mardi 22 avril 2025

"Je me souviens..." - La Licorne

 

Pour "Mil et Une"

et 

"Ecriture créative" 

.

 

 

 
A ces 10 titres de romans, j'ai ajouté les 6 titres proposés
 
 

Le souffle des femmes / Fendre l'azur / Un nouvel été / 

L'escalier du paradis / Dans nos pierres et dans nos os / 

Avant qu'il ne soit trop tard.

 

Paysage Romantique Avec L'arbre Et Le Coucher Du Soleil Illustration de ....

 

Je me souviens de ce grand parc sauvage

De ses odeurs de fleurs et de printemps

Je me souviens de ces senteurs d'orage

Des herbes folles et du soleil levant

De tout ce qui se jouait sur le fil de l'horizon

De ce qui vibrait dans nos pierres et dans nos os

De nos rêves innocents teintés d'hésitation

De toutes ces choses qui rendaient le monde beau

Et qu'au fil du temps lentement, l'on oublie...

Je jouais en ce temps-là au mystérieux étranger

Qui grimpe doucement l'escalier du paradis

Sous la brise caressante d'un nouvel été... 

Je me perdais dans le souffle des femmes

Je leur lisais des poésies pour qu'elles s'enflamment

Je leur promettais des nouveaux départs

Dans un murmure, "avant qu'il ne soit trop tard"... 

Je me noyais dans la douce indifférence du monde

Avant de me jeter dans une histoire qui ensorcelle

Et de me fondre en volutes vaines et profondes

Sous le charme de la fille qu'on appelle,

De celle qui nous inspire des images vagabondes

Et pour qui l'on fend l'azur en moins d'une seconde...

Oui, Monsieur Teste, j'étais candide et romantique

J'étais plein d'illusions, de folie douce et de musique

Et quand je pense à ces souvenirs de ma jeunesse

J'ai encore la nostalgie de cette fraîche ivresse...

De ces délices et de ces merveilles jolies

Expliquez-moi, Monsieur, je vous en prie...

Comment nous en arrivons à perdre le mystère

Sous le poids de tout ce que nous allons savoir

Comment un beau jour tout ça nous indiffère

Et comment peu à peu nous cessons d'y croire ?

Comment les herbes folles se transforment en chiendent

Et comment, tout à coup, on aperçoit le soleil couchant

Qui jette ses toutes dernières lueurs

Sur les arbres du parc et sur notre bonheur ?

 .

La Licorne


 
 

6 commentaires:

  1. La Licorne, tu as fait une mozaîque avec 16 morceaux intouchables, et bien d’autres rimés. Tu en as fait un tableau. C’est du joli !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'aime bien tisser les "bouts disparates" pour en faire une unité.
      En couture, on appelle ça un "patchwork". :-)

      Supprimer
  2. alors je dis bravo pour ce poème. Tout en finesse. Pour moi il est temps que je revois mes priorités dans l'écriture et dans mes activités. a tout bientôt donc avec le sourie

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Lilou !
      je comprends que tu aies d'autres priorités
      (moi aussi, d'ailleurs ! Pas du tout en retraite, la fille...)
      Mais sache qu'on aime bien te lire... :-)

      Supprimer
  3. J’ai relu ton poème, il est beau et coule bien. Oui. M’a donné envie, lisant, de mil et une. Du coup, j’ai écrit, là, ceci ... C’est dit.

    https://lotharquejamaisfr.wordpress.com/2025/04/24/la-fille-quon-appelle/

    Bonne soirée

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Lothar !
      J'ai programmé tes deux textes du Jeu 106 pour début mai.

      Supprimer