Pour le mois d'avril,
je vous propose un exercice de style :
je vous propose un exercice de style :
Ecrire un poème en avalanche
Le jeu consiste à composer un poème
dont chaque vers compte
une lettre de plus que le précédent,
une lettre de plus que le précédent,
ce qui fait "enfler" le texte progressivement,
comme la boule de neige qui dévale la pente...
et qui devient de plus en plus grosse.
comme la boule de neige qui dévale la pente...
et qui devient de plus en plus grosse.
Exemple :
O (1)
Un (2)
Rat ! (3)
Cris !!! (4)
Joues (5)
Blêmes... (6)
Courses (7)
Eperdues, (8)
Moqueries (9)
Ricanantes (9)
Poursuivent (10)
L’effarouchée ! (11)
Vous pouvez aussi faire l'inverse
(utiliser des mots avec de moins en moins de lettres)
On obtient alors un poème
"boule de neige fondante"... ;-)
On obtient alors un poème
"boule de neige fondante"... ;-)
Encor
Plus
Fou
De
T...
ou même, si le coeur vous en dit, vous pouvez alterner les deux
ou même, si le coeur vous en dit, vous pouvez alterner les deux
(augmentation puis diminution ...)
Exemple :
A
La
Fin
Tout
Passe
Et tout
S'efface,
Trépasse...
Impasse ?
Au bout :
Trace ?
Trou ?
L'Un ?
Va...
Ô !
.
La Licorne
.
Vous pouvez commencer sur un mot
de une, deux ou trois lettres,
comme il vous plaira...
et vous pouvez aussi,
insérer plus d'un mot par vers :
(ce qui compte, avant tout,
c'est le nombre de lettres de chaque ligne)
Exemple :
Mon
Amie
Claire
A rougi
Quand il
A soudain
Claironné
"Je vous aime"
Dans la salle
De restaurant
Bondée de monde
Exemple :
A
La
Fin
Tout
Passe
Et tout
S'efface,
Trépasse...
Impasse ?
Au bout :
Trace ?
Trou ?
L'Un ?
Va...
Ô !
.
La Licorne
.
Vous pouvez commencer sur un mot
de une, deux ou trois lettres,
comme il vous plaira...
et vous pouvez aussi,
insérer plus d'un mot par vers :
(ce qui compte, avant tout,
c'est le nombre de lettres de chaque ligne)
Exemple :
Mon
Amie
Claire
A rougi
Quand il
A soudain
Claironné
"Je vous aime"
Dans la salle
De restaurant
Bondée de monde
Autre option :
Faire augmenter (ou diminuer) petit à petit
le nombre de syllabes de chaque vers,
le nombre de syllabes de chaque vers,
comme dans le célèbre poème de Victor Hugo
ci-dessous
ci-dessous
Les Djinns
(poème de Victor Hugo)
Murs, ville,
Et port, Asile De mort, Mer grise Où brise La brise, Tout dort. Dans la plaine Naît un bruit. C'est l'haleine De la nuit. Elle brame Comme une âme Qu'une flamme Toujours suit ! La voix plus haute Semble un grelot. D'un nain qui saute C'est le galop. Il fuit, s'élance, Puis en cadence Sur un pied danse Au bout d'un flot. La rumeur approche. L'écho la redit. C'est comme la cloche D'un couvent maudit ; Comme un bruit de foule, Qui tonne et qui roule, Et tantôt s'écroule, Et tantôt grandit, Dieu ! la voix sépulcrale Des Djinns !... Quel bruit ils font ! Fuyons sous la spirale De l'escalier profond. Déjà s'éteint ma lampe, Et l'ombre de la rampe, Qui le long du mur rampe, Monte jusqu'au plafond. C'est l'essaim des Djinns qui passe, Et tourbillonne en sifflant ! Les ifs, que leur vol fracasse, Craquent comme un pin brûlant. Leur troupeau, lourd et rapide, Volant dans l'espace vide, Semble un nuage livide Qui porte un éclair au flanc. Ils sont tout près ! - Tenons fermée Cette salle, où nous les narguons. Quel bruit dehors ! Hideuse armée De vampires et de dragons ! La poutre du toit descellée Ploie ainsi qu'une herbe mouillée, Et la vieille porte rouillée Tremble, à déraciner ses gonds ! Cris de l'enfer! voix qui hurle et qui pleure ! L'horrible essaim, poussé par l'aquilon, Sans doute, ô ciel ! s'abat sur ma demeure. Le mur fléchit sous le noir bataillon. La maison crie et chancelle penchée, Et l'on dirait que, du sol arrachée, Ainsi qu'il chasse une feuille séchée, Le vent la roule avec leur tourbillon ! Prophète ! si ta main me sauve De ces impurs démons des soirs, J'irai prosterner mon front chauve Devant tes sacrés encensoirs ! Fais que sur ces portes fidèles Meure leur souffle d'étincelles, Et qu'en vain l'ongle de leurs ailes Grince et crie à ces vitraux noirs ! Ils sont passés ! - Leur cohorte S'envole, et fuit, et leurs pieds Cessent de battre ma porte De leurs coups multipliés. L'air est plein d'un bruit de chaînes, Et dans les forêts prochaines Frissonnent tous les grands chênes, Sous leur vol de feu pliés ! De leurs ailes lointaines Le battement décroît, Si confus dans les plaines, Si faible, que l'on croit Ouïr la sauterelle Crier d'une voix grêle, Ou pétiller la grêle Sur le plomb d'un vieux toit. D'étranges syllabes Nous viennent encor ; Ainsi, des arabes Quand sonne le cor, Un chant sur la grève Par instants s'élève, Et l'enfant qui rêve Fait des rêves d'or. Les Djinns funèbres, Fils du trépas, Dans les ténèbres Pressent leurs pas ; Leur essaim gronde : Ainsi, profonde, Murmure une onde Qu'on ne voit pas. Ce bruit vague Qui s'endort, C'est la vague Sur le bord ; C'est la plainte, Presque éteinte, D'une sainte Pour un mort. On doute La nuit... J'écoute : - Tout fuit, Tout passe L'espace Efface Le bruit.
.
Voilà... La contrainte revient plus ou moins, vous l'aurez compris, à construire un poème en forme de "triangle", ou de "losange", ou de "sablier"... Envoi à undeuxtrois4@orange.fr
avant le 21 avril 2019
.
J'attends, bien sûr... une avalanche de textes ! ;-))) .
La Licorne
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Ah, je vois ! Une sorte d'hommage aux 30 ans de la Pyramide du Louvre !
RépondreSupprimer;-)
Bien vu !
Supprimerj'attends en effet une sorte d'oeuvre pyramidale...ou triangulaire...ou en forme de sablier...
c'est comme vous voulez ! :-)
Un petit poème géométrique en quelque sorte.
Dodo vient de se lancer dans les triangles, il a déjà une longueur d'avance !
Bises amicales
c
RépondreSupprimerno
té !
:)
!
Agréable page. Merci l'instruction
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