Du temps où le facteur n'apportait pas que des factures,
L'ouverture de la boîte était une aventure !
On y trouvait des enveloppes de toute nature,
On se pâmait devant la beauté d'une écriture..
.
Le facteur avait encore belle allure
Sous sa casquette aux fines dorures
Il aimait les grandes tournées qui durent
Dans les petits matins de froidure
Qui le menaient de masure en masure...
Quand les papis payaient l'café , j'vous jure
Qu'il prenait l' temps et la confiture
Il était de la famille de ceux qui rassurent
De ceux dont on voit la familière figure
Vous saluer chaque jour avec désinvolture
Il livrait les missives d'amour pur
Et flairait les lettres de rupture...
Qui, souvent, pour des raisons obscures,
Tombaient dans une éclaboussure...
Ou s'égaraient dans la nature...
Il était l'ange des déchirures...
Tout en demandant votre signature
Il blaguait sur la température
Embrassait la progéniture
(Et leur mère si affiniture..;-.)
Du temps où le facteur n'apportait pas que des factures,
L'ouverture de chaque lettre était une aventure !
On y trouvait des messages de toute nature,
On s'extasiait devant la beauté d'une écriture..
Mais, tout ça, c'était avant qu'on restructure...
Avant les myriades de mesures
Et les nouvelles procédures
Qui vous obligent à filer à toute allure
C'était avant l' "Amazon démesure",
Avant les courriers électro-durs,
Les mails sans enjolivure,
Les SMS, les messages "miniature",
Les "j'te kiffe" pleins d'ratures
Les correcteurs qui dénaturent
formidablement réussi ton exercice en -ure! bravo!
RépondreSupprimerMerci Adrienne ! J'ai joué la monorime...
SupprimerMais heureusement, ce ne fut pas trop "dur" ! ;-)
Bravo pour le fond et la forme ! Heureusement il y a d'autres timbré·e·s par ici et par-là qui font de la résisture avec leurs stances à outrance de la douce France ! ;-)
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