Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille
Laisse couler les pleurs, laisse passer l'horreur...
Un poids lourd sur mon coeur : un camion dans la ville
A semé la terreur, a fauché le bonheur
Face à la mort injuste, les mots sont si fragiles
Qui pouvait arrêter dix-neuf tonnes de froideur ?
Tout ce qu'on voudrait dire se révèle futile
Quand une foule en détresse enterre son malheur
Et pourtant c'est un homme, un homme comme vous et moi
Qui a jeté sa rage, sa haine ou son effroi
Sur de pauvres passants, des dizaines d'innocents...
Aurons-nous le courage de saisir le miroir
De la colère enfouie et du grand désespoir
Qui bout sous notre terre...comme lave de volcan ?
La Licorne
Un sonnet qui dit si bien l'innommable. Merci
RépondreSupprimerParfois, il est bon d'essayer de nommer l'innommable, de dire l'indicible...même imparfaitement...
SupprimerTu as trouvé les bons mots!
RépondreSupprimerJe seconde!
Michelle
Je ne sais pas s'ils sont bons...mais ce sont les miens...et ils sont sincères.
SupprimerAmitiés.
Bravo ; je n'ai pas eu le courage d'essayer de mettre des mots sur cette douleur là. Et ton sonnet fait un sacré contraste avec le précédent !
RépondreSupprimerSacré contraste, effectivement...
SupprimerJe suis passée, en quelques heures, de l'attente joyeuse à...l'effondrement.
Un homme, oui, qui a perdu sa connexion à son coeur, à son humanité...
RépondreSupprimerSe demander pourquoi est notre premier devoir de compassion.
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Oui...et se demander aussi, ce qu'il reflète de notre propre fonctionnement...
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