Mr Le juge,
Cette lettre pour vous demander votre aide judiciaire et judicieuse. Jugez plutôt :
Jujube, ma jument a été victime d’un don Juan. Elle était tranquillement en villégiature dans le Jura. Ce julot s’est échappé de son (juke)box et lui a fait un coup de Judas.
Certes Jujube manque de jugeote de s’être laisser subjuguée par ce coureur de jupon mais je ne peux laisser cette juvénile jument enfermée dans nos écuries jumelées avec celle de ce goujat, fut-il la propriété d’un judoka spécialiste en ju-jitsu. Sans avoir des préjugés, les chiens ne font pas des chats et les taureaux des chevaux.
J’ai tout vu avec mes jumelles longue portée. Le temps de descendre de l’échelle où j’étais juchée pour réajuster mes rideaux en toile de jute. Je suis arrivée trop tard, le don Juan avait déjà remballé son tire-jus (excusez mon franc parler), son jubilatoire méfait accompli. JUPITER, le nom de ce scélérat, que j’écris exprès en MAJUSCULE pour que vous l’identifiez rapidement. Je l’ai fait fuir avec des jurons qu’un adjudant chef n’aurait pas osé conjugué à l’imparfait ni au subjonctif présent ou passé.
Jujube donc attend des jumeaux, voire potentiellement des jumeaux jumarts.
Je demande justice, réparation pour le préjudice. Merci de m’indiquer la jurisprudence en vigueur pour ce cas avéré de donjuanisme jurassique.
Votre dévouée Justine