Elle s’efface
Elle s’efface. Face à la douleur elle s’efface.
Elle s’efface parmi les passants, elle s’efface sans bruit.
Anonyme dans la foule, meurtrie face aux insensibles
elle frôle l’absence, s’évade dans le silence.
Sans guérison, les stigmates invisibles l’absorbent,
la dérobent aux vivants.
On ne parle pas de disparition, mais de retranchement.
Faut-il y voir sa défense, un rempart aux attaques,
à la violence des mots hostiles qui heurtent son âme,
elle s’éloigne, s’habille de brume, se tait,
se tait jusqu’à s’effacer.
.
Laurence Delis
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Elle s’efface. Face à la douleur elle s’efface.
Elle s’efface parmi les passants, elle s’efface sans bruit.
Anonyme dans la foule, meurtrie face aux insensibles
elle frôle l’absence, s’évade dans le silence.
Sans guérison, les stigmates invisibles l’absorbent,
la dérobent aux vivants.
On ne parle pas de disparition, mais de retranchement.
Faut-il y voir sa défense, un rempart aux attaques,
à la violence des mots hostiles qui heurtent son âme,
elle s’éloigne, s’habille de brume, se tait,
se tait jusqu’à s’effacer.
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Laurence Delis
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Sculpture de Bruno Catalano
Merci, Laurence...
RépondreSupprimerQue de fois, en effet, se tait-on...pour ne pas "déranger"...
Tu décris bien cet effacement qui nous rend presque "invisible"...
Ton texte m'a fait penser aux sculptures de Bruno Catalano...
tu connais ?
(il "efface" systématiquement une partie des corps qu'il représente...)
Amitiés.
Merci à toi, j'ai beaucoup pensé à ce thème proposé durant le mois, contente d'avoir pris le temps d'y participer. (Pour info, sur la page Jeu 70, il est écrit envoi avant le 21 et non pas jusqu'au) ;)
SupprimerEt non, je ne connais pas les sculptures de Bruno Catalano. ça m'intrigue, évidemment. Je vais aller voir son travail. Merci !
A très vite, pour décembre et ta nouvelle proposition du mois !
Envoi avant le 21 ; pour moi, c'était jusqu'au 21 inclus (avant minuit)...mais il est vrai qu'on peut comprendre "jusqu'au 20"...
SupprimerBon, dans les faits, j'accorde souvent une "petite rallonge"... :-)
Bises de fin de mois...:-)
Les nuages sont parfois merveilleux dans leur silence et leur glissement. Ne dit-on pas aussi que le salut est dans la fuite ?
RépondreSupprimerMerci pour ce beau texte poétique.
Touchée... Merci pour ce retour Joe Krapov
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