mardi 16 janvier 2024

Jeu 90 : "Je m'appelle Alice" - Jacou

 

 


 

San Fransisco, année 1970

Je m'appelle Alice, mais pas celle du Pays des Merveilles. Je commence une nouvelle vie. Je vivais à Manchester. Enfin, je survivais au milieu de cet enfer, voulu ?, subi ? par ma mère, incapable de s'intéresser à moi, à mes problèmes de santé.. Je laissais cette existence, occupée à renaitre. De tout ce qui se passa, là-bas, à Manchester, je ne sus rien. Du désespoir de cette flic, lorsqu'elle comprit que je n'existais plus; de cet homme trompé, pour qui la vie n'avait plus de sens.

Eux, eux revenus à la vie, confiants en mon avenir, en leurs avenirs, nous réunis; nos routes croisées et décroisées; nos chemins, nos espoirs si différents, et pourtant si semblables.

Formons-nous un trio indissociable, sommes-nous une seule et même personne ? Heureux enfin, épanouis conquérants à nouveau.Elle, Madeline, lui, Jonathan, moi, Alice. Nous trois.

 

  • Allo, bonjour Jonathan,

  • ……

  • Oui, je sors bientôt de l’hôpital

  • …….

  • Bien sûr, bien sûr. Cela me fera très plaisir.

  • ………

  • Non, pourquoi?

  • …………

  • Oui, j'y pense, j'ai besoin de repartir là-bas.

  • ………..

  • Ne vous inquiétez pas, cela ira très bien.

  • …………

  • Mon projet de danse ? Pas du tout, je n'ai pas l'intention de l'abandonner.


Jonathan raccroche, soucieux: 

 

  • Elle veut aller à Manchester.

  • Tu crois qu'elle y sera en sécurité?

  • Je l'accompagne

  • Alors, je viens avec vous.

     

Manchester, année 2000.

Je m'appelle Alice. J'ai vécu des moments exaltants, fous et passionnés, accompagnée et soutenue par  deux êtres merveilleux qui m'ont ramenée à la vie; celle que je désirais de toutes mes forces. Je pense à ma mère. Je ne lui en ai jamais voulu. Si elle avait été différente, peut-être que ma vie n'eut pas été la même. Toute une vie consacrée à l’art et la culture, voyages et rencontres, connaitre les autres, leurs valeurs propres et leurs différences.


Jacou



2 commentaires:

  1. Merci pour ta participation, Jacou !

    je n'ai pas commenté, non pas, parce que ton texte me laissait indifférente, mais parce que, justement, il touchait à quelque chose de très personnel.
    La phrase de ton texte qui m'a marquée , c'est :
    "Je pense à ma mère. Je ne lui en ai jamais voulu. Si elle avait été différente, peut-être que ma vie n'eut pas été la même. "
    Tu ne peux pas savoir à quel point elle tombe "à pic"...
    Bises.

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    1. Ta réponse me bouleverse énormément.

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