Le vide
Et demain, elle aurait cru avoir vécu,
De cet homme la renaissance …
Cet homme-là plein de chaleur, venu à elle avec dignité,
Qui lui a appris ce que ce sera de pleurer vraiment.
Mais toi, tu ne peux pas être celui qu’elle adule ainsi,
Tu sembles ne rien comprendre à rien,
Tu ne sembles même pas te préoccuper
De ce que de quoi ton coeur est fait.
Alors, en toi, cet homme, elle ne le retrouve pas.
Elle ne le retrouvera plus.
Jamais.
C’est le vide là où il s’allongeait,
Le vide aussi dans vos conversations.
Le vide aussi dans vos baisers.
C’est ainsi.
Vidée, rien ne va plus, elle est en mille morceaux.
Alors,
Dans l’appartement,
En haut de l’escalier,
Tu la rejoins.
Elle, dévidée,
Comme suspendue dans le vide,
Dévidée sur façade,
Comme écrasée des vertiges du néant.
Elle chante, dévastée,
Elle dit :
« J’ai perdu tout espoir, c’est ça ce que je ressens.
Je suis glacée de honte, brisée comme nue sur le sol.
L’illusion n’est jamais la réalité. Non.
Je me suis réveillée et le ciel si bleu est si noir.
Tu arrives à peine en retard, juste à peine,
Mais je suis déjà déchirée.
Tout compte fait la voyante avait raison,
Il faut juste regarder la réalité
Et ne pas se faire aveugler par le chant des sirènes.
Mais tu coules dans mes veines, et maintenant
Ça ira, c’est juste pas de chance,
Et cela ne me manque pas tant que cela.
C’est juste que désormais il y a tant de choses
Que je ne peux plus toucher, car je suis dévastée.
C’est le vide là où il s’allongeait,
Le vide de nos conversations.
Le vide de mon inspiration
C’est ainsi.
Vidée, dévidée, rien ne va plus, je suis en mille morceaux.
Je suis glacée de honte, ligotée, suspendue nue sur le sol.
Maintenant, je suis bien réveillée et le ciel si bleu est si noir.
Tu arrives à peine en retard, juste à peine,
Mais moi je suis déchirée … »
Lothar
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Gabriel García Márquez, comme dans « Cent ans de solitude »,
utilise des figures de style que j’ai essayé de reprendre pour parties au moins :
Prolepse, Antithèse, Synestésie, Anaphore, Comparaison et Epiphonème
Réalisme magique, Temporalité fluctuante
Narrateur distant et extérieur au récit
Adaptation libre par Lothar de la chanson Torn et du clip associé de Natalie Imbruglia 1997,
Sur la photographie vertigineuse noir et blanc de David Olkarny,
L’art de tomber dans la solitude — avec Thu Moritha.
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