Filigrane

Ateliers d'écriture mensuels : textes, poèmes et jeux littéraires

dimanche 26 octobre 2025

Héros d'enfance

 

 

...

Réécouter les génériques de notre enfance, quel plaisir !

J'ai eu envie de vous les partager ...

C'est comme une grosse bouffée de souvenirs du passé

De ce temps où nous rêvions à notre avenir

Devant des histoires qui aujourd'hui nous font sourire...

On les écoutait après avoir fait nos devoirs

Et à ces héros de télé, on ne faisait pas semblant d'y croire !

Est-ce un peu grâce à eux si on a pu traverser

Les difficultés de la vie ?

Mine de rien, ils nous ont appris à"oser" ! 

.

La Licorne 

. 

 

 

A partir de la photo du Jeu 112 

et pour l'atelier Mil et Une

dont voici la consigne de la semaine : 


  

 


Publié par La Licorne à 11:32 5 commentaires:
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Libellés : LL, Mil et une

vendredi 24 octobre 2025

JEU 112 : "Fallait pas commencer" - Lothar

 

 

Les spectacles de notre société

Avant, il n’y avait qu’une seule chaîne. La lucarne magique arriva impromptue d’un seul coup d’un seul dans le salon de nos petites têtes pas toutes si blondes.
Pas de télécommande, juste un bouton rond et obstiné : marche ou arrêt, comme la vie. Hypnotique.

La télé commande. Alors, les soirs d’hiver, les enfants s’asseyaient trop près, aimantés par le rectangle lumineux qui avalait le monde. On y voyait défiler les Indiens, les cowboys, Zorro, le justicier masqué, et parfois un générique de Noël où des rennes scintillaient entre deux pubs de soupe.

Aux anniversaires, et sous le sapin, les cadeaux réels prolongeaient la fiction rêvée : pistolets en plastique, à amorces ou à bouchons, arcs minuscules, flèches ventouses, panoplies d’Indiens, de cowboys, de Zorro. Les batailles se poursuivaient dehors, dans la cour, jusqu’au fond du jardin, quand la vraie neige tombait. Si un jouet manquait à l’appel, les bâtons, les pierres étaient là,

Les années passèrent, la musique remplaça les westerns. L’écran resta, l’écran dansa. D’abord en scopitones. Puis dans les années 80 les clips envahirent les écrans, les idoles se dandinèrent en play-back, la chanson de Madonna, Thriller, et puis aussi la chanson de Lio qui devint un rituel d’ironie amoureuse. On l’écoutait sans comprendre qu’elle annonçait déjà la guerre des sexes à venir.

“Le spectacle n’est pas un ensemble d’images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images.” G, Debord

Puis vint l’écran d’ordinateur : le spectacle déménagea, là. Sur le bureau. Un site d’écriture, des pseudos, des aminautes, des dialogues, des défis à thème.
Et la même fascination que jadis : on regardait, on commentait, on applaudissait. C’était la société du spectacle, mais en version clavier.
Moi, j’étais Cavalier. : il n’est pas de hasard, il n’est que des rendez-vous.
Et comme dans tout forum, il y avait toujours un ou une Kevin pour faire du grabuge.

La nôtre, c’était une femme : mordante, moqueuse, incontrôlable.
Une marylin numérique qui faisait trembler les fils de discussion à coups d’ironie mal digérée.
Avec Pépitoune, ma complice de plume, on en eut vite assez. On décida de lui rendre la politesse : à notre manière.
On écrivit un texte, en duo, une parodie vengeresse. Une tragédie communautaire, punitive par les mots, sans filtres.
C’était du théâtre noir, du sarcasme de l’ironie à la Zorro.

 

Fallait pas commencer

« Et toi dis-moi que tu m’aimes
Même si c’est un mensonge ». 

Jacqueline la coiffeuse fredonnant une chanson de Lio pour Pisano son amant ? Pas sûr…
Elle ne compte pas pour des prunes…   »

Un cabriolet jaune dans la ville endormie, les roues crissent, frein à main, se tanque devant l’horrible bâtiment, une robe rouge furibonde surgit hors de la nuit, créoles gitanes, une robe rouge vole dans l’escalier, et haut des marches la robe rouge, déchirée, lamelles, en éclats de dentelle.

L’hidalgo demande : Qué passa ?

Voix dépitée masque la colère : Qué hace esta rubia en tu cama ?

(La peroxydée dans ton lit, c’est une vision ?)

Lui, enjôleur : Mais c’est ma cousine, tu sais bien qu’on n’a pas de chambre d’amis !

Elle, pas dupe : Mais PauLo (PL), tu sais bien que tu n’as pas de cousine !

 

La blonde, consciente de déranger, ramasse ses affaires et saute par la fenêtre du troisième étage.

Cette sensation qu’éprouve Wanda, la brune trompée, seule la jalousie peut la donner.

À distance, Zorro la devine.

Il a beau galoper comme un dératé, se retourner vers des poursuivants fantômes, il résiste. Son intégrité, la satisfaction de sentir sur sa nuque la belle souffler court de désir.

Mais… de la bâtisse déjà à une centaine de mètres devant lui, on ne saurait dire qu’elle rutile. La vision mérite un autre qualificatif. Elle ruine.

