samedi 27 décembre 2025

JEU 114 : "Entre mes doigts"


- Atelier d'écriture pour le mois de janvier -

 
Chers ami(e)s écrivant(e)s,
 
Ce mois-ci, je vous propose de prendre
 comme point de départ
cette photo :

 

Enfant, Sable, Jouer Avec Le Sable

et ce livre :

"Entre mes doigts coule le sable..."

de Sophie Tal Men 

.


Rappelons que vous pouvez , au choix :


- Tout simplement, placer les mots de ce titre

dans votre texte

 

- Ou faire en sorte que ce titre de livre 

soit aussi le titre de votre texte


- Ou, troisième et dernière possibilité,

faire référence, tout au long du texte, à l'oeuvre citée

.

 

Envoi à undeuxtrois4@orange.fr

avant le 21 janvier 2026

 

Au plaisir de vous lire !


La Licorne




vendredi 26 décembre 2025

AI et Mil et Une : "C'est l'heure..."



Pour l'Agenda ironique de décembre
et l'Atelier Mil et Une 



Grimauds et péronnelles
Oyez, oyez , c'est...Noël !
Une odeur de cannelle
Réjouit les renardeaux, les galapiats
Gourmandillés par leur papa !
Arrêt légitime des turlutaines :
Ni tigrerie ni fredaine
Dans la rue Dupuytren(ne)...
Ils vont dormir à l'heure, les petits patelineurs !
Nuit atourneuse, nuit merveilleuse
Sans retard...tournevire les regards !
.
La Licorne




 Pour Mil et Une

Il fallait placer les mots suivants : 




Grimaud : élève ignorant et peu instruit
Péronnelle : Jeune fille sotte et bavarde
Gourmandiller : adresser de légers reproches à quelqu'un
Turlutaine : fredaine ou bêtise répétitive
Tigrerie : Colère de tigre
Patelineur : une personne qui cherche à manipuler autrui
par des manières douces et séduisantes
Atourneuse : femme qui coiffe 
ou qui pare les autres (de beaux atours, de bijoux)
Tournevirer : faire tourner dans tous les sens, 
faire changer de direction



.

Sur le thème du retard :

1) Insérer les mots  "galapiat", "renard", "regard" et "gourgandin"

2) Placer une couleur, une saveur, une coquille, une odeur ou un parfum...

3) S'inspirer de la photo de la Rue Dupuytren

Mots interdits : 
Noël, sapin, ratiocination et ...budget
.


P-S : Oui, je sais...je sais...
que je vais me faire "gourmandiller"...
pour avoir placé 
(en toute conscience et désobéissance)
le mot "NOËL" !

Mais bon...
j'avais envie d'éclairer
un peu la rue  ;-)


...quant à la notion de "retard"...
ben, elle est dans le fait
qu'on est déjà, si je ne me trompe, 
le 26 décembre ! ;-)
.


...

dimanche 21 décembre 2025

Atelier de Villejean : "Ecrire comme Delerm"

  

 

 Consigne  De l'Atelier de Villejean :

"Écrire comme Delerm en 2025 "

 

Chaque nouvelle de cet auteur, Philippe Delerm, ne contient pas plus de quarante lignes.

 

Il écrit toujours au présent et use et abuse du pronom « on » à la place du « je ».

 

Il fait des phrases courtes mais avec beaucoup d’adjectifs pour raconter des événements de la vie quotidienne, des situations sans rien d’exceptionnel que tout le monde a vécues au moins une fois.

 

« On est entre la thèse de sociologie et la rédaction de 1er de la classe ».

 

Dans ce style-là vous écrirez de deux à cinq petits textes dont le titre sera choisi dans cette liste extraite de « Le Trottoir au soleil » 



 
Au nord de soi - Avec son petit matos - Cette lumière-là - Chez moi - Dans un grain de sable, toute la plage - Deuxième vie - Dimanche matin - Du soleil et de l’eau sur un lavoir - Égoïste - Enfin ! - Je peux vous faire à dîner - Je veux redoubler - La figue mûre - Le ballon jaune - Le bonheur des amers - Le café dans un verre - Le cauchemar du trois étoiles - Le trottoir au soleil - Les persistants lilas - Les Toulousaines - On n’est pas invité ! - Passez une bonne après-midi - Pépites du métro - Quelques cerises noires - Se plaire dans Turin - Secouer sa serviette sur la plage - Terre à terre - Travailleurs du dimanche - Un champ de canne à sucre - Vivante par défaut 





Au nord de soi

 

Parfois, la vie est belle...on est au soleil, dans la chaleur de la vie, dans la chaleur des autres. On rit, on chante, on se donne des rendez-vous. Avec un chat, un arbre, un voisin. Avec soi aussi. Avec un livre au coin du feu. Avec un bout de ciel et deux nuages qui passent. Parfois, tout est fluide, tout coule naturellement et joyeusement. On ne se pose pas de question.

