Pour l'Agenda ironique d'avril
Heureux qui comme Clovis
Prend le large et puis glisse
Vers les îles lointaines...
Vive la riboulaine !
Il part pour une année
Tout en laissant Margot
Le grillon du foyer
L'épouse de matelot
S'occuper sans relâche
De ses travaux d'aiguille
Et de toutes les tâches
Qu'on confie-t-aux jeunes filles
Papa vogue et maman coud
Maman pique et papa rêve
Mais douze mois c'est beaucoup
Même pour Adam et Eve...
Les îles de Tahiti
Ne sont que paradis
Pensait notre héros
Encore un peu jeunot
Sur ces îles de douceur
Le bel aventurier
Par des crapules sans coeur
Un jour fut dépouillé
Et d'un coup il se dit
Qu'il était temps pour lui
De reprendre le bateau
De revoir sa Margot
Il débarqua dix mois
Après son grand départ
Fébrile et plein d'émoi
Le coeur en étendard
Doucement et sans bruit
Il entra dans la chambre
De sa belle aux yeux d'ambre
Encore tout endormie
"Mais qu'est-ce au pied du lit ?
Un marmot, un bambin ?!
Diantre, il est trop petit
Pour que ce soit le mien !
Je connais ces oreilles...
Cette blondeur sans pareille
C'est celle de mon voisin
La canaille, le gredin !"
Clovis prend son épée
Pour provoquer en duel
Le traître qui a osé
Dévergonder sa belle...
Hélas, il est meilleur
Sur la mer qu'au combat
Il ne faut qu'un quart d'heure
Pour qu'il passe à trépas.
Cette histoire, mes amis
Se termine tristement
Et cette tragédie
Ne plaira qu'aux amants
Pourtant j'aime sa morale
Qui sonne modernement :
"Ne te fais pas la malle...
Respecte le confinement !"
.
La Licorne
.
Règle du jeu :
Il fallait choisir trois images, ou plus,
Il fallait choisir trois images, ou plus,
parmi celles proposées par Carnets paresseux,
les ranger dans l'ordre qu'on voulait
et puis raconter l'histoire qu'elles nous évoquaient....
Il y avait 4 mots plus ou moins imposés,
je n'en ai gardé qu'un, le plus mystérieux :
"riboulaine"...
je n'en ai gardé qu'un, le plus mystérieux :
"riboulaine"...
Mais j'ai veillé à glisser dans mon texte,
comme demandé :
un soupçon de temps qui passe
et une pointe d’ironie...;-)
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comme demandé :
un soupçon de temps qui passe
et une pointe d’ironie...;-)
.
'Xcellente (et bien triste) comptine, à la morale confino-compatible !
RépondreSupprimer"aux mystères des confins, préfère les joies du couffin" :)
Comme tu l'auras compris...je ne suis pas particulièrement favorable au confinement...
SupprimerC'est du troisième degré ! ;-)
J'aime bien ta morale à toi...très bien trouvé !
excellent :-) et excellente morale :-)
RépondreSupprimerMerci Adrienne !
SupprimerJ'ai bien aimé aussi ta façon très "actuelle" de traiter le sujet...:-)
On peut toujours se confiner dans la malle de voyage!
RépondreSupprimerJoli texte!
C'est vrai... :-)
Supprimer...ou dans la cale du bateau !
Quelle poétique ballade qui ressemble à une fable d'un autre temps et dont la morale reste très actuelle. Bravo !
RépondreSupprimerIl faut toujours revenir "au présent"... ;-)
SupprimerUn réel plaisir à lire, cette épopée détournée. Un voyage spatio-temporel, croisant aventure homérienne et chanson bretonne, pour revenir à une morale d'actualité...
RépondreSupprimerBonjour Mary !
SupprimerOui, tu as bien senti mon intention...au départ, j'avais dans l'idée d'écrire une "petite chanson"...
Contente que ça te plaise...
J'espère que tu vas bien !
Bises.
J'ai beaucoup aimé cette déclinaison qui de fil en aiguille nous fait voyager, tel Ulysse( ou Clovis) en d'autres lieux, d'autres temps :)
RépondreSupprimerMerci Mijo !
RépondreSupprimerCarnetsparesseux y est pour beaucoup...
Je me suis juste laissée "porter" par le flot des images proposées pour ce jeu...