Ça me fait penser à un texte que j'ai écrit il y a plus de 30 ans (hum!)
SOLEIL D'HIVER
Dans un état paradoxal entre la création et le néant, je voudrais parler, pour le faire vibrer, du soleil vivant. Je pressens en moi sans cesse ses vibrations lentes mais insistantes, et encore sous le seuil de ma pensée consciente. Alors, je végète, je me ronge et j'attends. Je sens que tout peut sortir de ce trompeur néant, tout se presse à la sortie vers la vie. A quand la coulée, la source vivante d'inspiration? quand les mots seront-ils mûrs pour surgir? Est-ce moi qui érige ce mur et qui bloque ce flot fracassant, bouillonnant, qui frappe à la porte de mon cerveau conscient? Dois-je patienter, attendre qu'au fil du présent les mots surviennent en leur lieu, en leur temps? Les mots sans histoire, solitaires, restent sans effet, avant qu'un être humain en ait percé le coeur. La source vive des mots qui se sont frayé un passage vers la lumière, c'est un réservoir infini où l'on peut puiser. Au hasard? Non, il faut suivre les lois de l'intention profonde et c'est pour naître et vibrer, enfin libres et vivants, que les mots me causent tant de maux!
J'aime beaucoup!
RépondreSupprimerÇa me fait penser à un texte que j'ai écrit il y a plus de 30 ans (hum!)
SOLEIL D'HIVER
Dans un état paradoxal entre la création et le néant,
je voudrais parler, pour le faire vibrer, du soleil vivant.
Je pressens en moi sans cesse ses vibrations lentes mais insistantes,
et encore sous le seuil de ma pensée consciente.
Alors, je végète, je me ronge et j'attends.
Je sens que tout peut sortir de ce trompeur néant,
tout se presse à la sortie vers la vie.
A quand la coulée, la source vivante d'inspiration?
quand les mots seront-ils mûrs pour surgir?
Est-ce moi qui érige ce mur et qui bloque ce flot fracassant, bouillonnant,
qui frappe à la porte de mon cerveau conscient?
Dois-je patienter, attendre qu'au fil du présent
les mots surviennent en leur lieu, en leur temps?
Les mots sans histoire, solitaires, restent sans effet,
avant qu'un être humain en ait percé le coeur.
La source vive des mots qui se sont frayé un passage vers la lumière,
c'est un réservoir infini où l'on peut puiser. Au hasard?
Non, il faut suivre les lois de l'intention profonde
et c'est pour naître et vibrer, enfin libres et vivants,
que les mots me causent tant de maux!
Michelle
19 avril 1983
Merci Michelle.
RépondreSupprimerC'est beau...et tes mots trouvent un fort écho en moi... :-)