La chanson Torn défie le temps
Pendant plusieurs années les souvenirs ancrés, accrochés à la réalisation d’un chef d’oeuvre sur les quelques semaines d’octobre 1997 seront là. Présents. Nathalie dira alors que cette chanson est encore et toujours son amie.
Le secret d’un chef d’oeuvre réside dans une mise sous cloche réglée. Et sans faille. On ne touche pas à la Joconde. On ne touche pas à la photographie de l’afghane aux yeux verts, Sharbat Gula. On ne touche pas à Torn.
Pas à chaque fois, mais presque, quand Nathalie écoute sa première version originale, chez elle, des sons remplis de frissons et de chaleur parcourent son corps. Chaque note de guitare a un parfum de tubéreuse enivrant.
Alors, son bel appartement cossu et cosy n’est plus qu’éphémère. Tout n’est que façades de carton quand tout s’enfuit autour. Son design chaud et accueillant se fond alors dans son coeur glacé et solitaire.
Elle est de retour en mille neuf cent quatre vingt dix sept. Elle revit la musique, elle revit les paroles, elle revit ses émotions, dans son appartement ici elle revit son clip.
L’acteur britannique petit ami entrera en scène bientôt, en haut de l’escalier, le régisseurs et les accessoiristes aussi. Perturbants, tout à leur travail. Elle se sent déchirée. Déjà. Tout sera haché menu.
Comme un oiseau blessé, elle danse, chante …
Elle arrive en dragon cargo pant
Cheveux courts
Et un ange passe, un ange danse
Un ange chante
L’iconique atterrit tout brut dans nos yeux
C’est fou
Elle est belle
Elle danse comme danseraient mille morceaux
De miroir
Hachés menus par le temps
Dans le temps
Déconstruits
Prise dans la tempête de ses pensées
Elle est déchirée
Torn between dreams and reality
Il arrivera à peine en retard, juste à peine
Mais elle sera déjà déchirée
Leurs rêves ne deviendront jamais réalité
Le froid et la honte les auront mis à nus
Elle l’attend sans l’attendre
Ils se touchent sans se voir
Les mots se sont asséchés
Le ciel n’est plus bleu
Tout espoir est perdu, elle le ressent
Elle le vit, elle le danse
Haché
Terrassée
Tout s’ecroule, tout s’écroule autour …
Les années avaient passé, mais revivre la chanson demeurait une constante dans l’univers changeant de Nathalie. Alors après, comme à chaque fois, elle enjambait la balustre de son balcon, et se callait entre les deux gros blocs gris blancs carrés de la façade. Et là, solitaire, les yeux mi-clos, lovée comme dans un nid de pierres elle se perdait dans ses rêves.
….
Gabriel García Márquez utilise des figures de style que j’ai essayé de reprendre :
Prolepse, Antithèse, Synestésie, Anaphore, Comparaison et Epiphonème
Réalisme magique, Temporalité fluctuante
Narrateur distant et extérieur au récit, sauf dans le poème où je lui dis je t’aime
Merci de m'avoir fait découvrir cette chanson...
RépondreSupprimerje ne la connaissais pas.