et
Le souffle des femmes / Fendre l'azur / Un nouvel été /
L'escalier du paradis / Dans nos pierres et dans nos os /
Avant qu'il ne soit trop tard.
.
Je me souviens de ce grand parc sauvage
De ses odeurs de fleurs et de printemps
Je me souviens de ces senteurs d'orage
Des herbes folles et du soleil levant
De tout ce qui se jouait sur le fil de l'horizon
De ce qui vibrait dans nos pierres et dans nos os
De nos rêves innocents teintés d'hésitation
De toutes ces choses qui rendaient le monde beau
Et qu'au fil du temps lentement, l'on oublie...
Je jouais en ce temps-là au mystérieux étranger
Qui grimpe doucement l'escalier du paradis
Sous la brise caressante d'un nouvel été...
Je me perdais dans le souffle des femmes
Je leur lisais des poésies pour qu'elles s'enflamment
Je leur promettais des nouveaux départs
Dans un murmure, "avant qu'il ne soit trop tard"...
Je me noyais dans la douce indifférence du monde
Avant de me jeter dans une histoire qui ensorcelle
Et de me fondre en volutes vaines et profondes
Sous le charme de la fille qu'on appelle,
De celle qui nous inspire des images vagabondes
Et pour qui l'on fend l'azur en moins d'une seconde...
Oui, Monsieur Teste, j'étais candide et romantique
J'étais plein d'illusions, de folie douce et de musique
Et quand je pense à ces souvenirs de ma jeunesse
J'ai encore la nostalgie de cette fraîche ivresse...
De ces délices et de ces merveilles jolies
Expliquez-moi, Monsieur, je vous en prie...
Comment nous en arrivons à perdre le mystère
Sous le poids de tout ce que nous allons savoir
Comment un beau jour tout ça nous indiffère
Et comment peu à peu nous cessons d'y croire ?
Comment les herbes folles se transforment en chiendent
Et comment, tout à coup, on aperçoit le soleil couchant
Qui jette ses toutes dernières lueurs
Sur les arbres du parc et sur notre bonheur ?
.
La Licorne
.
La Licorne, tu as fait une mozaîque avec 16 morceaux intouchables, et bien d’autres rimés. Tu en as fait un tableau. C’est du joli !
RépondreSupprimerJ'aime bien tisser les "bouts disparates" pour en faire une unité.
SupprimerEn couture, on appelle ça un "patchwork". :-)
alors je dis bravo pour ce poème. Tout en finesse. Pour moi il est temps que je revois mes priorités dans l'écriture et dans mes activités. a tout bientôt donc avec le sourie
RépondreSupprimerMerci Lilou !
Supprimerje comprends que tu aies d'autres priorités
(moi aussi, d'ailleurs ! Pas du tout en retraite, la fille...)
Mais sache qu'on aime bien te lire... :-)
J’ai relu ton poème, il est beau et coule bien. Oui. M’a donné envie, lisant, de mil et une. Du coup, j’ai écrit, là, ceci ... C’est dit.
RépondreSupprimerhttps://lotharquejamaisfr.wordpress.com/2025/04/24/la-fille-quon-appelle/
Bonne soirée
Merci Lothar !
SupprimerJ'ai programmé tes deux textes du Jeu 106 pour début mai.