Ecrit - au départ - pour le Jeu 141
de l'atelier Mil et Une
Tu fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, que tu aimes et qui t'aime
Et qui n'est chaque fois ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, qui t'aime et te comprend
Tu fais souvent ce rêve en ton coeur transparent
Et ce rêve est un baume, un onguent, une crème
Un rêve dont les ondes traversent l'océan
Une musique douce dont tu reprends le thème
Sur le piano du temps sur le piano de l'âme
Tu joues la mélodie du désir et la gamme
Des images qui enivrent, des souvenirs brûlants
Poussé par la blessure d'un passé suspendu
Attiré par l'étoile qui brille au firmament
Dans un jeu de hasard te lances à corps perdu
Sans voir de cette époque toutes les chausse-trapes
Sans voir que les amours le plus souvent s'échappent
Et que ton univers comme une bulle fragile
Est porté par un vent volage et indocile
La logique du coeur n'est rien sans la lumière
Oui, la lumière sur l'ombre doit jeter sa lueur
Afin que le pouvoir des yeux de l'intérieur
Renouvelle et transforme les monstres et les chimères
Car la vie est un rêve étrange et pénétrant
Qui plonge dans l'inconnu, qui nous aime et qu'on aime
La Vie est le miroir de tous nos errements
La Vie, sans cesse, nous tire vers notre accomplissement
Elle mêle savamment cruauté et douceur
Elle arrache et déchire nos parures d'illusion
Elle mêle sans pitié le pire et le meilleur
Jusqu'à ce que la nuit offre ses premiers rayons...
Un jour enfin tu vois que le monde est uni
Que ses failles sont nées de nos failles non aimées
Que son étoffe est faite de nos fils d'harmonie
Et qu'il n'y a que nous que nous pouvons changer
Alors tu te rends compte que cette femme rêvée
Etait le blanc fantôme de ton passé rompu
Avant d'être le signe d'un avenir révolu.
La Licorne
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