait plus à choisir un texte au hasard...
 
Emu par la mine pâle de son camarade, il avait finalement accepté d'écourter la séance.
Ils avaient dévalé le chemin et retrouvé les bords de mer, sous la chaleur du soleil. 
Ils s'étaient assis sur le ponton. 
Bien serrés, pour faire contrepoids à leurs émotions. 
Ils avaient siphonné le fond de leurs canettes.
Ensuite, ils s'étaient tus. 
Longtemps. 

Ils avaient regardé la mer, les bateaux...
Les bateaux qu'ils ne manqueraient pas de prendre un jour...
Le monde était si grand... 
 
Ils étaient bien, là. 
En silence. 
Ensemble...
Ensemble, c'est tout. 
La peur avait disparu. La déception aussi. 
Ne restait que l'amitié, une amitié qui leur tenait chaud.
 
Les nuages rosissaient doucement. Les barques clapotaient. 
Le bruit du vent, ce soir-là, était à la fois étrange et beau...
Il résonnait comme une voix ...
 
Dans ce murmure indistinct, Eliott avait même cru reconnaître deux mots...deux mots qu'il ne comprenait pas...mais qui semblaient importants ...
Une sorte de mélopée entêtante qui chuchotait en boucle à son oreille :  

 

La Licorne 

 

P-S : 
(1) Le texte est destiné en priorité à ceux qui ont vu le film...
Si ce n'est pas votre cas, vous pouvez cliquer sur les liens 
pour en visionner les principaux extraits 
 
(2) La partie du texte texte entre crochets n'est pas de moi : 
c'est une traduction exacte de l'Odyssée d'Homère
réellement "lue" dans un livre de contes pour enfants... :-)


 

 CONSIGNES

1) Pour l'Agenda ironique, Laurence nous avait donné deux contraintes  :

Le thème "Un bruit étrange et beau"  

ainsi que trois mots 

cyclo-pousse - île - poirier

 

2) Pour le jeu 64 de ce blog, il fallait s'inspirer de la photo ci-dessus

et placer "Ensemble, c'est tout"

 

 

   
 
 
 
 
 

lundi 10 mai 2021

JEU 64 : "Ensemble, c'est tout" - Mary Grimoire

 

 Consigne ICI


 

 Ensemble, c’est tout ?

 

Tous d’horizons différents, ils étaient là devant l’immensité de l’océan à contempler le soleil gris se lever. Ensemble, ils repeignaient le monde qu’ils percevaient, imaginant les reflets bleutés du ciel, la couleur émeraude des vagues ou le jaune chaleureux du sable qui se glissaient entre leurs orteils dénudés.

Ils comparaient le gris pastel des dunes à celui des jonquilles, le gris souris des feuilles de palmier à celui de l’herbe tendre, le gris anthracite des nuages à celui de la terre humide après l’orage… Ils pensaient le rouge comme une couleur au goût pimenté qui pique la langue tout en éveillant nos papilles. Le jaune, ils l’espéraient acide comme le citron ou au contraire caresse dans les yeux. Ils rêvaient le bleu aussi doux que les clapotis des vagues sur la plage, ou aussi éclatant que la tempête qui soufflait violemment la pluie sur leurs joues. Quant au vert, ils le désiraient tendre comme les paroles apaisantes de leur mère le soir au coucher, plein de cet espoir qui animait leurs cœurs ce matin-là.

Les passants les voyaient comme des adolescents venus là ensemble, c’est tout. Et pourtant ce qu’ils partageaient n’était pas ordinaire. Ils n’étaient pas là par hasard, ils ne se connaissaient même pas avant leur arrivée dans cette ville balnéaire. Ils avaient été sélectionnés par un célèbre professeur, grand spécialiste en ophtalmologie, pour recevoir une nouvelle rétine issue de recherches technologiques et chirurgicales poussées.

Aujourd’hui était le premier d’une nouvelle ère pour eux et tous les achromates : les nuances de gris allaient devenir couleurs ! Le tableau en noir et blanc qu’ils admiraient ce matin-là deviendrait un feu d’artifice multicolore. Ils appréhendaient tous : et s’ils étaient déçus ? Et si l’opération ratait ?... Mais leur désir profond de découvrir leurs mondes sous un aspect nouveau était plus fort que tout.

Alors ils étaient là tous ensemble pour regarder le soleil gris se lever une dernière fois… bientôt ils le verraient flamboyant de couleurs chaudes se refléter sur les couleurs fraîches de l’océan.

