samedi 7 octobre 2023

JEU 87 : "L'amour au bout de la laisse" - AlainX

 

 


 

L'amour au bout de la laisse


Comme l'autre jour et une fois de plus, Gonzague me parle de la fille qui cherchait son chien.

— Tu sais, me dit-il, cette jolie fille au longs cheveux châtains, au visage allongé aux yeux à damner un saint, qui était complètement affolée parce qu'elle avait paumé son clébard en pleine rue. Elle tenait la laisse mollement et il lui avait faussé compagnie en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Moi, tu me connais, je suis capable d'être très vite le consolateur des jolies filles. C'est comme une vocation. Alors, non seulement je l'ai rassurée, mais j'ai parcouru avec elle tout le quartier à la recherche du gros toutou. Ça a pris des heures. Elle était épuisée. Mais aucun résultat. Elle s'est mise à pleurer. Pour elle, c'était clair on avait enlevé son clebs, un molosse tout blanc, un genre carlin, autrement dit un chien moche, mais qui valait de la thune.

— Oui, je connais l'histoire, Gonzague, tu le sais bien et ne retrouvant pas le chien, tu as fait tout ce que tu pouvais pour la consoler. Même qu'elle a fini dans ton pieu si j'en crois ce que tu m'as dit. Belle mentalité ! Cela dit je connais ton côté affabulateur et donc j'ai des doutes.

— Tu n'es pas obligé de me croire mais c'est la vérité, reprit Gonzague, et d'ailleurs je peux t'avouer que ce ne fut pas terrible du tout. Elle était imprégnée de l'odeur du chien. Et ça m'a coupé tous mes effets. Elle a cru qu'elle ne me plaisait pas. Mais là n'était pas le problème. Elle m'a quand même remercié d'avoir participé aux recherches. Cependant l'histoire ne se termine pas comme ça. Pas du tout !

Et c'est là que j'ai pensé que Gonzague allait encore me raconter des salades. Je n'ai pas tardé à faire l'hypothèse qu'il allait me dire qu'il avait retrouvé la fille au chien par hasard dans un bistro et qu'entre-temps elle avait retrouvé le clébard, toujours aussi blanc, et toujours avec son air de méga tristesse avec ses bajoues qui pendouillent et vraiment lui donnent l'air con. Eh bien, croyez-moi ou pas, c'est exactement ce qu'il m'a raconté. Je m'en doutais, je le connais par cœur, mon Gonzague ! Sauf qu'à la fin de son récit, il m'a montré une photo sur son Smartphone. Tenez je vous la montre. C'est pas bluffant quand même ? Parce que c'était bien elle avec le carlin. Et le pire de tout, c'est que je la connaissais !

Est-ce que la fille qui cherchait son chien va trouver l'amour avec mon ami Gonzague ? Est-ce qu'elle tiendra mon ami en laisse comme le carlin ?

Elle s'appelle Christina. Nous avons eu une aventure torride elle et moi. À l'époque, point de chien ! Je n'oublierai jamais son parfum N° 1 de Chanel. Beaucoup plus subtil que des senteurs canines.




 Consignes du jeu ICI

 

3 commentaires:

  1. Donc...si je comprends bien, les filles qui ont "du chien", on les "laisse" ??? :-))

    Merci de ta participation, Alain.
    Le texte colle parfaitement avec la photo.

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  2. J’aime bien et la chute aussi

    Lothar

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  3. Faut-il conseiller à Gonzague de ne pas chanter "Nuit de Chine, nuit carline, nuit d'amour" ? Ça a l'air d'être son genre.

    Le Chanel n° 1 permet-il d'annihiler la présence du chien au bout du lit ? Il y a là de quoi, effectivement, couper bien des effets ! ;-)

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