Entraînant brutalement la marylin, il pousse la porte, et le spectacle graisseux s’offre à lui. Garcia a opté pour la Grande Bouffe huilée. Les doigts boudinés agrippés aux lardons dégoulinants. La bouche édentée, pleine, béante. Garcia sourit de plaisir.

Et Zorro, las, offre la marylin aux soudards : pour rire, pour l’exorcisme, pour la farce.

 

Les soudards

Ils n’attendaient que ça. Émergeant durement des vapeurs la bande s’ébranle :
« Les brunes comptent pas pour des prunes, » dit l’un des gardes.
« Mais un petit noyau tout mouillé blond et nu, pour une fois… » répond un autre.
Les rires sont gras, les métaphores indignes.
Ils ne brandissent que des mots, mais les mots frappent sec.
« Allez, soldats, sabre au clair ! Vengeons notre site ! »
Ils hurlent comme dans un péplum. Les verres tintent, les phrases claquent.
Ils parlent tous comme des animaux, de toutes les chattes, ça parle mal.

En rejouant la bataille des forums, sans comprendre qu’ils ne font que copier le monde qu’ils méprisent.
Ils se vengent à coups de satire, de sous-entendus, de vanité.
Leurs plumes sont des baïonnettes de papier, et la salle des gardes pue la fanfaronnade.
Marylin s’efface. Elle aussi. Elle devient concept, voeu pieux, cible, proie et chienne rimée d’un soir, trophée d’écriture.
Et dans la salle d’arme, chacun croit avoir gagné.

L’entrée du Chevalier de cuir

Un bruit de sabots, net et saccadé !
Les soudards se figent, ravalent leurs phrases.
La porte claque.
Un homme entre, freluquet, silhouette mince et droite, maigrelet sous son manteau long.
On dirait Thierry la Fronde s’échappant d’une rediffusion de Melody.
Le Chevalier de cuir lève la main :
« Fin de scène. Allez, on remballe le cirque. »
Sa voix n’est pas celle d’un juge, mais d’un type qui a vu trop de mascarades.
Il traverse la pièce, s’approche de la marylin, la relève, doucement.
Les soudards détournent le regard.
La vengeance fond comme du sucre mouillé.
Dehors, le vent souffle sur la cour numérique.
L’écran clignote, puis s’éteint.

Le spectacle est terminé.
Houf nous l’avons échappé belle.

(Annexe : clip de Lio, “Fallait pas commencer”, 1983 — à visionner, bien sûr, pour mesurer la distance entre le glamour télévisuel et la satire d’un forum en guerre.)

 

 

(+ Clip d’angèle balance ton quoi … avec la scène culte de Pierre Niney : 

car non c’est non … nan mais …)

 

 

“Pour savoir écrire, il faut avoir lu, et pour savoir lire, 

il faut savoir vivre.” 

G. Debord

. 

 

Lothar 

 

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Libellés : La société du spectacle, LOTHAR

mercredi 22 octobre 2025

JEU 112 : "La société du spectacle" - Lothar

 

 

 

 

Bégayage de le et même dû à l’âge, opération survie, Diable ! Cre-do in u-num de-um…

À voir toutes ces émissions de télé-réalité d’aventure, je devine bien que votre monde actuel tourne un peu blasé. C’est devenu la société du spectacle. À outrance. À mon époque ce ne fut pas mon cas, car moi je dus survivre. À la vie, à la mort.

Mon esprit, lui, se promène librement sur votre monde, et j’ai sans doute mérité ceci, grâce à mes peurs bleues et grâce à toutes mes souffrances endurées de mon vivant.

En effet, il y a bientôt cinq cent ans que mon navire a sombré dans la nuit, et que je me suis retrouvé, seul, sur un banc de sable salvateur au large du Pérou.

Mais au petit jour le constat est sans appel, le banc de sable est minuscule, il n’y a pas de végétation, pas de gibier, pas d’eau potable. Ce n’est que du sable, sans un caillou, et de quelques mètres de hauteur.

N’ai-je survécu à ce naufrage pour venir périr ici d’une lente agonie ?

La marée rogne mon espace, et je me réfugie bien au centre le plus en hauteur possible. Le soleil est inexorable, alors je me protège dans les flots. Jusqu’au cou. J’ai faim et surtout je commence à avoir très soif. C’est l’enfer sur terre, ici bien au milieu de l’océan.

Mais je me dis, non Pedro, il te reste ton couteau… et ton cerveau. Je fouille les algues apportées par la marée, j’y trouve des crevettes, je creuse dans le sable et j’avale quelques coques bien salées.

Tout à coup de grosses tortues de mer. Elles viennent prendre un bain de soleil. Mon sang ne fait qu’un tour, je me précipite le couteau à la main et j’en égorge une sur le champ. Je me désaltère et je boucane sa chair découpée au soleil. J’ai très soif, je retourne la carapace vide. Dieu m’enverra peut-être de l’eau ?

Les averses viennent chaque nuit. Les tortues, chaque jour Les carapaces servent d’abri, de réserves d’eau. De là à dire que c’est un peu la routine…

Pedro Serrano, il te faut signaler ta présence. Il faut faire du feu. Je mets ce goémon à sécher, et je cherche un caillou. Rien, rien de rien… je regrette … Charles dixit. Alors, il me faut plonger. Et replonger. Au bout de deux mois, en plongeant plus profondément, je finis par trouver quelques galets. Un couteau, une pierre à feu, l’étincelle, et c’est le commencement du monde des hommes.

