Pour l'Agenda ironique de mai :
Voici le mois de mai où les fleurs volent au vent
Où les fleurs volent au vent si jolie mignonne
Où les fleurs volent au vent si mignonnement...
Mais tous les fils de roi et leurs mies s'en tamponnent
Mais tous les fils de roi s'en fichent éperdument
Dans leur palais doré, ces doux énergumènes
Vivent sans un regard pour les arbres fleuris
Postant sur Instagram leurs pensées schizophrènes,
Leurs vacances hors de prix, leurs très riches amis,
Et les photos likées de leur dernier baby
Voici le mois de mai où le soleil rayonne
Où le soleil rayonne sur un monde qui déconne
Où le soleil rayonne si généreusement
Mais le climat s'affole et le bilan carbone
Nous brandit la menace d'un tout dernier printemps
Il était si joli en barque sur le Rhin
Le mois qui fit danser le coeur d'Apollinaire
Il était si joli sous les saules riverains
Au temps où l'on voguait au fil de la rivière
Sans se soucier des tiques, des taons, des maringouins
Voici le mois de mai où le coeur papillonne
Où le coeur papillonne au gré des sentiments
Où le coeur papillonne si joyeusement
Mais voilà, sur Meetic et puis sur ton smartphone
Y'a des tas de faux princes... inévitablement
J'aimais le mois de mai, celui d'il y a des lustres
Quand les lambrusques folles étreignaient leur arbuste
De leurs vrilles enroulées comme des preuves d'amour
Mais adieu les sarments et adieu les toujours
On s'aime pour une heure, on se quitte en trois jours
Alors quand revient mai, oh, que Dieu me pardonne
Alors quand revient mai, si vraiment t'es mignonne
Ma fille, je t'en prie...laisse les fleurs au vent...
Laisse les fleurs au vent , laisse-les, ma mignonne
Laisse les fleurs au vent très mignonnement...
Voici le mois de mai où les fleurs volent au vent
Où les fleurs volent au vent si jolie mignonne
Où les fleurs volent au vent si mignonnement...
Mais tous les fils de roi et leurs mies s'en tamponnent
Mais tous les fils de roi s'en fichent éperdument
Dans leur palais doré, ces doux énergumènes
Vivent sans un regard pour les arbres fleuris
Postant sur Instagram leurs pensées schizophrènes,
Leurs vacances hors de prix, leurs très riches amis,
Et les photos likées de leur dernier baby
Voici le mois de mai où le soleil rayonne
Où le soleil rayonne sur un monde qui déconne
Où le soleil rayonne si généreusement
Mais le climat s'affole et le bilan carbone
Nous brandit la menace d'un tout dernier printemps
Il était si joli en barque sur le Rhin
Le mois qui fit danser le coeur d'Apollinaire
Il était si joli sous les saules riverains
Au temps où l'on voguait au fil de la rivière
Sans se soucier des tiques, des taons, des maringouins
Voici le mois de mai où le coeur papillonne
Où le coeur papillonne au gré des sentiments
Où le coeur papillonne si joyeusement
Mais voilà, sur Meetic et puis sur ton smartphone
Y'a des tas de faux princes... inévitablement
J'aimais le mois de mai, celui d'il y a des lustres
Quand les lambrusques folles étreignaient leur arbuste
De leurs vrilles enroulées comme des preuves d'amour
Mais adieu les sarments et adieu les toujours
On s'aime pour une heure, on se quitte en trois jours
Alors quand revient mai, oh, que Dieu me pardonne
Alors quand revient mai, si vraiment t'es mignonne
Ma fille, je t'en prie...laisse les fleurs au vent...
Laisse les fleurs au vent , laisse-les, ma mignonne
Laisse les fleurs au vent très mignonnement...
La Licorne
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nous avaient demandé de placer les mots suivants :
énergumène, schizophrène,
maringouin, lambrusque
tout en s'inspirant au passage d'une petite comptine :
Voici le mois de mai où les fleurs volent au vent
Où les fleurs volent au vent si jolie mignonne,
Où les fleurs volent au vent si mignonnement.
Le fils du roi s’en va, s’en va les ramassant
S’en va les ramassant si jolie mignonne,
S’en va les ramassant si mignonnement.
