Pour l' Atelier de Villejean
du 25 janvier 2022
La fin de l'humanité vient de débuter.
Non, pas la fin du genre humain, pas la catastrophe apocalyptique,
pas celle qu'Hollywood nous présente régulièrement
à grand renfort d'effets spéciaux.
Je ne vous parle pas de celle-là.
Je vous parle de l'humanité telle que la définissent
le Grand Robert et le Petit Larousse :
HUMANITE :
Bonté, bienveillance de l'homme pour ses semblables.
Faire oeuvre d'humanité, manquer d'humanité...
C'est cette humanité-là qui, me semble-t-il,
est en voie de disparition...
C'est à cette fin-là que nous sommes en train d'assister,
abasourdis et impuissants,
la fin de ce qui faisait de nous des "humains",
c'est-à-dire cette faculté à montrer des qualités humaines
de compassion, d'empathie...et de mansuétude.
Cela avait déjà commencé il y a quelques dizaines d'années,
insidieusement, avec la fin des "humanités"...
HUMANITES :
Formation scolaire où l'étude des langues et littératures latines et grecques,
considérées comme particulièrement formatrices, est prépondérante
Exit le grec et le latin, exit les nuances langagières,
les grands textes de Cicéron, de Virgile ou d'Homère...
Tous ces auteurs, autrefois incontournables,
qui nous parlaient des tourments
et des passions "humaines"
sentent aujourd'hui la poussière ...
Et que leur a-t-on substitué ?
Des cours de maths !
Voilà le "sésame" contemporain !
Les chiffres, les courbes et les calculs...
Voilà ce qui fait maintenant "l'essence" de l'enseignement,
voilà la clé qui ouvre les portes des grandes écoles...
et la voie du succès social !
En moins d'un siècle,
on a remplacé les Lettres par les Chiffres.
Et qu'y a-t-on perdu au passage ?
Eh bien, probablement ce que Pascal appelait
"l'esprit de finesse".
"L'esprit de géométrie" a gagné.
Les nombres et les statistiques en tout genre
ont envahi nos vies.
On ne se réclame plus que de la "Science",
nouvelle déesse de nos existences.
Une déesse certes moins affriolante que la Vénus de Milo,
mais une déesse au bras beaucoup plus long...
Étonnante correspondance entre nos deux derniers textes. Peut-être, après tout, y a-t-il certaine profonde-heure qui plane dans l'air. Souhaitons qu'elle inspire le pus grand nombre.
RépondreSupprimerMerci pour ce bel esprit, La Licorne ��
Je crois qu'on est dans le "noir"...et que dans le noir, on appelle la lumière !
Supprimer(celle de l'âme et celle d'en-haut)
Voilà qui est bien envoyé ! Comme quoi les lettres n'ont pas dit leur dernier mot !
RépondreSupprimerEn fait, je crois...
Supprimeren leur "résurrection" ! ;-)