dimanche 20 octobre 2024

AI d'octobre : "Esprit es-tu là ?" - Toutlopera

 

 

 

 

 Tout l'opéra nous emmène 

dans l'une de ses promenades musicales

dont il a le secret...

d'Auber à Wagner

en passant par Gounod, Berlioz, Molière,

il y en a pour tous les goûts

et c'est ICI

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mercredi 16 octobre 2024

Comme un éléphant...

 

 Pour l'atelier d'écriture 

MIL ET UNE

 Sujet 110 


 

 

Superbe, ce local ! Carrelage stylé, 

moulures sur les portes et les plafonds...

Bien placé, en plus.

En plein centre-ville.

Allez, je l'achète.

Ce sera parfait pour y vendre 

mes peintures sur porcelaine.

Pour habiller le mur en face de la porte, 

j'ai peint un éléphant.

(je vous laisse deviner pourquoi)

Grandeur nature, l'éléphant. 

Et gris, comme tous les éléphants...

ou comme tous les chats, la nuit. 

Mais gris sur gris, 

c'est pas joli, joli.

Et sans originalité, 

"dans le moule".

Alors, j'ai repris mes pinceaux

et j'ai mis un peu de couleur

dans tout ce gris.

C'est mieux, non ?

Ou je me "trompe" ?

:-)

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La Licorne

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lundi 14 octobre 2024

Le violon de Louis

 

 

Pour le 195ème "Devoir du lundi"

 

 

 

Le père Louis, veuf depuis plusieurs années, s'ennuyait dans son petit village de montagne. A Villers-Cancan, il n'y avait en effet pas grand-chose à faire, si ce n'est regarder les nuages passer.

Un jour, il se mit en tête d'apprendre le violon. L'instrument lui plaisait : il répondait à la mélancolie de son âme et puis, lui avait-on dit, son grand-père en jouait. Il s'en procura donc un et prit quelques leçons auprès de son ami luthier. 

Ce dernier, qui connaissait Louis depuis longtemps, s'aperçut vite que le pauvre bougre n'avait pas la dextérité nécessaire à son projet. Ses doigts noueux se déplaçaient difficilement sur les cordes et l'archet ne se posait jamais au bon endroit. Rien n'allait. Mais, tenant à ne pas briser leur amitié de longue date, il ne le découragea pas.

Après deux ans de cours laborieux, Louis estima qu'il en savait assez. Il répéta le seul morceau qu'il connaissait et invita tous ses amis à venir l'écouter. 

- Rendez-vous demain après-midi, au bord du lac, claironna-t-il. Je donne un concert !

Le lendemain, il faisait grand-beau quand il s'assit sur le petit banc de pierre près de l'eau. Le soleil d'automne réchauffait la place et les coeurs. Les amis n'étaient certes pas tous au rendez-vous...mais une dizaine de curieux vinrent grossir les troupes, formant peu à peu un bon groupe autour de lui.

Louis, ragaillardi par la présence de ce public attentif, prit un air inspiré, posa son archet sur les cordes...et commença sa petite chanson. Le violon grinça, grinça...et regrinça. Dès les premières notes, une personne se retira. Au couplet, il n'étaient plus que cinq devant le musicien. Au milieu du morceau, il n'y avait plus personne. 

Louis, concentré, les yeux fermés, ne s'en aperçut pas. Il continua jusqu'au bout, appliqué et heureux. Quand il s'arrêta, pas d'applaudissements. Mais, à la place, un "coin-coin-coin" sonore qui dura deux bonnes minutes. La cane qui s'était posée sur le muret manifesta longuement son enthousiasme. Elle, elle avait aimé...et le faisait bruyamment savoir.

Cela redonna le sourire au vieux, qui en oublia presque la disparition des badauds. A partir de ce jour, il revint régulièrement sur le banc de pierre, attirant tout aussi régulièrement le volatile admiratif...et démonstratif. Les deux faisaient la paire, ne se quittaient plus...On ne savait pas trop qui accompagnait qui...on ne savait pas non plus qui vous écorchait le plus les oreilles...mais le couple faisait sourire et c'était bien là l'essentiel.

Cela se passait il y a longtemps, je crois que c'était à la fin du dix-neuvième siècle ou au début du vingtième. il y a donc belle lurette que Louis a rejoint sa chère épouse au pays des nuages...et que les villageois ne profitent plus de la joyeuse cacophonie du violoniste amateur.

Mais ce dernier, s'il n'est pas devenu célèbre par son talent, a néanmoins laissé une trace durable dans les mémoires...car, voyez-vous, c'est ce jour-là, paraît-il, qu'est née la fameuse expression  : "faire un canard".

 

La Licorne

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vendredi 11 octobre 2024

AI d'octobre : "Esprit, es-tu là ?" - John Duff

 

boule 

 

John Duff nous plonge dans le Moyen-Âge,

la politique et...la voyance,

avec un humour incisif et communicatif.

