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vendredi 18 mars 2016

JEU 15 : En plein vol




Je ne sais pas...je ne sais plus...mais je suppose
Que je pilotais l'appareil

Je ne me rappelle plus grand-chose
La mer, les nuages, le soleil...
Des images folles se juxtaposent
Le ciel clair, la radio, un dernier conseil
Avant qu'au sol je ne me pose...
J'allais presque atteindre Marseille
Et puis voilà que tout explose...

C'est trop bête une histoire pareille
Que va dire mon ami Dalloz ?
J'aimais tant la vie, ses merveilles
Que je survolais en virtuose...
Mais je m'envole  et je m'éveille
Tous mes souvenirs se déposent...

Le renard du désert sommeille
Et tant de mots se surimposent...
Un petit garçon m'interpelle
Il est beau avec ses joues roses
Son air d'ange tombé du ciel...
Il vient vers moi, timide, puis ose :
"La terre des hommes, tu sais, m'effraye...
S'il te plaît, dessine-moi une rose..."
.
La Licorne
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Archives INA:
.Emission radio
à écouter ICI
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mardi 15 mars 2016

JEU 15 : La pause du voisin





Me voilà, dans le plus simple appareil,
Prête à prendre la pose.
Courant d'air, clac, porte close.
Sur le balcon, en plein soleil,
Appeler, je n'ose.
J'entends alors ce genre de prose:
Mademoiselle, de vous voir, je suis tout chose,
Et n'ai de ma vie éprouvé aussi délicieux éveil.
Voisin de mon balcon, véritable apothéose,
Un homme, tout perclus d'arthrose,
Me contemple, de sous sa treille,
D'un air point du tout morose.
Me tend galamment une rose,
Ses joues, rougissant couleur groseille,
Son nez strié de couperose.
Mes géraniums, c'est comme ça que tu les arroses?
Dit une voix de corneille.
Sur sa bouche, un doigt pose,
Se déplace, alerte virtuose,
Décidant de faire sourde oreille.
J'entends s'ouvrir  la porte, et pour cause:
Jusqu'à quand, mademoiselle se repose ?
Jamais plus, ne reprendrai modèle pareil.
.
.
 

 
 
 
 

dimanche 13 mars 2016

JEU 15 : Fin de journée




Enfin une petite pause.
Je m'affale dans un fauteuil, prêt à bayer aux corneilles.
Satisfait, détendu, je reste néanmoins en éveil.

Un bien être étrange s'installe. Doucement, le "vide" s'impose...
Bizarrement, aucune pensée n'affleure. Quelle merveille !
Cette sensation d'être hors du temps. Quelle en est donc la cause ?
Une impression de légèreté m'enveloppe et me repose.
Je flotte dans un océan d'Amour, baigné de soleil...
Abandon total. Lâcher prise. C'est grandiose !

Tout à coup, une voix susurre à mon oreille,
Ou peut être, une phrase, en mon esprit, se pose :
"La Vie ne s'arrête jamais. Aie Confiance. Ose...!"

Ces mots se déversent en moi comme de la lave en fusion et m'émerveillent.
D'une intensité extraordinaire, ils m'envahissent et, de mon corps, disposent.
En un instant, une coque se fracasse tout autour de moi et implose,
Pour laisser mon cœur à nu, lumineux comme un diamant rose...
Toutes mes peurs s'effondrent et se décomposent.
Mes culpabilités d'évanouissent. Il y avait "surdose".

La Confiance gagne toutes les cellules. C'est une overdose !
Je me sens profondément en paix avec toute chose...

Toc, toc, toc... Eh, Jacques, il faut que tu te réveilles.
On attend ta prose.
Sors de ton sommeil !
Voyons voir ce que tu nous proposes...
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samedi 12 mars 2016

JEU 15 : Les demoiselles de Rochechose


images proposées par Valentyne


Elles étaient trois soeurs presque trumeilles
nées sous le signe des merveilles
L'aînée voulait devenir vedette, frêle Primerose,
Elle rayonnait comme la chaleur du soleil.
La cadette aimait les fanfreluches, tendre Mireille,
Elle levait la main avant de chanter vers le ciel  rose
et de son arbribustier sortait des chants en prose.

