dimanche 29 avril 2018

Amour "qui naît"...;-)


Pour le défi "A vos claviers"
 
Il fallait placer les mots suivants :
Energie, Partir, Destins, Cachemire, Belle,
Soins, Mourir, Demain, Corps, Amants




La belle était aussi douce
Que son pull en cachemire
Et tout au fond de ses yeux
J'aurais voulu mourir
 
La belle était aussi douce
Que mon cœur l'espérait
Et la caresse de ses mains
Mon âme entière comblait

Je la voyais chaque semaine
Je m'allongeais près d'elle
J'aimais son corps de sirène
Magnifique et sensuelle
  
Nos corps avaient l'énergie
Des amants de demain.
Mais où s'en va donc la magie
Qui relie les destins ?
 
Quand furent finis tous les soins...
A la dixième séance...
Je partis.

 Et la belle kiné ne sut jamais à quel point
Je regrettais ma souffrance...
Enfuie.
 
 
La Licorne


 
 
 

mardi 24 avril 2018

Une histoire de jardin


Pour les Impromptus littéraires

Cinq éléments incontournables pour ce texte !

un personnage : un jardinier amoureux
un lieu : au milieu du boulevard
un objet : un rouge à lèvres
un moment : avant la naissance de Gilles
un problème ou une anomalie : le linge qui séchait dehors a disparu
 




Je connais un jardin tout sauf extraordinaire ;
Trenet ne lui aurait pas consacré un seul vers...
C'est un jardin sans éclat, un jardin solitaire
Un p'tit jardin perdu dans un coin de Nanterre,
Au milieu du boulevard qui longe le cimetière.
Devant la vigne vierge et le vieux mur de pierre
On y sèche du linge sur deux longs fils de fer
Les fleurs y sont bien rares et l'herbe y sèche aussi...
Les passants ne s'arrêtent jamais, oh jamais devant lui
Il n'y a rien à voir pensent-ils avec ennui
Ils continuent leur marche tout au long du trottoir
Ils continuent leur marche, ils continuent leur vie
Ils passent les passants, oui, sans jamais le voir
Que ce soit le lundi, le mardi, le jeudi...
Ou même ce vendredi soir
Où le  jardinier du voisin, amoureux éconduit
S'est approché sans bruit
Et a  dérobé  d'un coup tout le linge du séchoir...
Car il aime sans retour la fille de Monsieur Krell
Et quand il a aperçu les jupons de sa belle
Qui voletaient au vent pendus en ribambelle
Alors sans réfléchir, il les a emportés...
Et chez lui, doucement, y a porté les lèvres
Y laissant hardiment une trace de sa fièvre...
Le lendemain matin, la belle bien étonnée
A retrouvé ses dessous et les a contemplés :
Au bord de ses dentelles
Avec un peu de rouge à lèvres
Avec une précision d'orfèvre
Il avait dessiné
La rose de son amour et son cœur déchiré
Sous leurs deux initiales tendrement enlacées...
Son cœur s'est emballé
C'était il y a un an...
C'était il y a longtemps...
Et voilà qu'aujourd'hui le fruit de cette idylle
Dort dans son berceau, sous les branches tranquilles
D'un jardin autrefois banal au milieu de la ville.
 Le jardinier heureux... contemple son petit Gilles. 

.

La Licorne

 



 



mercredi 18 avril 2018

Rentabilisons la minute de silence



Défi proposé par Valentyne, en hommage à Pierre Desproges
(qui nous quitta il y a tout juste trente ans, le 18 avril 1988)
 
 
"Une minute pour Pierre Desproges"

Le titre a été choisi dans cette liste
 
 


 
 
 
Rentabilisons la minute de silence
 

    Vous n'avez pas été sans remarquer, chers concitoyens, chères concitoyennes, que, depuis plusieurs années déjà, depuis que la camarde autrefois pâlotte et anémiée s'est refait une santé, depuis qu'elle aiguise à nouveau sa faux sur la pierre de la guerre-qui-ne-dit-pas-son-nom et sur celle du terrorisme à répétition, depuis plusieurs boucheries donc, la "minute de silence", pratique jadis rare et réservée à des jours d'exception, a tendance à se généraliser dangereusement...