Et puis, parfois, on bute. On s'accroche. Dans les ronces de la vie. Dans un contre-temps, un incident, une broutille. Ou dans un malentendu, une dispute, une trahison qu'on n'attendait pas. Le ciel se couvre, la neige tombe sur nos espoirs fanés et l'hiver s'étend. 

Glacial. Inhospitalier. 

Parfois, on est au nord de soi.

 

 

Vivant par défaut

 

Pourquoi se lever ? On est tellement bien dans la tiédeur des draps. Quand on devine la lueur du jour à travers les fentes des volets, que tout est calme et que le réveil n'a pas encore sonné.  Quand on profite des dernières minutes d'une nuit insouciante. Quand on a encore de la brume dans le cerveau et des rêves effilochés au bord des cils.

Pourquoi se lever ? On sait ce qui nous attend : la douche, le métro, les collègues, le stress...et ce combat sans fin pour survivre dans la jungle moderne.

Pourquoi se lever ? Alors que c'est quand on dort qu'on vit le plus intensément. On vit dans la merveille. Dans le champ de tous les possibles. On admire, on frémit, on court, on vole...

Au réveil, on se sent "vivant par défaut".  

 



Je veux redoubler

 

Dans l'enfance, on tremble tous à l'idée de redoubler. Refaire une année encore...la même chose : retraverser les mêmes leçons, les mêmes exercices...La perspective du redoublement est un cauchemar.

Et puis, on grandit, on devient adulte, on devient vieux...et là, tout à coup, à l'orée du grand départ...on est pris d'une idée folle : 

"Grand Dieu, c'est passé si vite...s'il vous plaît, je ne pourrais pas redoubler ?"

 

  

Deuxième vie 

 

Imaginez. On ferait une deuxième vie...comme on fait une deuxième année scolaire : on se souviendrait de la précédente et on s'appliquerait. On se dirait : "Tiens, ça, ce n'est pas si difficile, la vie, finalement." 

On se sentirait plus grand, plus sûr de soi...on roulerait les mécaniques devant ceux qui ne connaissent pas les codes, qui expérimentent les choses pour la première fois. On râlerait un peu, aussi, juste ce qu'il faut...

Ce serait plus facile, plus prévisible en tout cas...Alors on savourerait un peu plus les récrés, les bons moments, les amis et on referait des erreurs, bien sûr, mais pas les mêmes. Oui, ce serait bien, une deuxième vie. 

 

 

 

La Licorne 




lundi 8 décembre 2025

Agenda ironique : "Procrastination" - La Licorne

 

 

Un Renard De Dessin Animé Assis Sur Un Rocher Avec Un Regard Triste Sur ... 

 

En retard, en retard, je suis en retard.

J'ai beau faire, j'ai beau essayer

De me corriger, de me dépêcher...

En retard, je suis toujours en retard.

  

Quand j'ai couru souhaiter

A ma rousse voisine la bonne année

On était déjà en février :

La Poulette m'a envoyé promener...

Avec mes meilleurs voeux, 

j'avais l'air d'un con, compère,

Avec mes meilleurs voeux, 

j'avais l'air d'un ....

 

Quand j'ai couru sous l'arbre

De mon ami pour le flatter

Le traître, à ma barbe,

S'était déjà envolé... 

Avec mon beau discours, 

j'avais l'air d'un con, compère,

Avec mon beau discours, 

j'avais l'air d'un ....

 

Quand j'ai couru au désert

Pour me laisser apprivoiser

Le galapiat au manteau vert

S'était déjà fait piquer...

Avec mon doux regard

j'avais l'air d'un con, compère

Avec mon doux regard, 

j'avais l'air d'un ...

 

Quand j'ai couru à la mare

Où pêchait le Sieur Ysengrin

La glace avait fondu et dare-dare...

avait disparu le gourgandin...

Avec mon petit seau, 

j'avais l'air d'un con, compère,

Avec mon petit seau, 

j'avais l'air d'un ...

 

Et quand j'ai couru alléché

Par l'odeur du bifteck 

Chez Cigogne au long bec

Elle avait sans m'attendre déjà tout gobé...

Avec ma p'tite fourchette, 

j'avais l'air d'un con, compère,

Avec ma p'tite fourchette, 

j'avais l'air d'un ...

 

Un renard, un renard, je suis un renard

En retard, en retard, toujours en retard

Mon nom est Jules et je crois qu'je suis nul...

Poil de carotte ! J'suis une tête de linotte ! 

.

La Licone

(oups..."coquille" ;-) 

 

 

 

Pour l'Agenda ironique de décembre 

chez Carnets Paresseux...

 

Voici les consignes de ce mois :


1) Ecrire un texte 

sur le thème du RETARD


2) Insérer les mots 

"galapiat", "renard"

"regard" et "gourgandin"

.

3) Eviter les mots :

"noël", "sapin", 

"ratiocination" et "budget"

.

