Pour le 101ème "Devoir du lundi"
Ce fut un chagrin désordonné...Un chagrin insondable et imprévisible...qui la submergea en quelques mois...D'un coup, le monde dans lequel elle vivait bascula dans l'insensé. Elle vit les gens autour d'elles s'enfoncer peu à peu. Happés par le flot tumultueux des événements, ils se débattirent un instant, avant de renoncer.
Elle les vit, un à un, se noyer dans les méandres d'une histoire fictive. De loin en loin, on apercevait une tête qui surnageait...un individu esseulé qui résistait comme il le pouvait, agrippé aux branches d'une raison vacillante...Les "victimes" se comptaient par centaines, le fleuve du temps charriait leurs corps et les rejetait sur les rives de l'absurde. Spectacle insoutenable. Douleur infinie.
Amitiés, amours...tout se délita. La foi en l'avenir vacilla.
Et puis, un jour, l'espoir changea de camp, le combat changea d'âme. La fatigue du non-sens avait fait son oeuvre. Les esprits usés aspiraient au renouveau.
Elle sortit de chez elle et regarda les arbres. Le petit jour brillait doucement. La pureté de la vérité recouvrait les trottoirs et illuminait la ville d'une lueur d'aurore. Elle oublia ses larmes, elle oublia la peur et la solitude. Dans le silence ouaté, elle ouvrit son manteau et marcha droit devant elle...Au fond du parc désert, une silhouette... Lui ? Ici ? Son coeur bondit.
Qu'importent les événements du monde. Tout était là, au final. Le centre du combat, point obscur où tressaille la mêlée, effroyable et vivante broussaille, c'était son coeur, son centre. Elle se souvint : c'est là que tout se perd, c'est là que tout se gagne. C'est là que tout se construit, ou se déconstruit. A l'intérieur.
La Licorne
Un texte métaphorique dont j'apprécie l'esprit autant que j'en partage l'idée.
RépondreSupprimerC'est un très beau texte mélancolique.
RépondreSupprimerAh ouais !
RépondreSupprimerC'est ça !
En soi, mais pas seul(e) !