Des hommes, oui, et le plus incroyable c’est que trois ans plus tard j’ai trouvé mon Vendredi ! Un naufragé arrive à quatre pattes sur le sable, un matin. Surpris, affolés, nous croyons tous deux voir le Diable en personne… horrifié par mon apparence pileuse il s’enfuie en hurlant, et moi je hurle en fuyant. En un beau raffut primordial !

Puis l’autre diable tout à coup inspiré par je ne sais quoi entonne un « Cre-do in u-num de-um… « , ce chant fameux universel, Credo le plus célèbre de la chrétienté, un peu comme la chanson « Imagine » de Lennon, de vos jours, oui, imagine… je lui réponds. Nous tombons dans les bras l’un de l’autre.

Alors, on se partage les tâches, on se dit tout, on se raconte nos secrets, nos exploits, nos aventures, nos femmes, et ce pendant une année entière…

Puis la haine arrive avec ses méchancetés, ses insultes, ses bagarres…

On se réconcilie, par intervalle, faute de mieux, et Miguel et moi, on alimente le feu, et on attend.

Quatre ans ont passé à guetter l’horizon, quand un jour, un navire intrigué par la fumée du feu arrive et envoie une chaloupe. Mais tout à coup, les marins voyant s’agiter deux beaux diables velus et hirsutes sur le rivage, font demi-tour : « Signons-nous, et éloignons-nous de ces lieux maudits ! »

Alors unissant nos forces, Miguel et moi entonnons désespérément d’une seule voix tonnante et tonitruante à tue-tête le Credo !

Quelque jour après, Miguel mon compagnon meurt sur le chemin du retour. De trop d’émotions sans doute. Depuis en Europe, ayant barbe gardée comme une preuve, je vais de foire en foire exhibé à demi-nu comme une bête curieuse. Il me faut bien manger.

L’Empereur Charles Quint roi d’Espagne qui a eu vent de mon histoire, me fait mander en Allemagne, et me fait don d’une bourse d’or de quatre mille pièces de huit reals. En rente. Un trésor dont je compte bien profiter un peu chez moi au Pérou, en face de mon île, mais j’ai la mauvaise idée de mourir sur le chemin, à Panama, là, entre les deux océans… Ce n’était pas demander le Pérou pourtant…

Depuis, j’erre de par le monde, et je vous observe. Je regarde la Télé, la lucarne magique ou du moins ce qu’il en reste, et je suis sur Internet aussi. Pour passer le temps. Mais mon état d’esprit ne risque pas d’évoluer, car quand je tombe sur Dual survival, Bear Grylls, Bienvenue dans ma tribu, Koh-lanta, Survivor ou The Island voire Kenji Girac Vs Maître Gims and so on … Je suis mdr top trop grave, grave … Grave !

 

Lothar

 

 
 
 
 
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Libellés : La société du spectacle, LOTHAR

JEU 112 : "Un, deux, trois...télé" - Jill Bill

 

Un, deux, trois, télé ! 
 
 


La société du spectacle ;
Société qui se donne elle-même en spectacle, de tous bords,
Quel exemple pour nos bambins,
Nos chères têtes blondes.... !!

Quand je serai grand je serai Merlin,
Et moi Blanche Neige,
Et moi Robin des Bois... Et moi...

Bernard, Bianca, Ralph, Arnold, Tom...
Les quintuplés, à taaaaable !!
Pas d'écho, même pas un oooooh nan..........
Juste leur regard noir qui me fronde !

Don Diego, Bernardo, Garcia
Occupent l'écran et leur attention... déjà !
La télé fait oublier la faim, la soif
Et même, l'école...  Gare aux résultats !
Les feuilletons, eux, sont très bien notés,
Le carnet dénote, trahit sa présence au foyer !

Certes, certes, c'est l'âge heureux...
Même en noir et blanc
Et j'attends le soir, pour à mon tour
Regarder, le Fantôme du Louvre....

(Qui, soixante ans plus tard, fait encore parler de lui !)

Jill Bill


 

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Libellés : JILL BILL., La société du spectacle

mardi 21 octobre 2025

JEU 112 : "La société du spectacle"


- Atelier d'écriture pour le mois de novembre -
  

Ce mois-ci, vous êtes tous invité(e)s 
 
à  créer un texte
 
à partir de cette image :




et de ce livre :

"La société du spectacle"

  de Guy Debord

.


Comme d'habitude,

vous pouvez, au choix :


- Placer les mots du titre

dans l'ordre ou dans le désordre

- Prendre le titre de ce livre comme titre de votre texte

- Ou faire référence dans votre texte au contenu de l'oeuvre

(en l'imitant, le complétant, le citant, le parodiant...etc)

.


Envoi à undeuxtrois4@orange.fr

avant le 21 novembre 2025
.

Au plaisir de vous lire !
.

La Licorne
.


 




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Libellés : Jeu, La société du spectacle

samedi 18 octobre 2025

JEU 111 : "Les âges de la vie" - LL

 

 

 

Chaque jour dans le miroir
 
 Je vois sur mon visage

Les marques du grand soir...