A tel point que si l'on n'y prend garde, on pourrait en arriver assez rapidement à comptabiliser dans notre emploi du temps, non pas des minutes mais bien des quarts d'heure, des demi-heures voire des heures de silence, ce qui, avouons-le sans honte, ne réjouit que modérément le quidam ordinaire...bavard de nature et d'autant moins habitué à tenir sa langue, à fermer son clapet, à modérer sa faconde, qu'il est intimement persuadé, le quidam, que ce qu'il a à dire sur le contexte actuel est nettement plus digne d'intérêt que la parole de son voisin.

Il convient donc, vous me l'accorderez, de trouver sans tarder une parade à cette situation aussi embarrassante que répétitive, et je vous la propose ici tout de go : rentabilisons la minute de silence, occupons intelligemment ce moment perdu, employons notre imagination à remplir ce vide angoissant et imposé, ce néant abyssal et dépourvu d'utilité immédiate.

Comment me direz-vous ? Comment rentabiliser cet instant, à la fois solennel et public, pendant lequel, nous sommes placés, rappelons-le,  sous le regard inquisiteur de quelques dizaines ou centaines de com-patriotes ? Pas facile, je vous l'accorde, mais pas impossible, comme vous allez le constater bientôt.

Après y avoir consacré le plus clair de mes forces et de mes réflexions, je vous apporte aujourd'hui une solution judicieuse, gratuite et personnalisée...sous la forme d'un petit jeu mnémotechnique, qui, en plus d'être divertissant, se révèle de circonstance et comprend plusieurs avantages ...Le voici :
au moment crucial, à l'instant où les esprits se recueillent et où les mouches volent gaiement, vous essaierez, si vous le pouvez, et si vous avez l'âge et la mémoire adéquats, de vous repasser mentalement le scénario génial de l'une des fameuses "Minutes nécessaires de Cyclopède"...

Outre le fait que vous aurez le timing exact pour sortir du silence au bon moment, vous aurez aussi, n'en doutez pas, le sourire aux lèvres à la fin...ce qui vous donnera indéniablement une longueur d'avance sur les autres, qui, eux, seront encore plongés, au bout de ces soixante secondes, dans une tristesse et un ennui légèrement handicapants pour les rapports sociaux.

Par mimétisme, il se peut même que quelqu'un vous rende votre sourire.
Ainsi, pendant cette minute, vous n'aurez rien perdu : ni votre sourire (puisqu'on vous le rend),
ni votre temps. 

  Etonnant, non ?
 
 
La Licorne


 

jeudi 12 avril 2018

Trêve printanière

 
 
 
 
Blog en pause
du 14 au 22 avril...
pour cause...
de départ en vacances !
.
 
Les textes que vous enverrez à partir du 14,
(pour la participation au Jeu 35)
 seront donc, exceptionnellement,
publiés à la fin du mois...

Mais que cela ne vous arrête pas, surtout !
Pour l'instant, j'en ai reçu un seul :
celui de Jacou...
Et UN c'est pas beaucoup...:-(
.
 
Amitiés à tou(te)s !
.
La Licorne
.

P-S : Je n'ai pas oublié de programmer le "Desproges"
pour le 18 avril...:-)

 
 
 

dimanche 8 avril 2018

Agenda ironique d'avril

 
 

"L'atelier sous les feuilles"


Sujet :
Il s'agissait de s'appuyer sur l’univers si particulier de Chagall
(en utilisant tout ou une partie du tableau "Le cirque bleu"
ou bien son œuvre en général) 
afin de faire rêver...



(groupé avec la proposition de Valentyne
 
 
 

 

 
"Restons assis sur rien"
ou "Le rêve du poisson dans les nues"
ou "Chagall et le cinéma"

 
 
Dans le grand bleu d'un ciel ingénu
 
Dans la lueur d'une lune suspendue
 
Se balance une fille aux seins nus...
 
Elle murmure à l'oreille des chevaux
 
Qu'elle a vu un poisson tout là-haut
 
Un poisson plus léger que l'oiseau
 
Ange aqueux qui quitte en héros
 
Les bas-fonds et la forme de l'eau...
 
.
 
 
La Licorne
 
.
 
 
 



 
 
 
 

vendredi 6 avril 2018

JEU 35 : Tu pars, tu pars...






Oh, tu pars...tu pars...
Et tu ne te retournes pas...
Tu nous laisses avec ...
des mots fantasmagiques et des notes musifolles
Des airs qui mettent la tête à l'envers et le reste à l'endroit

Tu nous laisses avec...
nos ressouvenirs qui s'envolent
Et des myriades de moments si fous, si purs
Qu'on se les passe en boucledor
Et qu'on les garde comme un trésor

Tu nous laisses, le coeur en contrefiture
...des allumettes au fond des yeux
Avec l'âme en tourtinade
Tout près d'un piano à queue...
Car tu pars, tu pars
Et tu ne reviendras pas...