4) Placer une couleur, une saveur

une coquille, une odeur ou un parfum...

.

5) Forme libre 

.

6) S'inspirer, éventuellement, 

de la photo de la Rue Dupuytren

(non fait)

.

Enfin, comme à l'habitude, 

du mystère, du calendrier, du suspense,

des jours et des dates

et, évidemment, 

de l'ironie...

.


vendredi 5 décembre 2025

JEU 113 : "Bien-aimée" - Joe Krapov



BIEN-AIMÉE SANS COMPLAINTE, 

PAS BOURRÉE (DE COMPLEXES)





Je ne bois pas.

Je ne bois pas systématiquement.

Je ne bois pas systématiquement pour oublier.

Je ne bois pas systématiquement pour oublier le cortège de nos soucis,

l’importance du signe astral,

les pluies d’automne,

le vent nocturne ou bien la chanson de la Lorelei.


Non, je ne me sens pas là dans la fosse comme une ourse.


Je bois à l’occasion.

Je bois à l’occasion qui fera le larron.

Je bois aux danses de Salomé.

Je bois au brasier de mon coeur.

Je bois au mai des autres femmes,

Clotilde, Annie, Marie ou Rosemonde.


Je bois à la santé de l’amour.


Je bois au fil des jours et à celui tranchant

des sept épées des frères Parque.


Je bois pour me rappeler celles et ceux

qui sont partis trop tôt vers la maison des morts.


Je bois pour soutenir le peuple des tziganes

et des gais saltimbanques

et des chantres de la poésie.


Je bois pour que moins lentement passent les heures

de l’ermite et du mal-aimé.


Je bois pour que s’éteigne le son des cors de chasse.


Je bois pour écouter tous les bruits de la ville

Descendant des hauteurs où pense la lumière

Jusqu’à la zone des hôtels borgnes.


Je bois pour rêver des cloches de Pâques,

des œufs semés dans les jardins

et des lapins qu’on ne pose pas près de la carpe.


Je bois pour me souvenir de la blanche neige des hivers d’enfance.


Je bois pour célébrer la langue en mon palais.


Je bois pour que surgissent des colchiques dans les prés,

des promenades au clair de lune,

des crépuscules flamboyants,

des sapins de Noël calme

et des nuits rhénanes paisibles


Je bois pour que l’on fête vendémiaire à la synagogue

et germinal au Parlement.


Je bois pour me promettre d’aller voir un jour à Paris

ce qui coule sous le pont Mirabeau

quoi qu’il en coûte.


Je bois pour conserver un esprit voyageur,

pour rêver de fiançailles avec la Voie lactée,

pour ouvrir toutes les portes à part celle de l’Adieu.


Je bois car je ne suis pas la vulgaire dame d’un soir.


Je bois parce qu’être la Lou des lettres

C’est comme le sucre sur l’absinthe :

Saccharose, ça s’arrose !

.


.




mercredi 3 décembre 2025

Chansonnettes...pas nettes


Sur une proposition de l'Atelier de Villejean



Un noble héritier de gentilhommière
Recueille, tout seul, un fief blasonné.
Il dit à son frère puîné
Sois abbé, je suis ton aîné.*

(refrain)

J'ai du bon tabac dans ma tabatière,
J'ai du bon tabac, tu n'en auras pas.


.


Les autres sont un peu modifiées

pour s'adapter à l'image proposée :



Meunier, tu dors,
Ton gamin, ton gamin en profite.
Meunier, tu dors,
Ton gamin, le malin, flirte encore

Refrain :
Ton gamin, ton gamin en profite
Ton gamin, chaud lapin, flirte encore
.




Il court, il court, le futé
Le futé Dubois, gendarme,
Il court, il court, le futé
Le futé Dubois s'enfuit.

Il est passé par ici,
Il repassera par là.

Le futé va se cacher
Le futé Dubois, gendarme,
Pourras-tu donc le "pincer" ?
Le futé, ma foi, s'enfuit...
.



Vive les vacances,
à bas les pénitences,
les cahiers au feu,
le traître au milieu.
.


C'est la mère Michel qui a perdu son chat
Qui crie par la fenêtre à qui le lui rendra
C'est le Père Lustucru qui lui a répondu :
"Allez la Mère Michel, vot'chat n'est pas perdu !"
Sur l'air du tra la la la
Sur l'air du tra la la la
Sur l'air du tra déridéra et tra la la


C'est la mère Michel qui lui a demandé :
Mon chat n'est pas perdu, vous l'avez donc trouvé ?
C'est le père Lustucru,
Qui lui a répondu :
Donnez une récompense, il vous sera rendu.
(Refrain)


Et la mère Michel lui dit : c'est décidé,
Si vous m'rendez mon chat vous aurez un baiser !
Et le père Lustucru,
Qui n'en a pas voulu,
Dit à la mère Michel : vot' chat il est fendu.
(Refrain)

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La Licorne
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