Lamba, nonchalamment, guettait une souris,
À cette heure tardive où tous les chats sont gris...
Faudrait-il, ventrebleu !, qu’un compagnon du roi
Orné de sa médaille, et de fort bon aloi,
Ne fasse encor ce soir que dîner misérable,
Tordant de la souris le cou et puis le râble ?
Argumentait, hautain, le greffier patenté,
Ignorant la provende avec témérité,
Niant la providence et refusant son choix
En dépit du bon sens et sans la moindre foi.
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Amezeg
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Encore un dédaigneux...qui finira le ventre vide... :-) :
RépondreSupprimerhttp://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/jean_de_la_fontaine/le_heron.html
Merci Amezeg...pour ce "morceau poétique" de choix...
je ne fais pas la fine bouche...je prends...
même si la consigne de départ n'est pas tout à fait respectée ! ;-)
Ah ! chère consigne... faut-il donc que je signe
SupprimerPour donner plus de poids à ta syllabe indigne ?
De tout temps, je l’avoue, dans le pays des mots,
Consignes m’ont semblé - je sais, ce n’est pas beau ! -
Des étouffe-chrétiens qu’il ne faut pas signer,
Sous peine, je le crois, de trop bien se renier.
Mais un jeu est un jeu ! et j’eusse dû, c’est vrai,
Écrire dans les clous, me plier en effet
À la règle commune, en recourbant l’échine,
En oubliant ce chat et toute sa combine...
Mais il me faut te dire qu’à cette l’illustration
Par toi si bien trouvée, je tire mon chapeau,
Qu’elle donne par sa grâce une consolation.
À la folle dérive qui emporta mes mots...
Considère toutefois que le petit prologue,
Que la petite entrée qui, dans mon commentaire,
Voulait nous présenter la chose et la matière
Tentait à sa façon de compenser le bogue,
De donner à comprendre que l’embarras du choix
Fit naître en mon esprit ce Lamba, chat du roi,
Qui, semblable au Héron du très cher La Fontaine,
Se contait à part soi quelques calembredaines...
Amezeg ;-)
Erratum :
Supprimer" Mais il me faut te dire qu’à cette illustration..."
Amezeg :-)
:-)
SupprimerQue ces choses par vous avec grâce sont dites...
Comment voulez-vous, après ça, que je sévisse ?
Oui, l'important c'est que la poésie crépite...
Et donc de la consigne je fais le sacrifice !
Laissons-la à la gare...et fabulons en choeur
En toute liberté et sans inquisiteur... :-)
Ceci dit, il existe, si l'on cherche bien, un dialogue entre les deux animaux sus-cités...
RépondreSupprimerDialogue signé...Jean de La Fontaine, lui-même...
mais l'histoire se termine moins bien pour le petit rongeur ...
Le vieux Chat et la jeune Souris
Une jeune Souris de peu d'expérience
Crut fléchir un vieux Chat, implorant sa clémence,
Et payant de raisons le Raminagrobis :
Laissez-moi vivre : une Souris
De ma taille et de ma dépense
Est-elle à charge en ce logis ?
Affamerais-je, à votre avis,
L'Hôte et l'Hôtesse, et tout leur monde ?
D'un grain de blé je me nourris ;
Une noix me rend toute ronde.
A présent je suis maigre ; attendez quelque temps.
Réservez ce repas à messieurs vos Enfants.
Ainsi parlait au Chat la Souris attrapée.
L'autre lui dit : Tu t'es trompée.
Est-ce à moi que l'on tient de semblables discours ?
Tu gagnerais autant de parler à des sourds.
Chat, et vieux, pardonner ? cela n'arrive guères.
Selon ces lois, descends là-bas,
Meurs, et va-t'en, tout de ce pas,
Haranguer les soeurs Filandières.
Mes Enfants trouveront assez d'autres repas.
Il tint parole ; Et pour ma Fable
Voici le sens moral qui peut y convenir :
La jeunesse se flatte, et croit tout obtenir ;
La vieillesse est impitoyable.