Et quand je dis mon âge

Je vois bien dans les yeux

De ceux qui me font face,

Qu'ils se disent : "Oh mon Dieu !

C'est triste le temps qui passe !"

 

Mais ce qu'ils ne savent pas

Ces mesureurs de temps

Ces jeunes pleins d'éclat

Qui me voient "décrépie" 

C'est que j'ai en même temps

Tous les âges de la vie.

Je change à chaque instant

D'âge dans mon esprit !

 

Parfois je suis alerte 

Vive et aventureuse

Encore jeune plante verte

Espiègle, malicieuse

 

Parfois, je me sens lasse

Epuisée par le bruit

Du monde-populace

Qui s'agite et se fuit

 

Parfois, je suis soleil

Qui darde ses rayons

Fruit mûr, rond et vermeil

Je chante ma chanson

 

Parfois, je suis enfant

Qui se plaint et qui geint

Mais où es-tu maman ?

Tu ne tiens plus ma main ?

 

Parfois je suis jeune femme

Et je me fais coquette

J'ai le coeur qui s'enflamme

Le sourire en goguette

 

Parfois je suis songeuse

Comme un sage Bouddha

Qui attend la faucheuse

Sans en faire tout un plat... 

 

Je souffle mes bougies

Sans en compter le nombre

Je vis dans l'infini

Entre lumière et ombre

Et quand on me rappelle

Les limites de mes jours

Je déploie l'arc-en-ciel

De mon sens de l'humour :-)

 

Dans le grand kaléidoscope

De mes années passées

Je fais un choix hop, hop

Pour chaque nouvelle journée

Je les ai toutes en rayon

C'est ça la grande chance

De tous les vieux croûtons... 

L'or de toute existence.

.

La Licorne

. 

  

  
 
 
 
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Libellés : Les âges de la vie, LL, poème

dimanche 12 octobre 2025

Agenda ironique d'octobre : "I say stop, stop, stop" - LL

 

 
 

    

Pendant que ma guitare se plaint sous mes doigts
 
Le ciel se couvre de gros nuages lourds
 
Il pleut des chiens, il pleut des chats
 
Et moi, je crie "Au secours !" !
 
 
 
Mon âme de gai-luron
 
Pleure en pensant à l'insouciance d'hier
 
Et je lance à travers tout l'univers
 
Un petit bout d'espoir en chansons...
 
 
 
Il suffirait de presque rien
 
 Pour que ce monde se porte mieux
 
 Peut-être qu'une fois par lune bleue
 
  On dise :  "Non, non, merci bien  !"
 
 
 
 C'est pas quand les cochons voleront 
 
Qu'il faudra se réveiller
 
 Les barreaux de nos prisons
 
 Sont numériques et dorés

 
 
Venez, donc, tous les zombies,
 
A hard day's night ? Je sais, je sais
 
Sur ton écran, une mijaurée
 
Se dandine...ah, c'est ça ta vie ?
  
 
 
 Venez donc, tous les paumés
 
"Come together" ...et relevez la tête
 
Lâchez les algorithmes d'internet
 
Venez chanter, venez danser ...
 
 
 
 Ne bradons pas nos libertés
 
Quand John chantait "Imagine"
 
 Son rêve n'était pas la Chine
 
Et son modèle de tarés
 
 
 
Regarde : on est tous en cage
 
On est le Chien de La Fontaine
 
Qui accepte l'esclavage
 
Contre gamelle quotidienne
 
 

Regarde : on consent à tout

En deux clics, clac, on est pris

Le collier du p'tit toutou, 

Il est virtuel, mon ami 

 

L'IA fait tout à ta place

Ton cerveau se ramollit

 Et on te suit à la trace

Mais bof...qui s'en soucie ? 

 

En langage pop : 

"You say yes, i say no"
 
 You say go, go, go
 
I say stop, stop, stop" 
 
 

Mon âme de gai-luron
 
Pleure en pensant à l'insouciance d'hier
 
Et je lance à travers tout l'univers
 
Un petit bout d'espoir en chansons...
 
 

Quand tous ceux qui ont le coeur brisé
 
Venus du monde entier, vibreront à l'unisson
 
 Quand ils surmonteront leurs divisions
 
Une réponse, sage, pourra émerger
 
"Love is the answer" said Mother Mary 
 
Let it be, let it be..."



"To be free or not to be free ?" :
 
That is the question...  
 

 
"The answer :
 
Love is (*) 
 
All you need"

.

La Licorne

. 

 

(*)  A lire dans les deux sens...

.  

 

 

  Texte écrit pour l'Agenda ironique d'octobre

chez l'ami Tiniak

  ...

 

Sur le thème "L'amor et lames"  

il s'agissait ce mois-ci :

 

1) D’écouter John Lennon, quand il nous dit

que l’amour est la réponse 

(mais quelle est la question ?)

 

D’user de cinq mots et d’expressions désuètes

choisies parmi celles-ci :

mijaurée ; une fois par lune bleue, rivancher , 

faire l’effet d’un godmoche à roulasse, 

il pleut des chats et des chiens, gai(e)-luron(ne), 

quand les cochons voleront et branleuse de gendarme


 Et, cherry on top of the cake, 

il nous invitait à glisser ci ou là une phrase 

à la façon d’un boustrophédon

 .

