Pour l'Agenda ironique d'avril
chez Martine
Sur le thème : "Êtes-vous prêts à appareiller ?",
il fallait placer dix mots avec un suffixe en -itude
.
Chers amis,
Je m'embarque, avec bravitude,
dans un texte qui déjà, je le sens, prend l'eau...
Mais tant pis, j'y vais, je me lance...
J'ai les pieds mouillés, le front trempé et je rame, je rame...
Je donne, dans la solitude et l'incertitude, de grands coups de plume
sur la mer encombrée de la création littéraire,
et je me dis qu'un jour je l'atteindrai cette île lointaine,
cette île dorée dont nous rêvons tous, au fond :
l'île de la Plénitude.
l'île de la Plénitude.
Vous savez, cette Plénitude bienheureuse qui vous envahit quand vous avez,
par la grâce de je ne sais quel courant, miraculeusement terminé un texte,
et que, le relisant, vous éprouvez une seconde de satisfaction...
une puissante seconde de gratitude pendant laquelle vous vous dites :
Ah, ce n'est pas si mal ! Est-ce bien moi qui ai écrit cela ?
C'est une île inconnue, une île merveilleuse qui miroite à l'horizon...
au grand large...dans un scintillement trompeur...
un mirage dont vous ne connaissez
ni la longitude ni la latitude et qui vous nargue des jours durant...
Pour l'atteindre, il faut prendre son courage à deux mains :
franchir les récifs de l'habitude,
ne pas s'attarder sur la mer d'huile de la platitude,
ne pas se laisser dévier par le vent des similitudes...
Pointer l'étoile de la rectitude, tenir fermement la corde de ses aptitudes,
et louvoyer au milieu de la foultitude de mots qui emportent,
comme autant de sirènes aguichantes, loin de l'exactitude...
Je l'ai vue, cette île, je sais qu'elle existe...
et même si elle n'apparaît sur aucune carte,
et même si elle n'apparaît sur aucune carte,
je sais bien qu'aucune vicissitude ne m'empêchera de la rejoindre...
Aucune.
Alors, je m'embarque, une fois encore...avec bravitude...
Les pieds mouillés, le front trempé, je rame, je rame...
et je donne, dans la solitude et l'incertitude,
de grands coups de plume...:-)
.
La Licorne
J'aime beaucoup ce texte et son introduction.
RépondreSupprimerBonne journée
Merci Violette : contrairement à toi, je suis plus "barque" que "péniche", comme tu le vois...:-)
SupprimerGénial ton texte!
RépondreSupprimerMichelle
Merci Michelle.
SupprimerAvril est placé sous le signe de la poésie (jeu 25) : si ça te dit... :-)
Je suis d'accord avec Michelle pour dire que ton texte est génial.
RépondreSupprimerIl n'y a aucune platitude dans le déroulement, bien au contraire, puisque ton texte est truffé de trésors, de découvertes, d'aventure.
La géographie poétique a tout à y gagner, même avec les pieds mouillés dans une écriture qui prend l'eau.
J'ai adoré visiter ce territoire où tu nous emmènes, qui m'a fait penser à la carte du tendre, va savoir si ce n'est finalement pas la même croisière.
Comme dirait Célestine, tu commences fort l'agenda ironique d'avril hébergé chez l'écrevisse. ;-)
Arrêtez, vous allez me faire rougir ! :-)
SupprimerLe paradoxe, c'est que, à la vérité, ce texte s'est écrit...sans sueur et sans effort.
Il a coulé tout seul...et je l'ai écrit en vingt minutes...en pensant bien sûr, à d'autres situations d'écriture...plus longues !
Je crois que c'est souvent le cas, d'ailleurs : le résultat n'est pas proportionnel aux efforts fournis, et les meilleurs textes sont ceux qui s'écrivent presque "d'eux-mêmes"...
J'attends avec impatience vos textes à vous !
Amicalement.
Tu as su saisir la substantitude moelle de la créatitude !!! Bravoooo !!
RépondreSupprimerJe ne suis pas un robot and I like it !!
SupprimerC'est la robotitude ou la "lik"itude ? :-)
RépondreSupprimerMerci à toi : moi, je me suis laissée embarquer tout à l'heure dans ton histoire de vélo-bateau-voiture (abracadabrantesque, l'histoire, mais drôlement bien ficelée )...et revenant ici, je suis ravie de constater que tu t'en es sorti et qu'à l'heure qu'il est, tu es plus ou moins ...ressuscité ! ;-)
Jolie croisière à grands coups de rames et de plume. Chouette attitude!
RépondreSupprimerRame, rame, rameurs, ramez...
SupprimerOn avance bien dans ce canoë...:-)
Du bon, du vrai, du chouette, du simple mais pas de la simplicitude, bref, à déguster lentement en savourant cette traversée tout en lentitude et zénitude pour accoster sans dommage sur cette île rêvée de tous.
RépondreSupprimerAh, c'est gentil...
SupprimerOui, La Licorne aime, en général , l'association du simple et du vrai...aussi, ce que tu dis me fait-il bien plaisir ! :-)
Je plussoie les différents z'amis ci d'ssus ; ça coule de source, ça embarque, ça raconte et j'aime ça !
RépondreSupprimerLicorne, te reste plus qu'à nous faire visiter l'ile :)
Ben , je pensais que c'était fait ! ;-)
Supprimer(île atteinte quand le texte donne satisfaction à son auteur)
Lu et relu, je me baigne dans tes mots !
RépondreSupprimerEt moi, je nage...dans le bonheur...
Supprimerde lire vos commentaires ! :-)
Oh! Je tombe en béatitude, devant cette narritude d'une croisière, à laquelle j'aimerais bien participer.
RépondreSupprimerEn tout cas si tu as ramé pour écrire ce texte cela ne se sent pas : tout coule de source ....Ah cette île de la plénitude ...si seulement ce n'était pas un mirage...
RépondreSupprimerAussi fluide que le courant qui porte tes mots. Pas de doute, la plénitude est toute proche ! Bravo !
RépondreSupprimerMerci à vous...pour ces petits compliments qui font du bien...!
RépondreSupprimerNe m'en veuillez pas si je n'alimente pas trop le blog en ce moment...
J'ai de gros soucis familiaux (santé).
A plus !
Tu nous diras sous quelle latitude se trouve cette plénitude sans platitude ?
RépondreSupprimerBisous et bon courage !
Heureusement que je n'avais lu aucun des textes publiés avant de publier le mien, je n'aurais pas osé ! Quel talent et cette île est atteinte en douceur avec ce texte non moins doux dans sa simplicité désarmante ! Et émouvante aussi ! J'ai beaucoup aimé !
RépondreSupprimerCourage pour tes problèmes familiaux :(....