 

Mary Grimoire





Devoir 80 : Parcs en tout genre

 

80ème Devoir du lundi

 

Gustave Caillebotte - Le parc Monceau


 

INVENTAIRE


Y'a les parcs publics

Et les parcs aquatiques

Les parcs nationaux

Et les parcs floraux

Les parcs à l'anglaise 

Et les parcs à la française

Les parcs animaliers

Et le parc financier

Les parcs d'attractions

Et les parcs à poissons

Les parcs naturels

Et le parc culturel

Les parcs ruraux

Et le parc Monceau

Les parcs arborés

Et les parcs cachés

Les parcs à huîtres

Et les Parques à trois

Les parkings

Et les parcs yang

Les parcs courts

Et les parcmètres

Les parcs à moutons

Et les parkas kakis...

Le parc écologique

Et le parquet ciré

Le parc de l'auto

Et le parc à Toto...! 

:-)

.

La Licorne

.

 

 


 

 

P-S : 

Connaissant la moyenne d'âge 

de mes lecteurs...

j'ai éliminé de ma liste, 

au dernier moment,

le Park...inson !

.


 


   
 
 
 
 
 
 
...

dimanche 9 mai 2021

JEU 64 : "Ensemble, c'est tout" - Joe Krapov

 

 Consigne ICI

 


 

« J’vous écris une petite bafouille
Pour pas qu’vous vous fassiez d’ mouron
Ici on est aux p’tits oignons
J’ai que huit ans mais je m’débrouille »

Pierre Perret - Les Jolies colonies de vacances

 

 

Tous ensemble nous nous agglomérons
Comme des queues de pelles

Tous ensemble nous nous assemblons
Comme les blés

Tous ensemble nous convainquons
Comme la lune

Tous ensemble nous dévalons
Comme un jour sans pain

Et quand nous serons là
Juste-au-dessus de vous
Nous nous éclaterons
En orage et en pluie

Tous ensemble prenez
Vos jambes à vos cous

Tous ensemble prenez
La poudre d’escampette

Tous ensemble courez,
Baskets et sandalettes
Vous abriter
De la tempête

Les moniteurs après goûter
Vous assembleront pour un temps
Vous dévaleront du papier
Vous aggloméreront autour de l’encrier
Vous convaincront qu’à vos parents
Il vous faut raconter comment

Une colonie de nuages
A gâché vos vacances

 

Joe Krapov

 

 

 

 

samedi 8 mai 2021

Sortie du cocon

 

 

 Pour "Les plumes d'Emilie"

 


 

Sachez , chers amis, qu'il y a peu...je vivais , comme tout un chacun, dans mon "cocon" (mot qui dit bien ce qu'il veut dire, si vous avez le courage de décoder préfixe et suffixe)...c'est-à dire, en fait, que je cherchais la sécurité dans une bulle stérile, me lavant les mains au savon 10 fois par minute et regardant mon voisin Gaston, par la fenêtre, d'un regard oblique..

Coincée à l'intérieur de mon dur logis, j'hésitais entre les travaux d'aiguille (tricot, tapisserie, broderie... et autres façons de m'infliger des "piqûres" inoffensives) et l'envie d'écrire le livre de trois cents pages que je projette depuis longtemps (la biographie complète de Louis Pasteur, mais ne le répétez pas, on pourrait me prendre l'idée). 

Cependant, la combinaison imperméable, ignifugée et aseptisée que j'enfilais chaque matin, comme une "armure", ne m'y aidait guère. Sans projet créatif, je ne m'éclatais que modérément et derrière ma vitre "triple vitrage", je regardais passer les jours...avec l'enthousiasme d'un prisonnier condamné à perpétuité.

Et puis, voilà, que, tout à coup, ma vie changea ! Au début de l'été, par je ne sais quel miracle, on m'accorda une permission. La permission extraordinaire de prendre l'air ! On me donnait le droit d'inspirer, on me donnait le droit d'expirer...Quelle chance !

Inutile de vous dire, qu'illico presto, je fêtai cela  avec Gaston ! Son champagne était si bon que nous en reprîmes plusieurs verres...Et puis, ivres de joie, nous allâmes tous deux, nous allonger dehors, sur la mousse...

