lundi 22 janvier 2024

La solitude, c'est...

 

 

Pour le 183ème devoir du lundi 

 

Hopper_Nighthawks.jpg 

 

La solitude...

C'est regarder ta montre comme si tu attendais quelqu'un

C'est boire ton café en lorgnant sur le couple d'à côté

C'est parler au serveur de la pluie et du mauvais temps

et faire semblant de trouver ça intéressant

C'est penser à ceux que tu as aimés

et comprendre que ce temps n'est plus

C'est savoir que quand tu vas rentrer chez toi, 

personne n'aura allumé le feu...

  C'est aller au cinéma pour voir un visage qui te regarde

C'est mettre la radio pour entendre une voix

C'est ravaler tes émotions

C'est regarder ton téléphone dix fois sans raison

C'est être au milieu de gens qui s'amusent

et pourtant t'ennuyer à mourir...

C'est regarder les autres et te dire : 

mais comment font-ils pour se contenter

de choses aussi creuses ?

C'est ne trouver personne qui te ressemble

C'est te réfugier sous la pluie qui tombe

pour dissimuler tes larmes

C'est crier sans écho

C'est murmurer sans espoir

C'est t'étourdir de travail pour ne pas penser

C'est rester dehors quand la nuit tombe

C'est savoir que demain rien n'aura changé...

.

La Licorne

.


 

dimanche 21 janvier 2024

Agenda ironique (bis) : "Par la fenêtre ouverte" - La Licorne

 

Illustrations empruntées à Lothar


 

Par la fenêtre ouverte, force est de constater

Que l'orage se prépare sur fond d'azur rosé...

Sur la table de bois, la mousse du café,

Refroidit sous le poids d'un immense coeur brisé

Et les perles d'opale qu'on vient d'éparpiller 

Cherchent leur sens, inexpérimentées,

Au rythme du pendule qui bat, désenchanté

.

Dans les heures qui s'écoulent, fades et inhabitées,

Sur le pampre du temps, les grappes bonifiées

A la lumière védique d'une époque oubliée,

Donnent leur jus de vie sans se faire presser

 Et tandis que l'éclair dans le ciel tourmenté

Eclaire la vieille table d'un éclat flambergé

Les deux breuvages attendent celui qui a pleuré

 

La Licorne

.

(texte hors concours)


 

 

mardi 16 janvier 2024

Jeu 90 : "Je m'appelle Alice" - Jacou

 

 


 

San Fransisco, année 1970

Je m'appelle Alice, mais pas celle du Pays des Merveilles. Je commence une nouvelle vie. Je vivais à Manchester. Enfin, je survivais au milieu de cet enfer, voulu ?, subi ? par ma mère, incapable de s'intéresser à moi, à mes problèmes de santé.. Je laissais cette existence, occupée à renaitre. De tout ce qui se passa, là-bas, à Manchester, je ne sus rien. Du désespoir de cette flic, lorsqu'elle comprit que je n'existais plus; de cet homme trompé, pour qui la vie n'avait plus de sens.

Eux, eux revenus à la vie, confiants en mon avenir, en leurs avenirs, nous réunis; nos routes croisées et décroisées; nos chemins, nos espoirs si différents, et pourtant si semblables.

Formons-nous un trio indissociable, sommes-nous une seule et même personne ? Heureux enfin, épanouis conquérants à nouveau.Elle, Madeline, lui, Jonathan, moi, Alice. Nous trois.

 

  • Allo, bonjour Jonathan,

  • ……

  • Oui, je sors bientôt de l’hôpital

  • …….

  • Bien sûr, bien sûr. Cela me fera très plaisir.

  • ………

  • Non, pourquoi?

  • …………

  • Oui, j'y pense, j'ai besoin de repartir là-bas.

  • ………..

  • Ne vous inquiétez pas, cela ira très bien.

  • …………

  • Mon projet de danse ? Pas du tout, je n'ai pas l'intention de l'abandonner.


Jonathan raccroche, soucieux: 

 

  • Elle veut aller à Manchester.

