Léon vivait en bordure de forêt.
Ce qui lui causait bien du souci
car malgré les clôtures sans cesse réparées,
ses champs étaient régulièrement dévastés par les sangliers
venant y folâtrer pendant la nuit.
La culture des percelines était tellement délicate...
Mais vous connaissez tous, bien sûr,
ces nouveaux et savoureux légumes
dont le tout Paris se régale à juste titre.
De l’eau, mais pas trop, du soleil au moins les jours impairs,
un binage régulier n’étaient pas même suffisants
pour lui garantir l’espoir d’une bonne récolte.
Aussi, quand Justine lui lança l’invitation
à participer en sa compagnie
au banquet de fin d’année du village,
la perspective d’une soirée de détente
avec la charmante bibliothécaire
lui apparut comme un rêve inaccessible...
Chaque soir depuis deux semaines,
emmitouflé dans sa pelisse hivernale,
il montait la garde en bordure de sa parcelle.
Un thermos de café chaud et quelques sandwiches
lui tenant lieu de dîner.
C’était sans compter avec l’obstination amoureuse
de la demoiselle de ses pensées.
Le soir du festin, alors que la lune montait au-dessus de la colline,
il vit approcher à pas menus, une silhouette nimbée de mystère.
Un doux parfum lui effleura la joue , une bouche gourmande ...
La suite serait trop indiscrète, je la laisse à vos fertiles imaginations.
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... une bouche gourmande lui croqua tous ses sandwiches et lui lampa tout l’café avant de lancer en s’éloignant, goguenarde ou enragée : " T’as bien l’bonsoir d’ la Justine ! ô fidèle amant des percelines...! "
RépondreSupprimerAmezeg
Ah...l'amour, toujours l'amour...
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas les percelines, j'ai hâte d'y goûter...
¸¸.•*¨*• ☆
Je suis comme toi, Célestine...je salivais déjà...
SupprimerMais après m'être renseignée auprès de Croukougnouche...il s'avère que c'est une sorte de légume...non encore répertoriée... :-))
Bref, une invention de sa part...
Mais c'est joli, non ? :-)
merci , oh! lecteurs indulgents!!
RépondreSupprimerMerci à toi, Croukougnouche, pour ce texte ...savoureux !
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