 

Remarques :  

Mon "boustrophédon", 

très modeste,

est placé à la fin (*). 

Il est "in english"

 

Et, comme j'aime beaucoup les Beatles, 

 je me suis amusée au passage, 

à "caser" plusieurs titres de chansons

chantées par John Lennon...

Vous pouvez cliquer sur les liens 

pour les écouter !

 .

 

 
 
 
 
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Libellés : Agenda ironique, Chanson, LL

samedi 4 octobre 2025

JEU 111 : "Les âges de la vie" - Lilousoleil

 

 

 

 

Les âges de la vie

 

Dans la main tremblante, une photographie : le passé s’y abrite comme une flamme fragile. Le visage jeune s’y dessine, clair, lisse, plein d’élan. Pourtant, derrière lui, le présent veille, marqué de rides comme un livre feuilleté par le temps.

La mémoire s’invite dans ce dialogue secret. Elle murmure des noms, des rires, des instants oubliés que seule l’âme conserve. Chaque souvenir est une étoile suspendue au-dessus des années.

La fragilité n’est pas une faiblesse : elle est la tendresse du corps qui a tant vécu, la délicatesse de la peau qui raconte l’histoire mieux que les mots. Elle est le tremblement discret d’une vie qui se sait précieuse.

Et dans ce contraste éclate la beauté. Non pas celle des traits immobiles, mais celle du passage, du chemin parcouru, de la lumière qui habite encore les yeux. La beauté qui persiste, différente mais intacte, comme une vérité que rien ne peut effacer.

Ainsi, les âges de la vie ne s’opposent pas : ils se superposent, s’étreignent et se prolongent. Et dans cette rencontre fragile entre hier et aujourd’hui, se révèle l’éternelle grâce d’exister.

 

Lilousoleil

 

 

 

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Libellés : Les âges de la vie, LILOU SOLEIL

JEU 111 : "Miroir, mon beau miroir" - An'Maï

 

 

 

Miroir, mon beau miroir 

 

Les âges de la vie semblaient passer sur Hélène sans laisser de trace. C'est ce qu'elle pensait en tout cas ! Elle était belle certes, mais plus que tout, elle était imbue de sa beauté. Tellement infatuée d’elle-même qu’elle n’acceptait d’amies qu’en tant que faire-valoir. Au milieu de ces filles pas obligatoirement moches mais toujours insipides, elle brillait comme une rose dans un champ d’orties. Bien qu’elle eût pu s’en dispenser elle passait de longues heures devant son miroir à parfaire sa beauté, usant et abusant de crèmes et d’onguents parfumés. Elle guettait anxieusement sur l’ovale pur de son visage, l’apparition de la moindre imperfection qui en eût troublé l’harmonie ou terni la fraîche carnation. Bouton, éphélide, trace de couperose, veinule disgracieuse, rougeur suspecte, ridule traîtresse…Rien n’échappait à cette quotidienne et minutieuse inspection qui lui permettait en outre de se contempler à tout propos, ce qui lui procurait le plus ineffable des plaisirs. Tout lui était bon pour s’arrêter, fût-ce un bref instant devant son reflet ! Rien ni personne dans la vie ne l’intéressait plus qu’elle-même.. Elle s’étalait avec complaisance sur les multiples qualités dont la nature l’avait si généreusement dotée. À l’en croire, toutes les fées s’étaient penchées sur un seul berceau : le sien et de toutes les grâces dont elle elles l'avaient dotée, son visage était sans conteste le joyau le plus précieux ! Elle se délectait sans complexe de l’admiration béate qu’elle suscitait chez ses amies et elle acceptait comme un tribut à sa souveraine beauté les qualificatifs dithyrambiques dont l’abreuvait la cohorte de ses soupirants. Elle était persuadée qu’elle représentait à elle seule, l’incarnation de l’idéal féminin, la quintessence de la séduction, la perfection faite femme. Elle ignorait les risques que lui faisait courir son monumental ego !

C’était déjà beaucoup de se croire la plus belle, c’était bien pis de faire croire à ses amies qu’elles ne l’étaient pas, de leur reprocher à mots à peine couverts leur manque de charme, leur manque de goût ou d’originalité. Leur manque de tout en somme. Ces « pauvres filles oubliées de la nature » pensait-elle sans le leur dire, rêvaient de lui ressembler sans y parvenir jamais. Avaient-elles la moindre chance ? De toute façon, elle n’eût admis pour rien au monde que l’une d’entre elles pût la rejoindre sur ces hauteurs qui devaient demeurer inaccessibles. Les conseils qu'elle leur prodiguait, magnanime, n’avaient d’autre but que de les enfoncer plus encore dans la boue de leur imperfection tout en la confortant, elle, sur son impérial trône.

