mercredi 29 mars 2017

Mots désuets (suite)



Avant de passer à autre chose, 
je vous propose de terminer le jeu des mots désuets
par un petit défi supplémentaire...

Je vous l'avais annoncé : pour le jeu 24
les amis, vous avez échappé - de justesse -
 à une série de mots beaucoup plus rares...!!!

Alors, juste pour voir si vous auriez 
quand même été "à la hauteur",
je vous ai concocté une petite phrase "à l"ancienne"...
La voici...
Qui saura la traduire en français moderne ?

A potron-jacquet, outrenavré et tout empli d’une ire irrépressible, 
ne prêtant nulle attention aux avisements de la gent féminine 
qui tentait de l’ensuaver et de l'emboiser , 
il se dirigea d’un bon pas vers la sylve voisine, 
flamberge au côté, résolu à occire derechef le hâbleur 
qui, en pleine cacoigne,
 venait de le traiter de coprolithe et d'orchidoclaste...




Et , enfin, pour terminer, 
saurez-vous découvrir
 la définition des mots oubliés suivants ?
 

emberlucoter
s'emboucaner
bigotelle
enchifrené
argenteur
s'acagnarder
contre-aimer
galimafrée
margouillis
biscoter
 
.
La Licorne
.



10 commentaires:

  1. Jacou s'est lancée et nous propose la traduction suivante :

    Levé très tôt, se sentant encore humilié et sous l'emprise d'une colère farouche, n'écoutant pas les conseils de sa compagne qui cherchait à l'apaiser et le consoler, il fila rapidement vers la forêt proche, épée au côté, décidé à tuer sur le champ le vantard qui, méchamment, l'avait traité de merde et de casse-couille...

    Bravo !
    C'est à peu près ça...à deux petites réserves près : la traduction de "potron-jacquet" et celle de "cacoigne"...

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    1. Je n'ai pas trouvé cacoigne, seulement caco= mauvais, et igne =feu;
      j'ai fait court avec méchanceté,
      mais fanfare pour cacoigne, belle image.
      merci pour cet intermède.

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    2. Ah...tes messages s'affichent de nouveau normalement : super !

      Pour "cacoigne", j'ai trouvé, d'une part "querelle" et d'autre part "tapage, vacarme"...
      Et comme, malgré les ans, je ne suis pas assez "vieille" pour savoir quelle était la signification la plus usitée...on va laisser...les deux ! :-)
      C'est "hâbleur" que j'ai traduit par "fanfaron"...

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  2. A l'heure où les écureuils s'agitent, l’âme en peine et tout coléreux, sans plus avant écouter celle qui voulait l’embobiner par mille mignardes cajoleries, il gagna la forêt toute proche, l’épée au côté, décidé à zigouiller tout raide le beau parleur, qui, à grand tapage, venait de le qualifier de bouse de tricératops et de casse noisette !

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  3. J'aime ta façon de contourner le "potron-jacquet"
    (qui n'est autre que l'exact contraire de potron-minet)...

    Et pour tout dire, j'aime tout...
    C'est excellent !

    Je vous donne la mienne, de traduction, (traduction littérale qui n'a pas le charme des deux vôtres) :

    "A la tombée du jour, profondément blessé et plein d’une colère irrépressible, ne prêtant aucune attention aux conseils des femmes qui tentaient de l’adoucir et de l‘amadouer, il se dirigea d’un bon pas vers la forêt voisine, épée au côté, décidé à aller trucider sans tarder le fanfaron qui, en pleine querelle, venait de le traiter de « petite merde fossilisée» et de « casse-c...."

    Bon, voilà une bonne chose de faite...
    Félicitations encore pour votre rapidité et votre parfaite maîtrise de la langue...

    Reste la traduction des mots...:-)

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    1. Merci pour cette traduction fidèle et biensonnante. En effet, mes écureuils me sauvent la mise, qui s'agitent aussi bien le matin que le soir ! Quant aux mots, les voili-voilà définis de façon à peine contournée :

      Faut-il vraiment vous dire ce qui m'emberlucote ?
      Quelle raison d'encore aller s'emboucaner
      entre deux bigotelles aux nez enchifrenés,
      détrousseuses d'argenteur... Et puis s'acagnarder
      sans plus que nécessaire souffrir de contre-aimer
      quelque galimafrée au sourire margouillis
      afin que d'expliquer le verbe biscoter ?

      non ?

      ps: on est toujours le potron de quelqu'un :)

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    2. Pas mal du tout...
      ça sonne bien !

      Quoique...hum...je dois avouer que je n'ai jamais croisé de "galimafrée au sourire margouillis"...;-)

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  4. Je reviens...
    car après une petite recherche, il s'avère que la plupart des dictionnaires traduisent "potron-jacquet" comme un synomyme de "potron-minet"...alors que ma première source disait que c'était le contraire (tombée du jour).

    Bon, nous n'allons pas croiser le fer pour si peu... :-),
    aussi, je me rangerai à vos côtés et j'accepterai cette définition-là :

    A l'origine, dès le XVIIe siècle, cette expression se disait "Dès potron-jacquet", le "jacquet" étant l'écureuil, petite bestiole sympathique ayant la particularité de commencer à s'activer très tôt le matin.

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  5. Pour vous donner une petite idée :

    Cette galimafrée me reste sur l'estomac.

    Je suis dans un beau margouillis !

    Pourvu que le ciel ne s'emboucane pas ! Je suis déjà tout enchifrené.

    Mets ta bigotelle pour la nuit !

    Ce Don Juan l'a emberlucotée, biscotée...et voilà qu'elle le contre-aime !

    Par ce beau soleil, j'irais bien m'acagnarder une heure sur la plage...

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  6. Je me suis essayée à écrire un texte, après connaissance de la signification de ces mots oubliés, En voici la teneur.

    Alangui et pensif, sur le divan
    Incarnation parfaite de la bouche de Mae,
    Qu'il aspirait tant à biscoter,
    Salvador s'acagnardait.
    Transporté par ce songe,
    Où, céans, il se figurait contre-aimé de la dive,
    Il troquerait sa bigotelle pour la bagatelle,
    Peu lui chalait sa fameuse moustache,
    Sans margouillis, il irait,
    Vain détail, point n'était besoin de s'en emboucaner,
    Sinon à l'encontre de la postérité,
    Et ses adorateurs emberlucoter.
    Enchifrené, il usa d'un carré de soie brodé,
    Chiffres G et D enlacés.
    Sitôt s'impressionnèrent images de ses muses,
    Gala et Amanda,
    Précieuses et femmes,
    Pas du galimafrée,
    Il était empressé à les retrouver,
    Les célébrer.
    Moustaches façonnées, hérissées,
    Cornes de taureau,
    Guidon de vélocipède,
    Nanti de l'autre symbole,
    Sa béquille fameuse,
    Nul besoin d'argenteur,
    Pour en faire la valeur,
    Il se leva,
    Musardant, génie farceur,
    En son musée.

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