Ce que nous y fîmes, je ne m'en souviens pas bien...mais je me souviens avoir regardé avec tendresse l'envol de mes frères papillons, qui, insouciants et légers, passaient d'une fleur à l'autre, virevoltant et baguenaudant...comme s'ils n'avaient jamais vu les News à la télé...:-)

 

La Licorne

 

 

 

 

 

Il fallait placer les mots suivants :

SAVON CHAMPAGNE IVRE ECRIRE ECLATER INTERIEUR ENVOL LINGER(E) LEGER(E) SECURITE COINCER MOUSSE AIR AIGUILLE ARMURE

J'ai zappé le mot "linger(e)"...


 

vendredi 7 mai 2021

(3) L'échelle des ans

 

Sur une proposition 

de l'Atelier d'écriture de Villejean

 

...(très librement) inspiré d'un poème de Raymond Queneau...

et d'une photo de Gilbert Garcin

 


La vie, vue d’ensemble
 

 
 
Quand j'ai eu l'âge 
D'avoir des dents
On m'a dit "Mâche 
Tes aliments"

Quand j'ai eu l'âge 
D'être un enfant
On m'a dit "N' fâche
pas tes parents"
 
Quand j'ai eu l'âge 
De quatorze ans
On m'a dit : "Cache
Tes sentiments"

Quand j'ai eu l'âge 
D'être étudiant
On m'a dit : "Tâche
D'êtr' performant"

Quand j'ai eu l'âge
De trente-trois ans
On m'a dit : "Sache
Être parent"

Quand j'ai eu l'âge 
De cinquante ans
On m'a dit : "N'gâche
Plus trop ton temps"

Quand j'ai eu l'âge
De soixante ans
On m'a dit "Détache
Toi d'ta vie d'avant"
 
Quand j'ai eu l'âge
D'être impotent
On m'a dit "Lâche
Tes petits-enfants"
 
Quand j'ai eu l'âge
De cent-deux ans
On m'a dit "Crache
Tes dernières dents"
 
J'ai été "sage"
Mais plus maint'nant...
J'lui ai dit tout "cash"
Au Dieu très grand :
 
Je n'ai plus l'âge
D'être conciliant ...
Même si ça clashe...
J'saurai dire "non" ! 
;-)

.

La Licorne
 
.

 


(2) Puisque...

 

Sur une proposition 

de l'Atelier d'écriture de Villejean

 

... à partir d'un poème de Raymond Queneau...

et d'une photo de Gilbert Garcin

 


 
 
 Puisque vous savez mieux que nous
Ce qui nous fait du bien
Puisque vous avez la science pour vous
Puisque nous ne savons pas


Puisque vous décidez seuls
De nos vies, de nos destins
Puisque vous nous suivez jusqu'au linceul
Puisque nous ne décidons pas


Puisque vous avez été formés
Dans les meilleures écoles
Puisque vous êtes au-dessus du panier
Puisque nous n'y sommes pas


Puisque vous changez d'avis tout le temps
Que vous dites noir, que vous dites blanc
Puisque vous faites la pluie et le beau temps
Puisque nous ne contestons pas
 
 
Puisque vous nous dites en danger
Et que vous brandissez le drapeau de la peur
Puisque vous martelez des chiffres à la télé
Puisque nous ne vérifions pas


Puisque vous vous arrogez le droit
De nous emprisonner
Puisque vous nous enfermez pendant des mois
Puisque nous ne refusons pas


Puisque vous nous empêchez de travailler, 
De sourire et de respirer
Puisque vous nous ôtez une à une nos libertés
Puisque nous ne protestons pas
 
 
Pourquoi donc vous arrêteriez-vous ?

.

La Licorne

.
 
 
 

 

 

mercredi 5 mai 2021

(1) Tant de ...

 

 

 Sur une proposition 

de l'Atelier d'écriture de Villejean

 

... à partir d'un poème de Raymond Queneau...

et d'une photo de Gilbert Garcin

 

L’interdiction

 

 

Tant d'obstacles rencontrés

Tant d'avenir barré

Tant d'occasions manquées

Tant de désirs refoulés

Tant d'interdits inculqués

 Tant d'idées abandonnées

 Tant d'élans arrêtés

Tant de rêves effacés

Tant de voyages annulés

Tant d'impossibilités 

Tant de tâches imposées

Tant de règles insensées

Tant  d'absurdité conditionnée

Tant de croyances infondées

Tant d'excuses ressassées

Tant de possibilités envolées

Tant de joies contrariées

Tant de fêtes reportées

Tant d'heures désenchantées

Tant d'attentes prolongées

Tant d'angoisses répétées

Tant de masques portés

Tant de rires étouffés

Tant de mots censurés

Tant de prétextes invoqués

Tant de peurs inventées

Tant d'existences dérobées 

Tant d'années sans liberté

Tant d'amours prohibées

Tant de gestes avortés

Tant de sentiments cachés

Tant d'amitiés  inexplorées

Tant de créations empêchées

Tant d'aventures confisquées

Tant d'enthousiasmes effilochés

Tant de temps gâché

Tant de choses inachevées

 Tant de vie gaspillée

Tant de barrières imaginées  

 

Sans jamais penser

A faire un "pas de côté" !

