samedi 27 septembre 2025

JEU 111 : "Lavis des âges" - Tiniak


regard poLétique à l'œuvre


Vole, âge volage !

Et puis retombe, sage
sur le rivage au doux présage
balayé jusque sur le tard
par l’engoulevent des Grands-Soirs

Molle hier, molaire
à présent dure comme fière
mâchouille aux portes de l’envers
la gomme d’un retour de flamme
que digère ton vague-à-l’âme

Ficelle que celle
qui file au ciel
la longe aux brins artificiels
où s’accrochent les gouttes d’ambre
de rêves nubiles en chambre

Lavis des âges de la vie
viens en attendrir le glacis
tant que s’en écrit le voyage
 

Tiniak



jeudi 25 septembre 2025

JEU 111 : "Les âges de la vie" - AlainX

 

 


mercredi 24 septembre 2025

JEU 111 : "Les âges de Zavatta" - Lothar




Il naquit dans la sciure, sous un ciel de toile bleue et rouge, quelque part entre deux routes. Enfant, il croyait que le monde entier sentait le crottin tiède, le foin humide et la mandoline de son père. L’école n’était pas une maison fixe mais une roulotte où l’on apprenait à compter avec les billets du guichet et à lire dans les yeux des spectateurs. Cet âge fut celui de l’émerveillement, quand chaque chute était un jeu et chaque gifle de farine ou de sciure une caresse. 

Puis vint l’âge du travail acharné. Zavatta s’inventa clown-musicien : accordéon en bandoulière, banjo, trompette… Il apprit à se casser la figure avec élégance, à s’offrir en maladresse pour mieux révéler la grâce. Le public riait, riait toujours, et parfois, il l’espérait, pleurait un peu. Derrière le maquillage, lui savait combien les os souffraient, combien la route était longue, combien il fallait de courage pour lever un chapiteau chaque matin. 


« La gloire du cirque entra dans les salons 
comme un vieil oncle drôle. »

   


L’âge de la gloire arriva comme une fête tardive : la télévision s’enticha de ce visage barbouillé, de ce clown tendre et jamais méchant. Zavatta entra dans les foyers comme un vieil oncle drôle. Mais la gloire est une amante capricieuse : elle éclaire et elle brûle. Le cirque traditionnel s’essoufflait, les enfants se tournaient vers d’autres écrans, et le vieux clown sentit qu’il devait lutter contre l’oubli.   


Et puis l’âge des ombres. Les muscles refusaient, le cœur se serrait, les routes semblaient trop longues. Le maquillage cachait mal la fatigue. On ne rit pas toujours des rides nouvelles. Alors Zavatta chercha des lieux de silence, là où le rire n’est pas exigé. 


C’est ainsi qu’un jour — on dit que c’était un automne — il monta au Mont Sainte-Odile. On le dit. Pas en clown, pas en musicien, mais en pèlerin maladroit, un peu tremblant. Les pierres anciennes semblaient lui parler comme un vieux public, patient et grave. Au sommet, il contempla la plaine d’Alsace comme on contemple la piste vide après le spectacle.

Il sortit une petite trompette cabossée de sa poche. Souffla doucement, presque pour lui. Une note fluette s’éleva dans l’air froid, puis une autre, puis un éclat de rire d’enfant dans sa mémoire. Là, Zavatta sut que les âges de sa vie n’étaient pas perdus : ils formaient un seul numéro, une seule marche vers le haut, jusqu’à ce silence. Une seule marche cachée dans le chiffre 666.  

Il pensa à l’affiche de ses soixante-six ans : deux six qui se regardent comme deux visages en miroir. Le troisième, invisible, il le portait en lui, comme un saut de plus que seul le temps révèle.
   


Alors, dans la grange en contrebas, s’est jouée une autre scène : celle d’un mulet têtu et d’un clown musicien sans fard, réunis autour d’un piano fatigué et d’un bol tibétain.  

