San Fransisco, année 1970
Je m'appelle Alice, mais pas celle du Pays des Merveilles. Je commence une nouvelle vie. Je vivais à Manchester. Enfin, je survivais au milieu de cet enfer, voulu ?, subi ? par ma mère, incapable de s'intéresser à moi, à mes problèmes de santé.. Je laissais cette existence, occupée à renaitre. De tout ce qui se passa, là-bas, à Manchester, je ne sus rien. Du désespoir de cette flic, lorsqu'elle comprit que je n'existais plus; de cet homme trompé, pour qui la vie n'avait plus de sens.
Eux, eux revenus à la vie, confiants en mon avenir, en leurs avenirs, nous réunis; nos routes croisées et décroisées; nos chemins, nos espoirs si différents, et pourtant si semblables.
Formons-nous un trio indissociable, sommes-nous une seule et même personne ? Heureux enfin, épanouis conquérants à nouveau.Elle, Madeline, lui, Jonathan, moi, Alice. Nous trois.
Allo, bonjour Jonathan,
……
Oui, je sors bientôt de l’hôpital
…….
Bien sûr, bien sûr. Cela me fera très plaisir.
………
Non, pourquoi?
…………
Oui, j'y pense, j'ai besoin de repartir là-bas.
………..
Ne vous inquiétez pas, cela ira très bien.
…………
Mon projet de danse ? Pas du tout, je n'ai pas l'intention de l'abandonner.
Jonathan
raccroche, soucieux:
Elle veut aller à Manchester.
Tu crois qu'elle y sera en sécurité?
Je l'accompagne
Alors, je viens avec vous.
Manchester, année 2000.
Je m'appelle Alice. J'ai vécu des moments exaltants, fous et passionnés, accompagnée et soutenue par deux êtres merveilleux qui m'ont ramenée à la vie; celle que je désirais de toutes mes forces. Je pense à ma mère. Je ne lui en ai jamais voulu. Si elle avait été différente, peut-être que ma vie n'eut pas été la même. Toute une vie consacrée à l’art et la culture, voyages et rencontres, connaitre les autres, leurs valeurs propres et leurs différences.
Merci pour ta participation, Jacou !
RépondreSupprimerje n'ai pas commenté, non pas, parce que ton texte me laissait indifférente, mais parce que, justement, il touchait à quelque chose de très personnel.
La phrase de ton texte qui m'a marquée , c'est :
"Je pense à ma mère. Je ne lui en ai jamais voulu. Si elle avait été différente, peut-être que ma vie n'eut pas été la même. "
Tu ne peux pas savoir à quel point elle tombe "à pic"...
Bises.
Ta réponse me bouleverse énormément.
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