.

 

La Licorne


 

 

 

mardi 4 mai 2021

JEU 64 : "E comme Ensemble" - Adrienne

  

Consigne ICI


 

On veut bien l’accepter dans la troupe, avait dit le responsable, mais il n’a pas l’âge requis. Normalement, il faut avoir huit ans.

Et c’était vrai: il en avait à peine sept.

– Cependant, nous y mettrons une condition: c’est qu’il participe au camp, l’été prochain.
– Ce ne sera pas un problème, a répondu le père, c’est justement ça qui lui fait le plus envie.

C’est ainsi que petit frère a trouvé son copain-pour-la-vie, celui qui de tout temps a un an d’avance sur lui, avec qui il a fait les quatre cents coups et qu’aujourd’hui encore vous verrez en photo à ses côtés sur son profil fb.

Ensemble.

Un point c'est tout. :-)

 
 
 
 
 
 

lundi 3 mai 2021

Devoir 79 : "La paresse" en chanson



79ème devoir du lundi

 

 

(à lire...ou mieux, à chanter...) 

 

On peut vivre dans le stress
S'agiter beaucoup
Se dédier à la vitesse
De ce monde fou
Moi, je vénère la paresse
Et puis mon matelas
Oui, oui, oui, oui
Moi, je reste chez moi

On peut vivre pour la gloire
Pour être "quelqu'un"
Être connu dans l'histoire
Sortir du commun
Ou vivre avec paresse
Et sans ostentation
Oui, oui, oui, oui
L'anonymat est bon !

Quelle douce faiblesse
Quel merveilleux penchant
Ce besoin de paresse
Qui nous vient en naissant
Vraiment, vraiment, vraiment

Le travail est nécessaire
Mais s'il faut rester
Des semaines sans rien faire
Eh bien, on s'y fait
Oui, vive la paresse
Le temps qui paraît long
Long, long, long, long
Le temps qui parait long

Dans le feu de la jeunesse
Naissent les désirs
Et les rêves de prouesses
Qui nous font courir
Mais rien ne vaut l'allégresse
D'une vie au quotidien
Oui, oui, oui, oui
Vive les "petits riens"...!

Quand la vie impitoyable
Vous tombe dessus
Qu'on n'est plus qu'un pauvre diable
Broyé et perdu
On plonge dans la paresse
Le sommeil, le repos
Non, non, non, non
On n'est pas des héros

Et quand mon chat s'étire
(Il dort une heure sur deux)
Ses yeux semblent me dire :
"C'est simple d'être heureux"

 Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu
Dans votre immense sagesse,
Immense faveur,
Transformez donc en paresse
Nos vies de labeur
 
En torrents de caresses
Pour que règne l'amour
Règne l'amour
Pendant le septième jour...(*)
 .
 

La Licorne

d'après la chanson 
"La tendresse" 

 .

 

(*) Septième jour, qui, bien sûr, 
ne saurait être le lundi... ;-)

 

 

 

 

Paroles de la chanson originale :


 

 

samedi 1 mai 2021

JEU 64 : "Ensemble, c'est tout"


 
- Atelier d'écriture pour le mois de mai -
 

 
Il s'agit de créer un texte 
directement inspiré de cette image :


 
 
 
 
Titre de livre associé :

 "Ensemble, c'est tout"

d'Anna Gavalda

.

 

Concernant le titre de livre , 

vous pouvez , au choix :


- Tout simplement, placer les mots de ce titre dans votre texte

(dans l'ordre que vous voulez)

- Ou faire en sorte que ce titre de livre soit aussi le titre de votre texte

(et donc le choisir comme fil conducteur de votre création)

- Ou , troisième et dernière possibilité, 

faire référence, tout au long du texte, à l'oeuvre citée

(en l'imitant, en la complétant, en la citant, en la détournant...etc)

.

 

Envoi à undeuxtrois4@orange.fr

avant le 21 mai 2021

(la date du mail faisant foi ;-)

.


Je vous souhaite une belle inspiration...

et un beau mois de mai...

 .

 

La Licorne