A Combray, à la nuit tombée, tout
était calme
Je me pelais le jonc en rentrant du
boulot
Ma mère prit un bol et y versa de
l’eau
Pour faire un thé fumant, et sans
huile de palme
En un mot c’était un thé bio.
Tout comme le gâteau dont elle
agrémenta
La douce tasse de porcelaine de Sèvres
Où elle avait versé le liquide.
Apostat,
Je me décidai donc à y tremper les
lèvres
Moi qui n’aimais pourtant pas ça.
Aussitôt mon palais éclate en
étincelles
Et tout un monde insoupçonné se crée
en moi
Un ouragan de sensations existentielles
Me transperce le bulbe et je tremble
d’émoi
Poule devant un opinel
Les souvenirs affluent comme un vol de
flamants
Qui rasent de leurs cris le champ de ma
mémoire
Mais déjà ils s’enfuient, et les
gorgeons suivants
Agrandissent hélas les trous de la
passoire
De mon cerveau batifolant
Au prix d’un grand effort je reviens
au début
Quand le gâteau mouillé de thé a
percuté
Ma langue et mon palais, surpris,
épantelé
Me disant en mon for « Tu t’es vu
quand t’as bu ?
Essaie donc de te rappeler ! »
Et puis soudain, ça y est ! Me
revient, délétère
Olfactif et goûtu, ce souvenir de
songe :
Ce thé, ce gâteau sec trempé comme
une éponge
Ce sont ceux que m’offrait de ses
doigts de sorcière
Ma vieille tante atrabilaire.
Ah, ah...j'adore !
RépondreSupprimerVoilà du Proust bien "dépoussiéré" !!!
Tu ne serais pas de la même famille que l'oncle Joe, par hasard ? ;-))
Ben, c'est mon oncle ! De notoriété publique...Bon sang ne saurait mentir...
SupprimerMerci pour ton appréciation, ça fait plaisir !
Bises
¸¸.•*¨*• ☆
Une autre façon de boirleter. :)
RépondreSupprimerBises.
Hé hé ! Merci Patrick !
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Juste là, jusque là ! Je te rejoins. Que dis-je ? Je te rejoie, ma très chère 'Tine ☆. Qui plus est, grâce t'en soit rendue, je découvre un nouvel espace d'écriture. Allez, zou !
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