Un jour l’une de ses fans les plus fidèles se lassa de subir sans broncher ses remarques à la fois mielleuses et fielleuses. Elle était fatiguée de se prosterner devant cette marmoréenne idole qui jamais ne consentait à descendre de son piédestal. Si fatiguée qu’elle prit enfin conscience que ce parangon d’orgueil et d’égoïsme recevait sans jamais rien donner en retour. Alors, prenant le ciel ou l’enfer à témoin, elle fit un vœu qui se réalisa bien au-delà de ses espérances les plus secrètes : 

« Fasse que les miroirs continuent à la refléter belle et que chaque fois qu'elle s'y admirera, elle devienne vieille et laide comme un pou sans même s’en apercevoir ! Ce ne serait que justice à la fin !» Ce fut une pensée fugace mais d’une telle force qu’elle en fut secouée et regretta aussitôt de l’avoir eue. Trop tard ! Le sort en était jeté et ainsi fut fait.

À partir de ce jour, le destin de la belle Hélène bascula à son insu. Chaque fois que même incidemment elle se lorgnait dans un miroir, il lui renvoyait traîtreusement l’image parfaite qu’elle s’attendait à y voir. Cependant, chaque fois aussi, y apparaissait une ride qu’elle ne voyait pas. Jour après jour, ride après ride, qu’il fût fortuit ou intentionné, chaque regard qu’elle s’adressait au travers d’un miroir ou de la moindre surface réfléchissante, lui façonnait un nouveau visage que les autres découvraient peu à peu mais dont elle-même n’avait pas conscience. Elle ne voyait pas non plus les mines de plus en plus apitoyées de ses ex admirateurs qui continuaient néanmoins à lui débiter des fadaises pour ne pas la vexer ni encourir ses foudres. Seules ses amies, se réjouirent de pouvoir enfin lui retourner ses moqueries. Quand elles la rencontraient, elles souriaient l’air entendu et lui assénaient en jubilant intérieurement :

- Tu as pris un sacré coup de vieux ma belle !

- Vous êtes jalouses ! Rétorquait l’offensée.

Un jour, celle qui avait inconsidérément formulé le vœu funeste et que le remord tarabustait, lui dit gentiment :

- Je t’en supplie, rends-toi à l’évidence, tu vieillis Hélène ! Et d’ajouter pour tempérer quelque peu son propos : - Hélas ! Comme tout le monde ma chère !

- C’est impossible ! s’indigna l’orgueilleuse.

Mais elle dut lire la cruelle vérité dans le regard malheureux de l’autre car elle rentra séance tenante. Dans la salle de bain, plantée devant son miroir, affligée, elle vit enfin : là, au coin des yeux, de vilaines pattes d’oie qu’elle ne se connaissait pas. Et sur son front, deux rides profondes. Désemparée, il lui fallut quelques minutes pour se reprendre et encore quelques autres pour passer de l’abattement à la colère outragée. Elle étala devant elle tous ses petits pots de crèmes miraculeuses et se mit au travail, bien décidée à ne pas remettre un pied dehors tant que les disgracieuses rides ne seraient pas totalement effacées. Et bien sûr, tout le temps qu’elle passa devant le miroir maudit à essayer de vaincre le mal, celui-ci, au contraire, ne fit qu’empirer. Tandis que son corps demeurait jeune et ferme, sur son visage, la vieillesse gagnait du terrain. Chaque jour dans la glace, le masque hideux gravé de rides profondes lui faisait face. Atterrée, elle se s'enferma chez elle déterminée à venir à bout du mal étrange qui ravageait son visage Prétextant un virus très contagieux, elle n’ouvrit plus à personne, pas même à ses parents inquiets à juste titre. Et moins encore aux amies qu’elle avait si souvent vexées ! Elle fit la sourde oreille à leurs appels répétés. Recluse volontaire dans sa maison, sans presque manger ni boire, elle continua à observer de près l’implacable progression du mal inconnu qui la défigurait irrémédiablement. Désormais son visage sillonné de mille rides était méconnaissable. Pire, chaque fois qu’elle le regardait, il paraissait se graver de nouveaux sillons que nul onguent miraculeux ne parvenait à gommer. La rage au cœur, elle brisa tous les miroirs de la maison et obscurcit toutes les fenêtres de lourdes tentures noires. Elle ne voulait plus se voir. Jusqu’à l’eau du lavabo qui lui renvoyait l’image du désastre galopant ! Alors elle cessa de se laver. Un soir, lasse et déprimée au-delà de tout, elle se coucha pour attendre la mort et ne se releva plus. Mais le Destin facétieux et cruel lui refusait cette dernière faveur. Son corps, toujours bien entretenu, ne lui obéissait plus. Même privé de soins, d’eau et de nourriture, il s’obstinait à fonctionner comme une machine parfaitement huilée. 

Décidée à en finir, elle utilisa le peu d'énergie qui lui restait pour accomplir son dernier geste. Avant, elle appela ses parents. «Je m'en vais !», leur annonça-t-elle d'une voix éteinte. Le lendemain, rongés par l'angoisse, ils forcèrent sa porte, et la découvrirent, pâle, les yeux clos, étendue sur la courtepointe satinée de son lit. Elle s’était tailladé les veines des poignets avec l’arête aiguisée d’un éclat de miroir brisé. Sur l'oreiller blanc, son visage lisse et sans défaut se détachait. Elle ressemblait à la belle au Bois dormant qui n’attend que le baiser du Prince charmant pour se réveiller. Jamais elle ne saurait que le mot d’explication qu’elle leur avait laissé les plongerait non seulement dans un immense chagrin mais aussi dans une profonde perplexité. En effet, par un étrange et dernier pied de nez du Destin ironique, la Mort lui avait restitué toute sa beauté.