Puisque tu  pars derrière le voile
Va dire aux anges et aux milliards d'étoiles
Que nous, petits grains de poussière
Perdus dans le ventre de l'univers

Nous pleurons notre poseur de girouettes,
Notre grand frère, libre et poète
Celui qui mettait notre cœur en fête...
Et des yaourts dans la vinaigrette

Celui qui nous était tombé du ciel
Un jour de danse, un jour de chance
Celui qui balançait ses notes irrévérentielles
Comme autant de lueurs d'avance...

Dis-leur que ta folie nous manque déjà
Qu'ils ont bien de la chance là-bas
D'accueillir Jacques et ses ritourterelles
Et que la nuit promet d'être belle...

Car tu étais fils de la terre et du vent
Un rebellenfant dans l'oeil du firmament
Tu avais du cœur, tu aimais la vie
Et la mort ne te faisait pas peur...
.

.





Participation au jeu de ce mois
 
et aussi...
aux Impromptus littéraires
dont le thème est
"Higelin en chemin"
.






 

jeudi 5 avril 2018

JEU 35 : Fausser les cartes




 
Fausser les cartes 
 

Une araignée musifolle, par mon chant, attirée,
 
De  mes cheveux, quelques filassements s'empara.
 
Des cornades tressa,
 
Entre deux brancarches tendit.

Au son du luth, impromptuvisé,
 
Ma chantierson accompagna. 
 
Abeilles et frelons, trompés par cet air au relent de contrefiture,
 
S'engluèrent, privésonniers.
 
Mon accompagnatrice, promptitudement,
 
Sitôt, en tourtinade, les consomma. 
 
Attristée, mon chant, mélancolèrique,
 
Devint. 
 
Derechef, nouveau piètementge,
 
La cruautelle arachnide, tissa.
 
En vain, attendit proies fadociles.
 
Mon chant, racontait la tristanstoire,
 
Aversetissant du danger.
.
Jacou
.
 
 








 

lundi 2 avril 2018

Maîtres du néologisme




« Quand j’ai besoin d’un mot que ma langue me refuse,
je l’invente !»


 

Frédéric Dard répétait qu'il avait commencé
avec un vocabulaire de 300 mots...
et avait inventé tous les autres par la suite.
Ce qui a donné lieu à 20 000 néologismes.

On n'a pas fait mieux !
.


Un autre auteur,
dans un tout  tout autre registre,
 en usait aussi :
 Nous venons d'ailleurs de nous y intéresser,
le mois dernier...
c'est Marcel Proust :










Et si l'on remonte encore plus loin dans le temps,
l'un des premiers à décomplexer la langue fut...
François Rabelais






Enfin, plus près de nous,
dans ce domaine d'invention de la langue,
le regretté Boris Vian ne fut pas en reste..
.
(députodrôme, peintureur, biglemoi, doublezons...
dans "L'écume des jours")

Il adorait créer de nouveaux mots...
juste pour s'amuser !






Alors, quel que soit votre style,
familier ou relevé,
sérieux ou amusant,
poétique ou truculent...

Est-ce que ça vous dirait...
d'essayer à votre tour ?
:-)

.
La Licorne
.




 

dimanche 1 avril 2018

JEU 35 : Mots nouveaux





Bonjour !

Déjà le mois d'avril...
Le renouveau, les petites fleurs...
Tout renaît...

Alors, je vous invite, ce mois-ci
à écrire un texte qui comprendra 
un maximum de "mots nouveaux"
(c'est-à-dire nouvellement créés  par vous), 
des mots tout juste sortis de leur coquille...
tout frais, tout beaux...
et qu'on ne connaît pas encore...
mais dont on devine quand même, par le contexte, 
le sens profond (ou pas ! :-).
 
Pour commencer,
vous placerez obligatoirement ces trois-là :
contrefiture, tourtinade, musifolle...
 
Quant au thème , il sera tout simple :
"Racontez un rêve"

Cela peut être un rêve nocturne ...
ou un rêve de vie...
Un vrai, un faux...
Comme ça vous dit...
Tout est permis,
à condition de nous faire rêver...

A vos marques, prêts, c'est parti !

Laissez libre cours à votre fantaisie débridée
et envoyez  vos textes avant le 21 avril 2017
La Licorne
.