jeudi 20 février 2025

JEU 103 : "Pêchi pêcha ... Ô déesses pêcheresses" - Lothar

 

Pêchi pêcha ... Ô déesses pêcheresses

 

 


 


"Et puis zut ! J’ai failli oublier de te dire encore"

Albert, comme je te sais très occupé enfermé double tour dans ton bureau, je glisse ce mot sous ta porte. Je sais que même si, quand petit garçon, tu étais fort nul en math à l’école, là tu rejoins soudain d’un coup d’un seul les plus grands en inventant tout un pan des mathématiques des plus ardues pour parachever ta Théorie Générale. Surtout, ne me remercie pas.

J’ai vu que tu avais enlevé la photo d’avec la petite dans ton portefeuille. Je t’en sais gré. Par contre tu as gardé, bien plié, le poème du grand Lothar - re titré par La Licorne, tu sais ce poème fameux un peu mièvre au degré premier. En général compris ainsi. Où en fait quant au second, fors l’Amour vrai, un homme un peu chenu et une jeunette - peut être au fond fondamentalement attirée par ses fonds, autant que lui par ses formes, qui... Bon ... bref.

Il te faudra sans doute rencontrer au divan thérapeute ton ami Sigmund Freud pour bien lui en parler. Je viens de revoir madame Freud, Martha, dernièrement, on est d’accord pour organiser un joli dîner à nous quatre. Reste simplement à trouver la date.

Ha oui zut ... Il faut juste aussi que je t’avoue qu’au moment de partir. Pour la bise. J’ai senti la chaleur de son visage tout proche m’envahir, et que nous nous sommes embrassées ... longtemps, longuement au divan. Cela a été très très physique. Bon. Ceci dû sans doute à trop de travail nocturne solitaire et égoïste de nos biens chers époux. Mais aussi dû à la non reconnaissance de notre rôle central au cœur de l’implacable maelstrom de l’effet Matilda !

Ta douce,

Mileva


Lothar



3 commentaires:

  1. Eh bé ! C'est "chaud"...
    Le "grand Lothar" nous réécrirait-il l'histoire de la psychanalyse, tout en égratignant au passage Messieurs les scientifiques qui délaissent un peu trop leur femme...pour leurs travaux, leur divan ou leur belle-fille ?
    Je crains, pour ma part, que la "douce Mileva" ait eu une vie beaucoup plus "sage" et plus "austère" que ça...
    (elle s'est occupé de son fils schizophrène et cela ne devait pas lui laisser beaucoup d'occasions de "batifoler")
    Mais bon, laissons l'imagination courir...la littérature est faite pour ça...

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    1. Quant au poème...je n'en connais aucun, de ta plume,
      qui soit "mièvre" !?!? :-)

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  2. Je l'ai trouvé, le poème (sous le lien)

    Bon, j'ai un chat...et donc je connais bien le problème.
    C'est très simple : les chats ont une grande intuition et ils n'approchent jamais quelqu'un en qui ils n'ont pas confiance.
    Mais, si la confiance est là, ils viennent d'eux-mêmes.
    Conclusion : ça ne sert à rien d'essayer de les "capturer"...même avec toutes les ruses et toutes les précautions du monde... :-)

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