Pour le 189ème "Devoir du lundi"
Le 22 mars 1968, 142 étudiants occupent une tour de la
faculté de Nanterre, à l'ouest de Paris. Ils protestent contre
l'arrestation de manifestants contre la guerre du Vietnam. Le mouvement,
qui porte d'autres revendications, s'amplifie, migre vers La Sorbonne
et débouche sur Mai-68.
Ce jour-là (et les mois suivants), aucune réaction dans la famille. Je suis bien trop jeune pour y comprendre quoi que ce soit...et mes parents, eux, sont bien trop vieux pour s'intéresser à ce qui se passe à l'université...Mars 1968 puis Mai 1968 glisseront sur eux comme l'eau sur les plumes d'un canard. Mais toute leur vie, ils se souviendront de leur adolescence ravagée par la guerre de 39-45.
56 ans plus tard... une constatation : les guerres n'ont pas disparu...mais les opposants aux guerres... se font discrets.
Où sont-ils les jeunes (et les moins jeunes) qui se mobilisent pour dire "Plus jamais ça" ? Où sont ceux qui pourraient rappeler qu'il n'y a jamais, jamais, jamais rien de bon à attendre d'une guerre et que celle-ci ne sème que le sang et le malheur ? Qu'aucune graine de "paix" n'a jamais germé à la suite d'un conflit armé ? Qu'il n'y a jamais de vainqueurs, mais seulement deux pays exsangues qui s'arrêtent parce qu'ils n'en peuvent plus et que leur jeunesse est décimée ?
Se pourrait-il que l'ombre noire qui se dresse aujourd'hui porte une nouvelle casquette ? Se pourrait-il que les leçons du vingtième siècle soient déjà oubliées ? Que les mêmes erreurs reviennent encore et encore ?
Ou alors y a-t-il quelques personnes de bon sens qui sont capables de se lever et de dire : ce n'est pas l'avenir que nous voulons, ce n'est pas l'avenir que nous souhaitons pour nous et pour nos enfants...Vos guerres ne sont pas les nôtres...VOUS décidez...et NOUS souffrons. VOUS décidez et NOUS mourons.
Y a-t-il encore quelqu'un dans ce pays des soi-disant "libertés"...quelqu'un qui soit capable d'éteindre son téléphone diffuseur de sornettes et d'arracher son baillon ?
La Licorne
"Je ne sais pas si c'est une qualité ou un défaut :
c'est un fait.
Je déteste la guerre.
Je refuse la guerre pour la simple raison
que la guerre est inutile.
Oui, ce simple petit mot.
Je n'ai pas d'imagination.
Pas horrible ; non, inutile, simplement.
Ce qui me frappe dans la guerre
ce n'est pas son horreur : c'est son inutilité."
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