  • Tu crois qu'elle y sera en sécurité?

  • Je l'accompagne

  • Alors, je viens avec vous.

     

Manchester, année 2000.

Je m'appelle Alice. J'ai vécu des moments exaltants, fous et passionnés, accompagnée et soutenue par  deux êtres merveilleux qui m'ont ramenée à la vie; celle que je désirais de toutes mes forces. Je pense à ma mère. Je ne lui en ai jamais voulu. Si elle avait été différente, peut-être que ma vie n'eut pas été la même. Toute une vie consacrée à l’art et la culture, voyages et rencontres, connaitre les autres, leurs valeurs propres et leurs différences.


Jacou



mardi 9 janvier 2024

Jeu 90 : "L'appel de l'ange" - AlainX

 


 — Allô, oui, bien sûr que c'est moi !
 —........
— Non, absolument pas ! Alors évidemment tu comprends que je sois en pétard !
 —........
— Exactement ! On a flingué la soirée !
 —........
— évidemment que j'avais l'intention de l'attirer à moi pour tirer les choses au clair. Mais là c'est elle qui veut se tirer. À mon avis elle n'a rien compris au scénario.
 —........
— Non, elle ne t'entend pas. Oui, elle est encore là, devant moi, tout en noir.
 —........
— Elle broie quoi ? Ah oui ! Du noir ! Dans d'autres circonstances ça me ferait rire, mais là…
 —........
— Tu veux vraiment que je lui dise ça ? ?
 —........
— Ne me prends pas pour un imbécile ! Écoute mon ange, si c'est pour me dire ça que tu appelles c'est que tu n'as rien compris à la situation, toi non plus. Mais alors rien.
 —........
— Mais bien évidemment que c'est toi que je préfère, et de loin. Je te rappelle que si je suis chez elle c'est que tu m'y as envoyé pour accomplir ce qui avait été prévu. J'ai fait ça pour toi. Par amour pour toi je dirais même.
 —........
— Effectivement, ça ne s'est pas passé comme on le prévoyait. Mais à qui la faute ? Certainement pas à moi. Oui mon ange, elle a compris que c'était toi au téléphone elle veut savoir ce qu'on fait à présent.
—........
— OK ! Je vais tenter une dernière fois d'arriver au résultat que tu espères.  Mais je te préviens cette fois-ci elle exige que ce soit une arme véritable et pas ce jouet factice.
—........
— Ben oui, on va recommencer, là tout de suite, avec le vrai flingue, et on verra bien. Je te rappelle après.

AlainX


vendredi 5 janvier 2024

JEU 90 : "Allô...Nan mais allô, quoi ?" - Lothar

 

 


Allô … Nan mais Allô, quoi ?

« Allo winners, un peu loosers – non, ne quittez pas … »

Allo… mes amis… oui, vous y allez ?
Oui, nous aussi, avec vous, nous irons …

Alors
Se déguiser, en guise, improviser, se débrouiller
En vêtements trouvés
Malles du grenier, en système D
Trop maquillés
Et puis après

Nous irons tous les deux par la porte de la grande ville
De celle qui stimule les monstres

Oui, nous irons
De bric et de broc
En bric et en brac

Moi, il me faut un temps d’horreur
De terreur, un temps de foin
Un temps de chien

Toi, tu te mets au feu de l’étrange
En ange
En transe
À ton visage
À tes frusques
À ta démarche
Dont l’attitude plaquera d’or
Tous tes pas

Continuer à se déguiser, en guise, à improviser, à se débrouiller
En vêtements trouvés
Mal du grenier, en système D
Trop maquillés

Depuis lors, dehors, le badaud nous dévisage
Sage, en bourgeois qui ne bouge
Tout rouge, et qui ne courge :

Moi, en Bourreau
Pierrot Noir, épave quasi modo du bouge
En bougre

Toi, en Colombine jolie, d’ombres et paillettes
D’ors et de sangs
Liés
Bleutée

Sous les lumières blafardes de la ville
On nous dévisage, sages, très sages
Trop sages, encore
Et encore …

On s’était déguisés, en guise, on avait improvisé, on s’était débrouillés
En vêtements trouvés
Mâle du grenier, en système D
Trop maquillés
Grave

Rage. Rage. Rage !
Quand l’appel à l’aide au tavernier la question :
Où de la Cité
Sont donc les déguisements ?

