C'est alors qu'apparut le renard:
- Bonjour, dit le renard.
- Bonjour, répondit poliment le petit prince,
qui se retourna mais ne vit rien.
- Je suis là, dit la voix, sous le pommier.
- Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli...
- Je suis un renard, dit le renard.
— T’es-tu paumé sous le pommier ?
demanda le petit prince, sans rire.
Moi je suis le petit prince
et je descends en droite ligne de Pépin le Bref, ajouta-t-il.
—Vous descendez, votre Altesse ?
Mais alors, quel titre vous donnerai-je
lorsque vous monterez ?
Devrai-je dire : votre Bassesse ?
Le petit prince demeura songeur un moment.
— J’avoue, cher ami au poil roux, que je ne sais par quel bout
attraper ton étrange question. Elle semble n’avoir ni queue ni tête...
et je m’sens tout bête !
— Je me propose, dit le rouquin taquin, de vous tutoyer,
sans Altesse ronflante ni Bassesse sifflante,
de sorte qu’entre nous la simplicité ouvre tout grand la porte à l’amitié.
— Comme tu as raison ! s’exclama le petit prince, ravi et soulagé.
La simplicité est une précieuse clé
ouvrant la porte de la concorde entre soi et soi,
ainsi qu’entre soi et les autres.
- Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard.
Mais tu ne dois pas l'oublier.
.
Amezeg
.
Bel hommage à la concorde, dit simplement et avec humour.
RépondreSupprimer