 

An'Maï

(Texte écrit en 2015, remanié pour l'occasion)

 

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Libellés : AN'MAÏ, Les âges de la vie

vendredi 3 octobre 2025

JEU 111 : "Lavis des âges" - Tiniak


regard poLétique à l'œuvre


Vole, âge volage !

Et puis retombe, sage
sur le rivage au doux présage
balayé jusque sur le tard
par l’engoulevent des Grands-Soirs

Molle hier, molaire
à présent dure comme fière
mâchouille aux portes de l’envers
la gomme d’un retour de flamme
que digère ton vague-à-l’âme

Ficelle que celle
qui file au ciel
la longe aux brins artificiels
où s’accrochent les gouttes d’ambre
de rêves nubiles en chambre

Lavis des âges de la vie
viens en attendrir le glacis
tant que s’en écrit le voyage
 

Tiniak



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Libellés : Les âges de la vie, poème, TINIAK

jeudi 2 octobre 2025

JEU 111 : "Les âges de la vie" - AlainX

 

 



— Miroir, mon beau miroir, dis-moi si je suis toujours la plus belle ?

— La plus belle que qui, que quoi ? Qu'est-ce donc que « la plus belle » ?

— Arrête de répondre à mes questions par d'autres questions, contente-toi de refléter, c'est tout ce qu'on te demande.

— Tu sais que le reflet n'est pas la réalité, ma belle, ou plutôt mon ancienne belle que tu n'es plus. Mais tu essayes encore. Tu as beau te farder, te poudrer, «t'esthéticienniser », te « collagéniser », et y laisser le tiers de ta pension de retraite, tu ne changeras rien au processus dégénératif dans lequel tu t'enfonces  jour après jour. Tu as désormais traversé tous les âges de la vie. Qu'espères-tu encore ?

— Miroir, mon beau miroir, je t'utilise pour que tes reflets soient positifs à mon égard, et non l'inverse, sinon tu risques que je te brise, même si j'encours ainsi sept ans de malheur. Au point où j'en suis je ne crains plus rien ni personne. Mets à l'œuvre tes pouvoirs magiques et redonne-moi ma jeunesse d'antan. Je te le demande. Ton prix sera le mien.

— Tu ne possèdes plus grand-chose, ma vieille, tes années de luxe et de stupres sont derrière toi et il n'en reste strictement rien. Tes rides sont profondes, tes doigts déformés, des douleurs articulaires constantes, et tu avances à grandes enjambées, – si toutefois tu sais faire encore de grandes enjambées, – vers l'inéluctable mort qui t'attend. Alors certes, je peux te redonner une jeunesse artificielle, mais en as-tu les moyens financièrement ?

— Miroir, mon beau miroir, tu sais bien que je n'ai plus que ma modeste retraite, tous mes amants que j'ai satisfaits au-delà de tout, ne m'ont strictement rien laissé. Les hommes sont d'une ingratitude épouvantable. Redonne-moi ma jeunesse et je mènerai une vie exemplaire, je suis même prête à la passer dans un couvent.

— Ah !Ah ! Ah ! Tu me fais rire, la vieille ! Point de richesses, point de jeunesse ! L'adage est incontournable. Je suis forcé de l'appliquer. Mais enfin, je suis de bonne humeur et je veux être bon prince. Je vais te montrer quelques instants l'inaccessible jeunesse que tu ne retrouveras plus jamais. Observe attentivement, délecte toi, ça ne durera pas, d'autant plus que je connais l'instant exact de ta mort. Maintenant regarde-toi dans une jeunesse qui ne t'appartient plus.

La vieille aux cheveux blancs se vit en brune dans le miroir. Elle fut quelque peu déçue de n'être pas plus avenante, souriante, jouissant de sa jeunesse. Le miroir montrait une femme soucieuse pour qui le bonheur s'était déjà éloigné. Une tristesse l'envahit, gagna tout son corps, elle tapa le miroir contre le mur derrière elle. Il  s'y brisa. Elle ramassa un morceau tranchant avec lequel elle s'ouvrit les veines des deux bras  et se taillada la gorge.
Tard dans la nuit, un homme qui passait par là, vit le corps étendu au sol dans une mare de sang. Il appela les secours mais c'était évidemment trop tard.

Dans le petit cercle fermé des miroirs magiques, intacts ou brisés, on raconte encore l'histoire de cette vieille dame qui après sa mort fut conduite par des anges à lunettes, par-delà les nuages, jusqu'aux confins de l'univers. Elle fut accueillie par la Déesse des Malheureuses qui lui apporta le réconfort éternel auquel elle avait droit désormais.


AlainX
 
 
 

Publié par La Licorne à 19:26 9 commentaires:
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Libellés : ALAINX, Les âges de la vie

JEU 111 : "Les âges de Zavatta" - Lothar



File source: http://www.circopedia.org/File:Zavatta_Program.jpg


Il naquit dans la sciure, sous un ciel de toile bleue et rouge, quelque part entre deux routes. Enfant, il croyait que le monde entier sentait le crottin tiède, le foin humide et la mandoline de son père. L’école n’était pas une maison fixe mais une roulotte où l’on apprenait à compter avec les billets du guichet et à lire dans les yeux des spectateurs. Cet âge fut celui de l’émerveillement, quand chaque chute était un jeu et chaque gifle de farine ou de sciure une caresse. 

