Pour l'Agenda ironique du mois de mai
chez Valentyne
(premier texte)
(premier texte)
Thème : Nu, nue, nus, nues...
Les contes sont des trésors qui nous disent sans fard
Ce qui gît, éternel, tout au fond de l'Histoire...
J'en connais un qui dit, avec un brin d'malice
Une vieille vérité...un conte de La Palice
C'est un conte qui nous parle de l'habit qui déguise
Les puissants de ce monde, les rois qui n'en sont pas :
Un bel habit doré, d'une finesse exquise
Tissé de mots choisis...choisis pour l'apparat
Beaucoup n'y comprennent goutte, d'autres acquiescent à tout va
Car ces mots qui envoûtent, ces longues phrases qui courtisent
Cachent avec adresse leur vide sous un bla-bla
Qui vous promet la lune et qui vous hypnotise...
A coup de phrases toutes faites et de doux euphémismes,
Vous voilà emmené dans le pays des songes
Et vous vous retrouvez, comme par automatisme
A applaudir bien fort un tissu de mensonges
Lorsqu'un doute vous traverse, vous le chassez bien vite
Quand la foule applaudit, comment ne pas y croire ?
C'est le nombre qui blanchit le discours hypocrite
Et qui exclut le risque d'ordre hallucinatoire...
C'est le nombre qui dicte ce qu'il convient de voir
Au mépris du bon sens et même de l'évidence
Tous répètent à l'envi des mots incantatoires
Par crainte d'avouer leur part d'incompétence...
Mais quand surgira donc dans cette comédie
C'est le nombre qui dicte ce qu'il convient de voir
Au mépris du bon sens et même de l'évidence
Tous répètent à l'envi des mots incantatoires
Par crainte d'avouer leur part d'incompétence...
Mais quand surgira donc dans cette comédie
Celui qui retrouvant la fraîcheur de l'enfant
Osera pointer du doigt le vieux roi sans habit
Et provoquer le rire qui libère et détend ?
Qui osera crier : "Voyez ! Le roi est nu !
Le fil de son discours n'a pas de consistance..." ?
Qui osera révéler la tromperie continue
Cachée sous la parure d'une vaine éloquence ?
Qui osera crier : "Voyez ! Le roi est nu !
Le fil de son discours n'a pas de consistance..." ?
Qui osera révéler la tromperie continue
Cachée sous la parure d'une vaine éloquence ?
La Licorne
Mais le roi est tout nu !
RépondreSupprimerEntendez donc la voix de l'innocence !
J'avais un moment pensé à cet empereur, qui ressemble tant à ceux de ce monde qui se croient grands et qui, jamais, ne sont touchés par la voix de l'innocence. Mais je n'ai rien trouvé pour le revêtir.
Il faut trouver les mots et les bons...
SupprimerParfois ça vient...et parfois, non !
C'est comme ça...:-)
Une fable tout en malice et en ironie pour l'agenda éponyme....
RépondreSupprimerOui rire détend et libère ...pourquoi oublions nous à un moment de rire ?
Merci la Licorne
Parce qu'on se prend trop au sérieux ? ;-)
SupprimerSi se mettre nu fait rire, alors... j'adore ;-)
RépondreSupprimerCe dont on devrait rire, et le plus souvent possible...c'est surtout de la prétention, de l'hypocrisie...et de l'infatuation du pouvoir...
SupprimerIl nous manque un Coluche "moderne"... :-)
Qu'il est bon de lire ces mots qui donnent corps et vie à la rage qui souvent nous habite.
RépondreSupprimerJ'aimerais publier ce poème sur mon blog, il traduit tellement bien des choses que je dis si mal ...
Ah mais...je te le prête volontiers...
SupprimerSuffit de mettre un lien jusqu'ici, et il n'y a pas de problème ! :-)
Voilà des alexandrins comme il faut! Bravo la Licorne! Voilà qui met à nu ceux qui se parent trop ;)
RépondreSupprimerOui, emparons-nous des parures des trop parés !
SupprimerA nu les par...venus ! :-)
Quel joli poème d'une finesse extrême. Il décortique si bien ceux qui sont qui sont bon chrétiens ! J'ai admiré l'audace de ces mots dont la trace est de celle d'un Brassens qui ne prenait guère de pinces ! https://www.youtube.com/watch?v=SuVCXSi1x8k
RépondreSupprimeril décortique si bien ceux qui sont bons chrétiens, ça c'est mieux.
SupprimerAh merci pour la chanson de Brassens...que je ne connaissais pas (et pourtant, je l'écoute souvent).
SupprimerJe me suis régalée !
C'est un très beau texte, qui met en évidence nos sens aveuglés par les lumières factices.
RépondreSupprimerMerci Laurence.
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