Tout l'opéra nous emmène
dans l'une de ses promenades musicales
dont il a le secret...
d'Auber à Wagner
en passant par Gounod, Berlioz, Molière,
il y en a pour tous les goûts
et c'est ICI
.
Tout l'opéra nous emmène
dans l'une de ses promenades musicales
dont il a le secret...
d'Auber à Wagner
en passant par Gounod, Berlioz, Molière,
il y en a pour tous les goûts
et c'est ICI
.
Pour l'atelier d'écriture
Sujet 110
Superbe, ce local ! Carrelage stylé,
moulures sur les portes et les plafonds...
Bien placé, en plus.
En plein centre-ville.
Allez, je l'achète.
Ce sera parfait pour y vendre
mes peintures sur porcelaine.
Pour habiller le mur en face de la porte,
j'ai peint un éléphant.
(je vous laisse deviner pourquoi)
Grandeur nature, l'éléphant.
Et gris, comme tous les éléphants...
ou comme tous les chats, la nuit.
Mais gris sur gris,
c'est pas joli, joli.
Et sans originalité,
"dans le moule".
Alors, j'ai repris mes pinceaux
et j'ai mis un peu de couleur
dans tout ce gris.
C'est mieux, non ?
Ou je me "trompe" ?
:-)
.
La Licorne
.
Pour le 195ème "Devoir du lundi"
Le père Louis, veuf depuis plusieurs années, s'ennuyait dans son petit village de montagne. A Villers-Cancan, il n'y avait en effet pas grand-chose à faire, si ce n'est regarder les nuages passer.
Un jour, il se mit en tête d'apprendre le violon. L'instrument lui plaisait : il répondait à la mélancolie de son âme et puis, lui avait-on dit, son grand-père en jouait. Il s'en procura donc un et prit quelques leçons auprès de son ami luthier.
Ce dernier, qui connaissait Louis depuis longtemps, s'aperçut vite que le pauvre bougre n'avait pas la dextérité nécessaire à son projet. Ses doigts noueux se déplaçaient difficilement sur les cordes et l'archet ne se posait jamais au bon endroit. Rien n'allait. Mais, tenant à ne pas briser leur amitié de longue date, il ne le découragea pas.
Après deux ans de cours laborieux, Louis estima qu'il en savait assez. Il répéta le seul morceau qu'il connaissait et invita tous ses amis à venir l'écouter.
- Rendez-vous demain après-midi, au bord du lac, claironna-t-il. Je donne un concert !
Le
lendemain, il faisait grand-beau quand il s'assit sur le petit banc de
pierre près de l'eau. Le soleil d'automne réchauffait la place et les
coeurs. Les amis n'étaient certes pas tous au rendez-vous...mais une
dizaine de curieux vinrent grossir les troupes, formant peu à peu un bon
groupe autour de lui.
Louis, ragaillardi par la présence de ce public attentif, prit un air inspiré, posa son archet sur les cordes...et commença sa petite chanson. Le violon grinça, grinça...et regrinça. Dès les premières notes, une personne se retira. Au couplet, il n'étaient plus que cinq devant le musicien. Au milieu du morceau, il n'y avait plus personne.
Louis,
concentré, les yeux fermés, ne s'en aperçut pas. Il continua jusqu'au
bout, appliqué et heureux. Quand il s'arrêta, pas d'applaudissements.
Mais, à la place, un "coin-coin-coin" sonore qui dura deux bonnes
minutes. La cane qui s'était posée sur le muret manifesta longuement son
enthousiasme. Elle, elle avait aimé...et le faisait bruyamment savoir.
Cela
redonna le sourire au vieux, qui en oublia presque la disparition des
badauds. A partir de ce jour, il revint régulièrement sur le banc de
pierre, attirant tout aussi régulièrement le volatile admiratif...et
démonstratif. Les deux faisaient la paire, ne se quittaient plus...On ne
savait pas trop qui accompagnait qui...on ne savait pas non plus qui
vous écorchait le plus les oreilles...mais le couple faisait sourire et
c'était bien là l'essentiel.
Cela
se passait il y a longtemps, je crois que c'était à la fin du
dix-neuvième siècle ou au début du vingtième. il y a donc belle lurette
que Louis a rejoint sa chère épouse au pays des nuages...et que les
villageois ne profitent plus de la joyeuse cacophonie du violoniste
amateur.
Mais ce dernier, s'il n'est pas devenu célèbre par son talent, a néanmoins laissé une trace durable dans les mémoires...car, voyez-vous, c'est ce jour-là, paraît-il, qu'est née la fameuse expression : "faire un canard".