Ha ! Là c’est Avril !

Alloween ?

Fin d’Octobre, c’était
Ha ! Et encore cet automne toujours ce sera …

Bon !

.

 


 

jeudi 4 janvier 2024

AI et Jeu 90 : "L'appel de l'ange" - La Licorne

 

 


 

Par la fenêtre ouverte, force est de constater

Que les étoiles s'emmerdent, que la lune est voilée...

Dans la nuit qui étale ses obscures clartés

Marguerite se demande ce que fait son aimé

 

Elle passe dans la chambre et ne trouve personne.

Il est dans le salon : toujours au bigophone.

Mais qu'a-t-il dans la main ? Elle tremble, elle gamberge

Faut-il qu'elle décroche, sur le mur, la flamberge ?


Parangon de franchise, il lui tourne le dos

Pour qu'elle n'entende pas le fond de ses propos

Elle se saisit d'un bond du tisonnier brûlant

Et l'abat sur sa nuque; il s'effondre en râlant

 

Elle se penche sur lui, confuse, le coeur en fièvre,

Et pendant qu'elle essuie la mousse au bord des lèvres,

Une petite voix fluette s'échappe du combiné :

"Merci, papa, merci...pour ton nouveau jouet !"

.

La Licorne

.


Consignes :

J'ai mixé  la consigne du Jeu 90 

et celle de l'Agenda Ironique

(chez Tiniak)


Il s'agissait d'écrire un texte qui commence par :

"Par la fenêtre ouverte, force est de constater..."

et d'utiliser au moins quatre des mots suivants : 

bigophone, flamberge, marguerite, 

mousse et pampre, parangon, védique.





lundi 1 janvier 2024

JEU 90 : "L'appel de l'ange"

 

- Atelier d'écriture pour le mois de janvier -

 
Chers ami(e)s écrivant(e)s,
 
En ce début d'année,
vous aurez, si ça vous dit, 
à exercer votre imagination
à partir de cette photo :

 


 et de ce livre :
 
de Guillaume Musso
.
 
 

Rappel

Vous pouvez, au choix :


- Placer les mots de ce titre dans votre texte

(pas forcément dans l'ordre)


- Ou faire en sorte que ce titre de livre 

soit aussi le titre de votre texte


- Ou, troisième et dernière possibilité, 

faire référence, tout au long du texte, 

au contenu du livre proposé

.

 

Envoi à undeuxtrois4@orange.fr

avant le 21 janvier 2023

.

A vos plumes !

.

La Licorne

.

 

 

Résultats de l'agenda ironique de décembre

 

 

Bonjour les amis !

 

Vous avez attendu, attendu...patiemment

le fameux "événement" 

pendant 24 jours...

Je vais m'efforcer de ne pas vous faire attendre, encore,

24 heures pour avoir les résultats. :-)


 

Après ouverture des cadeaux...et des scores,

par Carnets paresseux , 

qui, en l'occurence, ne le fut pas,

voici donc ce qu'il y avait dans la boîte :

 

Tiniak devance d'une courte tête Toulopéra, 

Adrienne et...moi-même.

Bravo à lui !

Merci à tous les autres...

qui n'ont pas démérité

et qui nous ont offert le meilleur d'eux-mêmes.

 

 


 Passons maintenant aux voeux pour 2024...:-)

 

Le voeu émis par la majorité,

c'est qu'Adrienne reprenne la suite pour janvier

(ou à défaut, Tiniak).

Je les laisse nous dire ce qu'ils en pensent...


Quant à moi, je vous souhaite 

un début d'année florissant,

des idées en pagaille 

et une créativité persévérante...



Vive 2024 et à bientôt !

.


La Licorne

.