Le temps de lire est toujours du temps volé.
(Tout comme le temps
d'écrire, d'ailleurs,
ou le temps d'aimer.)
Volé à
quoi?
Disons, au devoir de vivre.
C'est sans doute la
raison pour laquelle le métro
- symbole rassis dudit devoir -
se
trouve être la plus grande bibliothèque du monde.
Le temps
de lire, comme le temps d'aimer,
dilate le temps de vivre.
Si
l'on devait envisager l'amour
du point de vue de notre emploi du
temps,
qui s'y risquerait ?
Qui a le temps d'être amoureux?
A-t-on
jamais vu, pourtant,
un amoureux ne pas prendre le temps d'aimer?
Je
n'ai jamais eu le temps de lire, mais rien, jamais,
n'a pu m'empêcher
de finir un roman que j'aimais.
.
"Comme un roman"
.