La Licorne
.
John Duff nous plonge dans le Moyen-Âge,
la politique et...la voyance,
avec un humour incisif et communicatif.
Ne ratez pas ça !
.
C'est ICI
.
(P-S : les commentaires étant impossibles sur son blog,
je vous propose de les déposer ici)
Pour l'atelier Mil et Une
Sujet 109
Albert est
Sous son béret
Penché sur
Son établi
Les yeux purs
De Mélanie
Le regardent
Scier sa planche
Elle musarde
En robe blanche
Elle s'attarde,
C'est dimanche !
Elle veut dire "Pouce !
Je suis là !"
Mais, lui repousse
Les blablablas
Il s'entête
A son ouvrage
Ne s'arrête
Pas...dommage !
Alors l'enfant
Poursuit sa route
Recherchant
Une autre écoute...
Mais soudain
L'homme la rejoint
Et lui tend
Maladroitement
Un joli
Jouet de bois :
"Mon petit,
Tiens, c'est pour toi !"
Ses yeux brillent
Elle dit "Merci !"
Et prend la quille,
Cadeau de roi.
.
La Licorne
.
L'esprit du chat
Ce jour-là je m'en souviens encore comme de
l'antépénultième de la première décade du printemps. Il est minuit moins
quelque chose est déjà cela me pose question. Qu'est-ce donc que le
quelque chose qui manque avant minuit ? Mais où ai-je l'esprit ? Bon
sang mais c'est bien sûr ! Je m'en rends compte à la seconde même, c'est
elle qui manque. La seconde qui précède l'arrivée de la suivante. Car
après minuit l'état d'esprit change d'une manière conséquente. Dès
minuit sonné arrive le grand escogriffe, toujours accompagné de son sac à méfiance.
Peut-être
l'ignorez-vous, mais ce sac contient aussi un esprit frappeur qui
généralement répond du tac au tac tac tac dès qu'on le stimule avec une
épingle à nourrice. Ouverte bien entendu. Tout ça parce que cet esprit
frappeur fut un grand prématuré dont l'accouchement se révéla
particulièrement pénible pour sa mère, Lucie Lucifer. Dans le monde des
esprits on a souvent l'esprit chagrin. D'ailleurs, lorsque le Grand
Lucifer, alors qu'il paperassait dans le fatras de documents à
remplir pour la naissance, se rendit compte de la situation, aussitôt
lui vint à l'esprit de terribles idées de vengeance dont la planète
Terre ferait hélas les frais.
Ayant l'esprit de l'escalier il
dévale aussitôt les marches jusqu'au fin fond des enfers et je vous
assure qu'alors il est particulièrement chaud bouillant et que sa queue
est rouge comme un tison qui sort de l'âtre ...
Il se met à gueuler : — « Madame Satan ! Au pied ! »
—
« Oui, mon chéri, j'arrive ! », répond-elle avec une petite voix
fluette et soumise car elle se rend compte qu'une fois encore il a
l'esprit embrumé par des calinotades et des carabistouilles qu'on lui a susurré dans sa troupe d'Eustache brûlée, même les vieux diablotins cacochymes et souffreteux se la jouent mollo quand il est comme ça.
Autant
vous dire que lorsque le Grand Satan est vénère, il n'y a pas intérêt à
faire comme ces imbéciles qui osent tirer le diable par la queue. Même
les esprits forts comprennent qu'il faut se tenir à carreau.
Hélas,
dans ce monde des enfers ce serait une vue de l'esprit de penser que
là-bas on puisse trouver des grands esprits qui se rencontrent. Pour ma
part je n'aurais même pas la présence d'esprit de chercher. Je préfère
revenir à l'esprit de bienfaisance auquel Satan ne s'attend pas, tant il
est charlatan, comme Charles attend depuis trop longtemps des jours
meilleurs…
Dans les temps qui suivirent on perdit l'esprit
scientifique. Il faudra attendre de savantes études historiques menées
bien plus tard par les Frères J. permettant d'établir sans conteste que
l'esprit est toujours dans la queue du chat.
Leurs travaux sont racontés ainsi qu'il suit…
Jamadrou nous parle de son esprit perdu
et nous déroule une réflexion
aussi personnelle que spirituelle
qui se termine par un hommage à Hugo...
Si vous avez le "mot de passe",
vous pouvez aller lire sa prose
.
Gibulène ouvre la marche d'octobre
en nous contant les aventures d'Hector,
qui se rend, un peu à reculons,
à une soirée très particulière...
Allez vite la lire,
C'est ICI
.