Un Loup n'avait que ses poèmes et ses mots,
Tant les Chiens ici étaient légion..
Ce loup rencontre un Caniche, aussi propre que beau,
Obèse et obséquieux.. Autant dire un gros con.
L'attaquer de face, le faire voler en éclats,
Sire Loup l'eût fait volontiers,
Seul contre tous, il se sentait d'attaque,
Mais le Frisé avait sa cour d'alliés,
Pour le défendre à coup de matraques.
Le Loup donc l'aborde poliment..
Tape discute et lui fait compliment,
Sur sa cour et ses suivants, qu'il admire..
"Il ne tient qu'à toi, pauvre Loup,
D'avoir, à cet endroit, autant de succès que moi..
Tes pareils sont, ici et là, bien solitaires..
De pauvres diables errants, sans loi ni foi..
Dont le destin sans fin est d'errer dans le désert"..
"Ben ok, d'accord," répondit le Loup.. "Que me faut-il donc faire ?"
"Oh, pas grand-chose, dit le Propret.. Cliquer sur un plus,
Laisser de temps à autre un "wow", un "mdr" ou un "super ! j'adhère !"
Cliquer sur tout, et même parfois, entrer en guerre,
Bien protégé derrière ton armure de verre..
Tu seras amplement payé en retour par une foule de followers,
Te distillant à volonté caresses, bisous, en temps et en heure.."
Le Loup voit briller au loin la fin de sa solitude,
La fin de ce destin sans fin dans la multitude.
Il s'assoit près du Chien, et remarque ses pattes. Boudinées.
"Ben bordel, s'écrit le Loup.. T'as vu l'état de tes pattes ??
Si demain y'a plus d'électricité, tu vas faire quoi de tes journées ?
Tes pattes arrière sont si gonflées, qu'il te faudra traîner en savates.."
Le Loup se projette alors dans un futur qui le fait frémir..
Il s'imagine vivre dans un monde de "lol" et de bricoles..
Il saute de sa chaise, et vers la forêt de la vie, s'en court courir..
Son ombre le suit.. En dansant près de lui. Comme une folle.
Je m’esclaffe, me gondole,
RépondreSupprimerEt, me tenant les côtes,
Me trémousse et tressaute,
En un mot : je rigole
En lisant ce morceau
De Corinne la folle
De rage contre les cages,
Et ce ton bien mordant
Qui leur rentre dedans
Ne manque pas de chien,
Même si l’on voit bien
Que c’est du loup, ma foi,
Qu’elle veut suivre la voie,
Non pour le matraquer,
Ou lui faire la peau
Mais bien pour s’embarquer
Sur le même bateau,
Sur cette nef des fous
Qui, loin des havres chauds,
Affronte les remous.
Amezeg
Mer....................... Flûte ! ..... y'a pas de +1 Anonyme !! :-))))))))) J'peux pas en mettre un sur ton com qui me conforte dans ma folie :-)
SupprimerMerci. J'espère que tu sens le bien que ça me fait à travers ce tout petit mot : merci :-))