Elle se lève, elle se lave
Se regarde dans le miroir
Remarque les cernes qui s'aggravent
Mince, dehors, qu'est-ce qu'il fait noir !
Pendant qu'elle choisit son chemisier
La radio distille son désespoir
A peine le temps d'un café,
Dans le bus, elle va s'asseoir
Entre un ado et un pépé
Marre de cette ville-dortoir
Elle qui rêve de voyager
De changer de trajectoire
Jusqu'à midi elle va passer
Des heures derrière un comptoir
Et puis à peine s'arrêter
Pour remonter le trottoir
Jusqu'au fast-food toujours bondé
Dix minutes dans le square
Un peu de soleil voléEncore quatre heures à tirer
Avant de rentrer le soir
Epuisée et dépitée
Quelques achats exutoires
Une ou deux heures de télé
Facebook pour se faire "valoir",
Le ménage à terminer
C'est quoi cette vie-purgatoire ?
Cette prison sans barbelés ?
Elle rêvait d'une autre histoire
D'un peu plus de liberté
A trente ans, jouer les esclaves
C'est pas pour ça qu'elle est née
Avant de finir "épave",
Elle voudrait vivre et chanter
Trouver du beau et du suave
Quelque chose de plus élevé
Bref, enfin changer d'octave
Sur cette foutue portée !
.
La Licorne
.
Date limite dépassée ?
je sais, je sais...
Mais j'ai utilisé le 49-3...
;-)
Un beau portrait, criant de vérité (hélas)
RépondreSupprimerCombien de gens sont ainsi prisonniers sans barreaux d'une vie sans grâce ?
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Combien ?
SupprimerBeaucoup !
Mais beaucoup aussi commencent à vouloir "s'échapper"... :-)
J'adore le coup du 49.3 ! Et il y a quelque chose de Souchon dans cette évocation très musicale de la vie actuelle. Entre Ultra moderne solitude et foule sentimentale !
RépondreSupprimerJe te défends de te réjouir d'un procédé pareil !!! ;-)
Supprimer(mais bon, comme c'est moi qui définis les règles, ici...j'en profite !)
Je ne m'en étais pas rendu compte, mais c'est vrai que mon texte est assez "souchonesque"...(pour moi, c'est un compliment :-)