Ne ratez pas ça !

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C'est ICI

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(P-S : les commentaires étant impossibles sur son blog, 

je vous propose de les déposer ici)



Scène de rue

 

Pour l'atelier Mil et Une

 Sujet 109


 

 

Albert est

Sous son béret

Penché sur 

Son établi

Les yeux purs

De Mélanie

Le regardent

Scier sa planche

 Elle musarde

En robe blanche

 Elle s'attarde,

C'est dimanche !

Elle veut dire "Pouce !

Je suis là !"

Mais, lui repousse

 Les blablablas

Il s'entête 

A son ouvrage

Ne s'arrête

 Pas...dommage !

Alors l'enfant

Poursuit sa route

Recherchant

Une autre écoute...

Mais soudain

L'homme la rejoint

Et lui tend

Maladroitement

Un joli

Jouet de bois :

"Mon petit, 

Tiens, c'est pour toi !"

Ses yeux brillent

Elle dit "Merci !"

Et prend la quille, 

Cadeau de roi.

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La Licorne



 

mercredi 9 octobre 2024

AI d'octobre : "L'esprit du chat" - AlainX

  

L'esprit du chat


    Ce jour-là je m'en souviens encore comme de l'antépénultième de la première décade du printemps. Il est minuit moins quelque chose est déjà cela me pose question. Qu'est-ce donc que le quelque chose qui manque avant minuit ? Mais où ai-je l'esprit ? Bon sang mais c'est bien sûr ! Je m'en rends compte à la seconde même, c'est elle qui manque. La seconde qui précède l'arrivée de la suivante. Car après minuit l'état d'esprit change d'une manière conséquente. Dès minuit sonné arrive le grand escogriffe, toujours accompagné de son sac à méfiance.

    Peut-être l'ignorez-vous, mais ce sac contient aussi un esprit frappeur qui généralement répond du tac au  tac tac tac dès qu'on le stimule avec une épingle à nourrice. Ouverte bien entendu. Tout ça parce que  cet esprit frappeur fut un grand prématuré dont l'accouchement se révéla particulièrement pénible pour sa mère, Lucie Lucifer. Dans le monde des esprits on a souvent l'esprit chagrin. D'ailleurs, lorsque le Grand Lucifer, alors qu'il paperassait dans le fatras de documents à remplir pour la naissance, se rendit compte de la situation, aussitôt lui vint à l'esprit de terribles idées de vengeance dont la planète Terre ferait hélas les frais.

    Ayant l'esprit de l'escalier il dévale aussitôt les marches jusqu'au fin fond des enfers et je vous assure qu'alors il est particulièrement chaud bouillant et que sa queue est rouge comme un tison qui sort de l'âtre ...
Il se met à gueuler : — « Madame Satan ! Au pied ! »
— « Oui, mon chéri, j'arrive ! », répond-elle avec une petite voix fluette et soumise car elle se rend compte qu'une fois encore il a l'esprit embrumé par des calinotades et des carabistouilles qu'on lui a susurré dans sa troupe d'Eustache brûlée, même les vieux diablotins cacochymes et souffreteux se la jouent mollo quand il est comme ça.

    Autant vous dire que lorsque le Grand Satan est vénère, il n'y a pas intérêt à faire comme ces imbéciles qui osent tirer le diable par la queue. Même les esprits forts comprennent qu'il faut se tenir à carreau.

    Hélas, dans ce monde des enfers ce serait une vue de l'esprit de penser que là-bas on puisse trouver des grands esprits qui se rencontrent. Pour ma part je n'aurais même pas la présence d'esprit de chercher. Je préfère revenir à l'esprit de bienfaisance auquel Satan ne s'attend pas, tant il est charlatan, comme Charles attend depuis trop longtemps des jours meilleurs…

    Dans les temps qui suivirent on perdit l'esprit scientifique. Il faudra attendre de savantes études historiques menées bien plus tard par les Frères J. permettant d'établir sans conteste que l'esprit est toujours dans la queue du chat.
Leurs travaux sont racontés ainsi qu'il suit…

 

AlainX






AI d'octobre : "Esprit es-tu là ?" - Jamadrou


 

Jamadrou nous parle de son esprit perdu

et nous déroule une réflexion

aussi personnelle que spirituelle

qui se termine par un hommage à Hugo...

 

Si vous avez le "mot de passe",

vous pouvez aller lire sa prose

ICI

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mardi 8 octobre 2024

AI d'octobre : "Esprit es-tu là ?" - Gibulène

 

 

 

 

 Gibulène ouvre la marche d'octobre 

en nous contant les aventures d'Hector,

qui se rend, un peu à reculons, 

 à une soirée très particulière...


Allez vite la lire,

C'est ICI

 .