Pas de nénufar dans le poumon droit de la dernière, Isabeille,
mais le dos fragilisé par une fougère-scoliose,
elle complétait le tableau de ces jeunes filles sous la treille.
 


 
Isabeille n'en était pas moins une diva de la tête aux orteils
Elle déclamait des verts, tressait des lauriers roses.
Père inconnu pour ces demoiselles, que la  mère Anna Morphose,
appelle en secret Fabre d'Eglantine, elle ose :
"L'anniversaire de mes filles tombe en nivôse, pluviôse,  ventôse "

Ce fut à Mireille que la fortune sourit grâce à son teint (ou bien à cause)
Sous les feux des projecteurs ses branches poussèrent au soleil
Elle emmena ses soeurs dans le sillage de son talent, puce à l'oreille.
Ainsi naquit la  réputation des grâces vermeilles,
La chanteuse, la danseuse et la poétesse en prose.
Un paparazzi Joël les mit en valeur, en symbiose
Nul besoin de verres fumés pour créer le mystère  de l'osmose.

Mireille, la jeune fille s'effeuilla, il en fut tout chose
Joël appella ses trumeaux Noël  et Sixtroène, ce virtuose.
Ils tournèrent un film sans prétention "Les parapluies de Torreilles".
 



Jusqu'au jour où,  Primerose  prit racine dans une jardinerie close
Amoureuse d'un fermier local aux yeux de maquereau à groseilles
Elle se barricada derrière son chapeau d'âme à fleur de pose,
Lumineuse, elle bourgeonna et rejetonna d'arbrisseaux vert bouteille
Elle oublia ses sœurs pour son Jacques demi-magicien d'Oz.

Et elles partirent  les deux sœurs restantes,  un peu moroses
Regrettant leur  étoile, le coeur gros , le coeur arraché de sa corbeille.
Leur complicité avait vécu ce que vivent les roses.
 

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vendredi 11 mars 2016

JEU 15 : Histoire triste







Elle venait du Nord de Marseille
Tout l' monde l'app'lait la Marie-Rose
Pas Le Quesnoy, plutôt Groseille
Et pis du genre qui en impose
Moche comme un pou, d'après Mireille
Pleine de tatouages et d'ecchymoses
De son père elle avait les oreilles
Et de sa mère les belles joues roses
Mais pour le reste, jusqu'aux orteils,
Plutôt une gueule d'anamorphose...
Elle n'avait, certes, pas son pareil
Pour entraîner à la cirrhose
Des mecs qui n' voyaient le soleil
Qu'une fois par mois, des gars qui causent...
Elle bossait au café d'la Treille
Depuis des années... je suppose
Que c'est là qu'elle croisa l'Marcel
Entre deux verres, pendant la pause.
Il lui promit monts et merveilles
Et elle l'a cru, la Marie-Rose
Mais il n'en voulait qu'à sa paye
Ce moins que rien, ce pas grand-chose...
Elle aurait dû suivre nos conseils
Et du contrat relire les clauses...
Il partit, lui, avec l'oseille
Elle partit, elle, d'une overdose.
Elle venait du Nord de Marseille
La p'tite jeunette, la Marie-Rose
Ces histoires finissent toutes pareil :
Putain, c'est court, la vie d'une rose...

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La Licorne
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jeudi 10 mars 2016

JEU 15 : Plume ensommeillée




Faut que je trouve autre chose
 Les autres sont passés la veille
Même l'avant-veille
J'en suis bien morose
Mais je suis là, je glose, je glose
 Ne pas mettre pareil
Me distinguer par ma prose
Mais ma plume s'ensommeille
Guettée par la sclérose
 Renoncer à toute rime en eil ?
Seule solution si j'ose ?
 Et j'o, j'ose, j'ose, ah j'en bégaye.
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mercredi 9 mars 2016

JEU 15 : Slam




Alors les petits loups, qu’est-ce qu’on attend ?  On ose ?
Vous voyez bien que ma Licorne n’a pas eu sa  dose
Je la vois, tout là-bas, elle est toute morose

Elle attendait de vous, je crois bien, des merveilles
Et que vous lui fassiez voler des avions, des soleils
Ben alors mes loulous, jamais on se réveille ?