Puis vint l’âge du travail acharné. Zavatta s’inventa clown-musicien : accordéon en bandoulière, banjo, trompette… Il apprit à se casser la figure avec élégance, à s’offrir en maladresse pour mieux révéler la grâce. Le public riait, riait toujours, et parfois, il l’espérait, pleurait un peu. Derrière le maquillage, lui savait combien les os souffraient, combien la route était longue, combien il fallait de courage pour lever un chapiteau chaque matin. 


« La gloire du cirque entra dans les salons 
comme un vieil oncle drôle. »

   


L’âge de la gloire arriva comme une fête tardive : la télévision s’enticha de ce visage barbouillé, de ce clown tendre et jamais méchant. Zavatta entra dans les foyers comme un vieil oncle drôle. Mais la gloire est une amante capricieuse : elle éclaire et elle brûle. Le cirque traditionnel s’essoufflait, les enfants se tournaient vers d’autres écrans, et le vieux clown sentit qu’il devait lutter contre l’oubli.   


Et puis l’âge des ombres. Les muscles refusaient, le cœur se serrait, les routes semblaient trop longues. Le maquillage cachait mal la fatigue. On ne rit pas toujours des rides nouvelles. Alors Zavatta chercha des lieux de silence, là où le rire n’est pas exigé. 


C’est ainsi qu’un jour — on dit que c’était un automne — il monta au Mont Sainte-Odile. On le dit. Pas en clown, pas en musicien, mais en pèlerin maladroit, un peu tremblant. Les pierres anciennes semblaient lui parler comme un vieux public, patient et grave. Au sommet, il contempla la plaine d’Alsace comme on contemple la piste vide après le spectacle.

Il sortit une petite trompette cabossée de sa poche. Souffla doucement, presque pour lui. Une note fluette s’éleva dans l’air froid, puis une autre, puis un éclat de rire d’enfant dans sa mémoire. Là, Zavatta sut que les âges de sa vie n’étaient pas perdus : ils formaient un seul numéro, une seule marche vers le haut, jusqu’à ce silence. Une seule marche cachée dans le chiffre 666.  

Il pensa à l’affiche de ses soixante-six ans : deux six qui se regardent comme deux visages en miroir. Le troisième, invisible, il le portait en lui, comme un saut de plus que seul le temps révèle.
   


Alors, dans la grange en contrebas, s’est jouée une autre scène : celle d’un mulet têtu et d’un clown musicien sans fard, réunis autour d’un piano fatigué et d’un bol tibétain.  

Case 1— Découverte / Épreuve Visuel : Finistère répond à la note fluette, joue un accord maladroit ; une grande tige jaillit du bol tibétain et s’enroule autour d’une chaise. Les nourrices observent, perplexes.
Grand-mère : « Chut. Il compose. »
Finistère, concentré : « Si je force, ça devient une forêt ? »  

Case 2 — Le pèlerin démystifié (vignette courte, plan poitrine) Visuel : Entrée du pèlerin, le clown musicien, nouveau compagnon de route ; il s’assoit sur un tabouret, essuie son maquillage d’un geste lent. Les traits du visage redeviennent humains. On voit de la sciure sur ses manches.
Texte narratif (encadré, doux) : « Parfois, les masques se rangent comme des outils. »
Clown, presque en murmurant : « J’ai gardé un coin de papier, pour si jamais… »  

Case 3— Le poème Visuel : Le clown, sans maquillage, écrit sur le revers d’une affiche déchirée. Une plume improvisée, quelques taches d’encre. Finistère écoute, une oreille attentive.
Poème (dans une bulle-légende, court, fragile) : « Quand la note tombe, la terre la cueille ; quand je me démaquille, le rire devient poignée de terre. On n’emporte pas le cirque, on emporte une poignée de poussière. »
 Finistère, avec un petit sourire : « C’est beau. On dirait une plante qui apprend à parler. »  

Case 4 — Conséquence dramatique / Quasi-climax Visuel : Finistère et le clown jouent une mélodie entière, maladroite, magnifique, et la grange se couvre en quelques secondes de fleurs et de pousses : pissenlits, vigne, un petit bouleau même. Les nuages au loin s’écartent.
Texte narratif : « Leur musique ne sauvait rien. Elle faisait pousser autre chose : des doutes, des chemins. »
SFX : RUMBLE léger, chant d’oiseau.  

Case 5— Plan final, image forte Visuel : Plan serré sur Finistère debout sur le banc du piano, regard vers l’horizon, sabots sur les touches, le clown musicien à ses côtés écrivant la dernière ligne. La montagne respire.
Texte narratif (encadré, phrase-lame) : « Il n’avait pas brisé la boucle. Il l’avait seulement éclairée d’une autre lumière. »
Finistère, tranquille : « Demain, on essaiera Chopin. Ou on plante un arbre. »  

Zavatta repartit du Mont, plus léger, comme si la montagne avait accepté de porter un peu de son fardeau.  

Lothar

...


Ajout de La Licorne :
Hommage à Zavatta



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