Il les porte à sa mie pour lui faire un présent
Il les porte à sa mie si jolie mignonne,
Il les porte à sa mie si mignonnement.
ainsi que d'un poème d'Apollinaire :
Vous êtes un verger plein de tentations
Pour la faim des passants ce sont des capucines
Des lambrusques et des fleurs de la Passion
Qui offrent tendrement deux couronnes d’épines
Vous êtes un verger de printemps et d’automne
Où les arbres se bombent au ciel monotone
Où les printemps des fleurs et l’automne des fruits
Parfument sous le ciel en même temps les nuits
Où les arbres se bombent au ciel monotone
Où les printemps des fleurs et l’automne des fruits
Parfument sous le ciel en même temps les nuits
Les pétales tombés des branches fruitières
Sont vos ongles cruels couleur fleur de mai
Les pétales flétris sont comme vos paupières
O vous le printemps pur et l’automne pâmé
Sont vos ongles cruels couleur fleur de mai
Les pétales flétris sont comme vos paupières
O vous le printemps pur et l’automne pâmé
.
Poème auquel je me suis permis d'ajouter celui-ci
(poème dans lequel vous remarquerez au passage
que le cher Guillaume se plagie...lui-même) :
Le mai le joli mai en barque sur le Rhin
Des dames regardaient du haut de la montagne
Vous êtes si jolies mais la barque s’éloigne
Qui donc a fait pleurer les saules riverains ?
Or des vergers fleuris se figeaient en arrière
Les pétales tombés des cerisiers de mai
Sont les ongles de celle que j’ai tant aimée
Les pétales flétris sont comme ses paupières
Sur le chemin du bord du fleuve lentement
Un ours un singe un chien menés par des tziganes
Suivaient une roulotte traînée par un âne
Tandis que s’éloignait dans les vignes rhénanes
Sur un fifre lointain un air de régiment
Le mai le joli mai a paré les ruines
De lierre de vigne vierge et de rosiers
Le vent du Rhin secoue sur le bord les osiers
Et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes
.
A moi de dire Whouah !
RépondreSupprimerTrès chouette, cette idée de détourner la comptine pour y évoquer ce monde qui ne tourne pas rond...
Merci !
Eh ben, tu as magnifiquement relevé ce défi poétique !
RépondreSupprimerSuperbe ! Oui, Apollinaire se répète d'un vers ou d'un poème à l'autre, souvent, sorte d'amnésie complètement assumée... sans jamais friser la schizophrénie !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup Apollinaire...j'ai d'ailleurs choisi le poème ci-dessus (le mai, le joli mai...) pour le bac oral de français...
Supprimercela me rappelle des souvenirs !
Et puis, puisque, par ailleurs, nous "acrostichons" à tout va ce mois-ci, voici un émouvant poème dédié à sa belle, à Lou...(acrostiche répété plusieurs fois) :
Lentement la nuit noire est tombée à présent
On va rentrer après avoir acquis du zan
Une deux trois A toi ma vie A toi mon sang
La nuit mon cœur la nuit est très douce et très blonde
Ou le ciel est pur aujourd’hui comme une onde
Un cœur le mien te suit jusques au bout du monde
Lettres ! Envoie aussi des lettres, ma chérie
On aime en recevoir dans notre artillerie
Une par jour au moins, une au moins, je t'en prie…
L'heure est venue, Adieu ! l'heure de ton départ
On va rentrer, il est neuf heures moins le quart
Une… deux… trois… Adieux Nîmes, dans le Gard.
L'Amour est libre il n'est jamais soumis au sort
O Lou le mien est plus fort encore que la mort
Un coeur le mien te suit dans ton voyage au Nord.
La nuit descend
On y pressent
Un long destin de sang) :
Bon jour,
RépondreSupprimerUn beau poème de mai qui sur le fil nous tisse de l'humour et des vérités.
Max-Louis
Jouant de mots soutenus et de langage usuel, c'est une plongée réussie dans l'air nouveau du temps de mai ! J'adore :)
RépondreSupprimerBien ficelé! Bravo.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup l'idée de cette comptine. Elle est quand même plus intéressante que l'originale !
RépondreSupprimerJ'y ai mis...un peu d'ironie ! ;-)
Supprimer(pour l'agenda, c'est ce qu'on nous demande de faire)
ce sera retenu sur votre compte
RépondreSupprimerAh ?!?
SupprimerBien jolie façon de dire certaines vérités ;-)
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