Vous ne voudriez pas qu’elle fasse une névrose
Qu’elle boive du whisky et risque la cirrhose ?

Allez à vos plumiers bougez vous les orteils
Et concoctez un petit texte qui nous sorte du sommeil !
.
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Réponses :

Ben alors moi qui pensait la voir en conseil
Lui apporter verre et champagne à l’œil
Le sabler dans une réception sans pareil

Mais ton poème me rappelant la chose
Dite : chez Licorne, la rime s’impose
Et nul obstacle ou autre ne s’oppose

Je me plie à ton gré Céleste en éveil
Heureux celui qui te lit des vers à Corneille
Il trouverait accueil et sourire au réveil
.
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Ah, mais Bizak, apporte-nous ta bouteille ! :-)
Trinquons, chers poètes, et fêtons toute chose
Les vers et les verres, non, jamais ne s'opposent
Que l'ivresse des mots enchante nos oreilles...
Et que nos lèvres sur les vers tus se posent
Afin d'en goûter le nectar et le miel !
.
La Licorne
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Oui, j'arrive, j'arrive avec le champagne :

 Je te réserve, Champagne, pour des moments pareils
Je te retirerais tout doucement de ton sommeil
Je te mettrais dans le seau à glace où tu reposes
Je te sablerais avec mes amies à pleine dose
Tu sembles hautain, mais tu n’es que de la vieille treille
Tu te fais désiré, et doré dans la bouteille
Mais cette nuit ta fête est finie à merveille
.
Bizak
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OK, Champagne ! On arrose !!!

Les bulles éclatent en soleil
Tout au fond des coupes roses...
Et créent la joie qui balaye
Toutes nos idées moroses...
De la tête aux orteils
Des grains de folie se posent
Et soudain notre coeur s'ensoleille...

Merci mille fois d'être la cause
De ce slam... qui égaye ! :-)
.
La Licorne
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dimanche 6 mars 2016

JEU 15 : Un rêve ?


photo de Françoise

Pas de prose
Me bourdonne l'abeille
En poésie... Ose
C'est pareil.
Sous hypnose,
Juste avant l'éveil
Les paupières mi closes
D'une jolie corbeille
Surprenante chose
Oh merveille
S'envole une rose.
.
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samedi 5 mars 2016

JEU 15 : Un lundi au soleil




Un lundi au soleil
Un travail qui repose
Un talent qui s'monnaye
Un patron sans névrose
Et des murs sans oreilles
Des réunions grandioses
Des journées sans conseil
Des collègues en osmose
Avec de la bouteille
Toutes les heures une pause
Une tartine aux groseilles...
La fin d'la sinistrose
Et une bonne paye
Du bonheur à haute dose
Et plus de sonnerie d'réveil
Je cause, je cause, je cause...
C'est pas demain la veille
Mais parfois sous hypnose
Je rêve d'une vie-merveille...
;-)
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La Licorne
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vendredi 4 mars 2016

JEU 15 : Madame Rose


images choisies par Claire Fo

Dans sa chambre, on dispose 
Bouquets, gerbes et corbeilles
Qu'en paix, elle repose....
Des funérailles, c'est la veille.
.
Au grand lit, on l'expose
Dans son plus simple appareil
Mais couverte de roses...
Pour son dernier sommeil
C'est la moindre des choses 
Sous le matelas....oh merveille
Billets de banque en overdose!
Comme un branlebas de corneilles
Les cris des héritiers explosent
Du champagne, il ouvre la bouteille
.
Chacun cherche la cause
Pour expliquer tant d'oseille
À qui mieux mieux on suppose...
Les ragots vont de bouche à oreille
Qui aurait cru que la vieille
Était si portée vers la chose...
Courtisane jusqu'au bout des orteils
Madame Rose a bien mérité une pause 