Case 1Découverte / Épreuve Visuel : Finistère répond à la note fluette, joue un accord maladroit ; une grande tige jaillit du bol tibétain et s’enroule autour d’une chaise. Les nourrices observent, perplexes.
Grand-mère : « Chut. Il compose. »
Finistère, concentré : « Si je force, ça devient une forêt ? »  

Case 2 Le pèlerin démystifié (vignette courte, plan poitrine) Visuel : Entrée du pèlerin, le clown musicien, nouveau compagnon de route ; il s’assoit sur un tabouret, essuie son maquillage d’un geste lent. Les traits du visage redeviennent humains. On voit de la sciure sur ses manches.
Texte narratif (encadré, doux) : « Parfois, les masques se rangent comme des outils. »
Clown, presque en murmurant : « J’ai gardé un coin de papier, pour si jamais… »  

Case 3— Le poème Visuel : Le clown, sans maquillage, écrit sur le revers d’une affiche déchirée. Une plume improvisée, quelques taches d’encre. Finistère écoute, une oreille attentive.
Poème (dans une bulle-légende, court, fragile) : « Quand la note tombe, la terre la cueille ; quand je me démaquille, le rire devient poignée de terre. On n’emporte pas le cirque, on emporte une poignée de poussière. »
 Finistère, avec un petit sourire : « C’est beau. On dirait une plante qui apprend à parler. »  

Case 4Conséquence dramatique / Quasi-climax Visuel : Finistère et le clown jouent une mélodie entière, maladroite, magnifique, et la grange se couvre en quelques secondes de fleurs et de pousses : pissenlits, vigne, un petit bouleau même. Les nuages au loin s’écartent.
Texte narratif : « Leur musique ne sauvait rien. Elle faisait pousser autre chose : des doutes, des chemins. »
SFX : RUMBLE léger, chant d’oiseau.  

Case 5Plan final, image forte Visuel : Plan serré sur Finistère debout sur le banc du piano, regard vers l’horizon, sabots sur les touches, le clown musicien à ses côtés écrivant la dernière ligne. La montagne respire.
Texte narratif (encadré, phrase-lame) : « Il n’avait pas brisé la boucle. Il l’avait seulement éclairée d’une autre lumière. »
Finistère, tranquille : « Demain, on essaiera Chopin. Ou on plante un arbre. »  

Zavatta repartit du Mont, plus léger, comme si la montagne avait accepté de porter un peu de son fardeau.  


...

JEU 111 : "Mais que Marianne était jolie" - Jill Bill

 

Mais que Marianne était jolie



Je ne suis plus du printemps
Ni de l'été
Je ne suis plus de l'automne
Je suis de l'hiver à présent ;
J'ai traversé les âges de la vie
En gens du voyage, en mortelle
En célibataire, aussi...
Ah inéluctable temps qui passe, qui nous use,
Du lange au linceul...

Ne me chante pas, que j'ai encore de beaux yeux,
Que j'aurais pu rendre un homme heureux
Mon jeune Hugues...
Mon miroir se veut aussi bon prince,
En me renvoyant l'image de mon passé
Qui se confronte à la réalité, cette vieillesse...

Avoir été et être encore,
Je n'ai plus cette belle face
Mais, dit-on, une belle âme....

Ainsi soit-elle l'abbé,
Ainsi soit-elle bon dieu !

 
 

mardi 23 septembre 2025

JEU 111 : "Les âges de la vie"

 

- Atelier d'écriture pour le mois d'octobre -
  

Ce mois-ci, vous êtes tous invité(e)s 
 
à  exercer votre imagination 
 
à partir de cette image :
 
 
 



 et de ce livre :
 
 
de Christiane Singer
 
 
Comme d'habitude,

vous pouvez, au choix :


- Placer les mots du titre

dans l'ordre ou dans le désordre

- Prendre le titre de ce livre comme titre de votre texte

- Ou faire référence dans votre texte au contenu de l'oeuvre

(en l'imitant, le complétant, le citant, le parodiant...etc)

.


Envoi à undeuxtrois4@orange.fr

avant le 21 octobre 2025
.

Bel automne !
.

La Licorne
.


 

dimanche 21 septembre 2025

Agenda ironique : "Bohême"

 

Pour l'Agenda ironique de septembre

chez Sabrina

 

 

 

Je m’en allais, au loin, vers l'horizon rêvé
Mon sac à dos énorme pesant sur mes épaules
Je marchais sous le ciel, poussée par un ras-le-bol
Oh là là ! Que de pas... j'ai faits pendant l'été ! 
 

Mon unique compagnon était un p'tit terrier.
Aussi perdu que moi, il me suivait sans bruit ,
Fidèle. Nous dormions dans la paille, chaque nuit.
Il était mon ami et j'étais son berger.
 
