L'amour au bout de la laisse
Comme l'autre jour et une fois de plus, Gonzague me parle de la fille qui cherchait son chien.
—
Tu sais, me dit-il, cette jolie fille au longs cheveux châtains, au
visage allongé aux yeux à damner un saint, qui était complètement
affolée parce qu'elle avait paumé son clébard en pleine rue. Elle tenait
la laisse mollement et il lui avait faussé compagnie en moins de temps
qu'il n'en faut pour le dire. Moi, tu me connais, je suis capable d'être
très vite le consolateur des jolies filles. C'est comme une vocation.
Alors, non seulement je l'ai rassurée, mais j'ai parcouru avec elle tout
le quartier à la recherche du gros toutou. Ça a pris des heures. Elle
était épuisée. Mais aucun résultat. Elle s'est mise à pleurer. Pour
elle, c'était clair on avait enlevé son clebs, un molosse tout blanc, un
genre carlin, autrement dit un chien moche, mais qui valait de la
thune.
— Oui, je connais l'histoire, Gonzague, tu le sais bien et
ne retrouvant pas le chien, tu as fait tout ce que tu pouvais pour la
consoler. Même qu'elle a fini dans ton pieu si j'en crois ce que tu m'as
dit. Belle mentalité ! Cela dit je connais ton côté affabulateur et
donc j'ai des doutes.
— Tu n'es pas obligé de me croire mais
c'est la vérité, reprit Gonzague, et d'ailleurs je peux t'avouer que ce
ne fut pas terrible du tout. Elle était imprégnée de l'odeur du chien.
Et ça m'a coupé tous mes effets. Elle a cru qu'elle ne me plaisait pas.
Mais là n'était pas le problème. Elle m'a quand même remercié d'avoir
participé aux recherches. Cependant l'histoire ne se termine pas comme
ça. Pas du tout !
Et c'est là que j'ai pensé que Gonzague allait
encore me raconter des salades. Je n'ai pas tardé à faire l'hypothèse
qu'il allait me dire qu'il avait retrouvé la fille au chien par hasard
dans un bistro et qu'entre-temps elle avait retrouvé le clébard,
toujours aussi blanc, et toujours avec son air de méga tristesse avec
ses bajoues qui pendouillent et vraiment lui donnent l'air con. Eh bien,
croyez-moi ou pas, c'est exactement ce qu'il m'a raconté. Je m'en
doutais, je le connais par cœur, mon Gonzague ! Sauf qu'à la fin de son
récit, il m'a montré une photo sur son Smartphone. Tenez je vous la
montre. C'est pas bluffant quand même ? Parce que c'était bien elle avec
le carlin. Et le pire de tout, c'est que je la connaissais !
Est-ce
que la fille qui cherchait son chien va trouver l'amour avec mon ami
Gonzague ? Est-ce qu'elle tiendra mon ami en laisse comme le carlin ?
Elle
s'appelle Christina. Nous avons eu une aventure torride elle et moi. À
l'époque, point de chien ! Je n'oublierai jamais son parfum N° 1 de
Chanel. Beaucoup plus subtil que des senteurs canines.
Consignes du jeu ICI
Donc...si je comprends bien, les filles qui ont "du chien", on les "laisse" ??? :-))
RépondreSupprimerMerci de ta participation, Alain.
Le texte colle parfaitement avec la photo.
J’aime bien et la chute aussi
RépondreSupprimerLothar
Faut-il conseiller à Gonzague de ne pas chanter "Nuit de Chine, nuit carline, nuit d'amour" ? Ça a l'air d'être son genre.
RépondreSupprimerLe Chanel n° 1 permet-il d'annihiler la présence du chien au bout du lit ? Il y a là de quoi, effectivement, couper bien des effets ! ;-)