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jeudi 3 mars 2016

JEU 15 : Papillon dans le soleil






Viens m’attraper si tu l’oses,
 Papillon dans le soleil
Butinant de rose en rose
 Viens m’attraper si tu l’oses

Murmure-moi à l’oreille
De petits mots qui explosent
 Dis moi des monts et merveilles
Murmure moi à l’oreille

Caresse moi de ta prose
Et enchante mon sommeil
De milliers de jolies choses
 Caresse moi de ta prose

Butine-moi si tu l’oses
Viens enchanter mes réveils
Et chatouiller mes orteils
De ta plume primerose

Mais ne me rends pas morose
En me mettant en bouteille
Je risquerais la névrose

Je suis papillon je me pose
Un instant sur une rose
Et repars dans le soleil
.
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mercredi 2 mars 2016

JEU 15 : Ronsard...ou pas Ronsard ?




"Mignonne, allons voir si la rose"...
Ah, non, faut que j' trouve autre chose !
"Sa robe de pourpre au soleil"...
Assez !...la demoiselle est vieille !
Elle est loin son apothéose
Il est perdu son teint vermeil, 
Elle aura bientôt de l'arthrose...
Ronsard a écrit des merveilles 
Mais aujourd'hui, ah ! qu'il repose
En paix avec tous ses pareils,
Avec les poètes virtuoses 
Du Bellay, Racine et Corneille !

Allez, c'est bon, l'affaire est close...
Mais qui me donnera un conseil
Pour m'extraire enfin de la prose,
Trouver les mots qui émerveillent, 
Ceux qui font que le coeur explose ?
...ça fait un moment que j'essaye,
Et que fébrilement je compose
Des strophes qu'une à une je raye...

Je sens que je vais faire une pause,
Mettre tout ça à la corbeille,
Y'a vraiment là rien de grandiose !
Je vais m'allonger au soleil...
Ou relire "Le magicien d'Oz"
Au fond du jardin, sous la treille...
Voilà, j'y suis.. Je me repose...
Je sens que je tombe de sommeil
Et que le farniente s'impose...

Hum...que personne ne me réveille !
Avec Ronsard, j' suis en osmose...
Depuis que d'ici je surveille
Derrière mes paupières mi-closes
Et l'éventail de mes orteils
La floraison des plus belles roses
Et la vie des petites abeilles...;-)
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La Licorne
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mardi 1 mars 2016

JEU 15 : Envoie-moi...





 
 
Envoie-moi tes lèvres, petite rose
Car mon cœur privé de soleil
S’étiole et se métamorphose
Envoie-moi tes yeux oh ! merveille
Pour voir ton bleu profond d’alose
Envoie-moi ton rire sans pareil
Oh ma douce colombe en osmose
.
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JEU 15 : Rimes imposées (2)




Avec le mois de mars revient le printemps,
et avec le printemps,  l'humeur poétique...

Je vous inciterai donc, ce mois-ci,
à nous montrer vos talents de poète...
tout en respectant deux  rimes imposées :


La première sera
 -ose 
(ou -ause, -oz...comme dans "rose")

Et la deuxième sera 
-eil ou -eille
(comme dans "soleil", "abeille")


Le thème est entièrement libre...
et la longueur du poème aussi,
mais aucune autre rime ne doit être utilisée.

Surprenez-nous, enchantez-nous...
attendrissez-nous...
J'attends avec impatience 
le fruit de votre imagination !

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Envoi à undeuxtrois4@orange.fr
avant le 21 mars 2016
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La Licorne
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Bon, attention : les rimes ci-dessus
sont relativement rares...
(une trentaine de mots courants,
tout au plus, se terminent ainsi...)


P-S : Le même genre de défi
avait été proposé l'année dernière
ICI
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Que les Muses printanières
vous inspirent de jolis vers ! :-)
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