 
Chaque jour nous reprenions le chemin de Saint-Jacques
La nature me portait, j'en oubliais mon sac. 
Le passé s'estompait...doucement...heure après heure...

De village en village, de sentier en sentier,
Ma vie s'est allégée. Ce que j'en ai gardé ?
Une mérelle accrochée, par une barrette, au coeur !
 
 
La Licorne
 
(d'après Arthur
 .
 
 
  
 
 
Consigne :
 
Sabrina nous a demandé, pour septembre, 
de parler de marche initiatique ou de pèlerinage...
et d'incorporer au texte les mots : 
paille / barrette / berger / bol  
 

  

 
 

mercredi 17 septembre 2025

Les p'tits bateaux...


Pour l'atelier Mil et Une
 

Sujet 153


 
 
 
Maman, les p'tits bateaux 
qui vont sur l'eau
font-ils des phrases ?
Mais non, mon grand nigaud, 
s'ils en faisaient
ils parleraient !

Maman, les p'tits bateaux 
qui vont sur l'eau
ont-ils des vers ?
Mais non, mon grand benêt
s'ils en avaient
ils couleraient !

Maman, les p'tits bateaux
qui vont sur l'eau
ont-ils du souffle ?
Mais non, mon grand bêta,
s'ils le suivaient
ils se perdraient...
 
Maman, les p'tits bateaux 
qui vont sur l'eau
ont-ils des rêves ?
Mais non, mon grand nigaud
ils ont les tiens
et c'est très bien !
.
 
La Licorne


  
 
 
 
 

lundi 15 septembre 2025

JEU 110 : "Devant les quatre filles du Docteur, marche à l’ombre, sinon… "- Lothar

 

Devant les quatre filles du Docteur, marche à l’ombre, sinon…
 
 
 


Ma plus belle conquête de l’air – Vogue 50’s

À ce guichet aux lumières solaires,
Toi, fille de l’air, uniforme blanc et noir,
Ma belle trentenaire, aux miroirs d’ombre claire,
À l’aire du temps, en appel d’air.

Tu la joues quatre contre un, moléculaire,
Comme les filles du Docteur March en quadrilatère,
Indomptables tempêtes et sœurs,
Chacune un feu, chacune une chaleur.

Alors, tu l’attends sous l’orage dans l’air,
Tes quatre sales caractères, sanguinaires,
Rouges de colère, tout feutres en l’air,
Pour changer d’air.

Un quadrilatère Chanel se déploie,
Et toi, en quadragénaire pas très net,
Tu ne la mettras plus en quatre pour cet enfer…

Cillent des mi-cils air-air, subliminaires en éclairs,
Nucléaires, transparents, épairs et frigidaires... 
 
Alors tu n’iras plus à grand’erre !

 
(suite sur son blog,
cliquer sur le lien) 
 
 
 


dimanche 14 septembre 2025

JEU 110 : "Les quatre filles du docteur March" - K

 

 

 

Ah, les quatre filles du docteur March

On peut se demander si quelquefois les quatre filles du docteur courent

Si à d’autres moments les quatre filles du docteur volent

Et si, de temps à autre, les quatre filles du docteur March nous vengent

Ah les quatre filles du docteur March

On ne perdra pas de vue qu’à une période elles n’étaient que trois

Ce qui est valable pour deux

Une remarque plus que singulière pour une, l’aînée

Et je suis prêt à parier que secrètement lorsqu’elles furent quatre

Elles se dirent qu’enfin elles pourraient jouer aux Trois Mousquetaires.

Et leurs parents déploraient-ils qu’elles descendaient l’escalier quatre à quatre

Pour Des March, plainte légitime, non ?

Voilà (CQFD) pourquoi elles se tenaient là, 

 à carreau.  

.

K.

 

mercredi 3 septembre 2025

JEU 110 : "File d'attente" - Ghislaine


 

 

 
File d'attente.

Elle étaient là , à faire la queue comme si de rien n'était !
On aurait dit les 4 filles du Docteur March 
avec leurs manteaux à carreaux style vichy des années 1900...

Elle observaient chacune quelque chose de particulier
qui englobait la fonctionnalité de la banque.

Celui qui avait organisé le futur braquage restait en retrait,
semblant ne pas se préoccuper de la file d'attente.
Tout était mémorisé depuis plusieurs mois..
La date et les heures des transferts..
Les moments où la vulnérabilité était a son apogée !

Chacune savait ce qu'elle avait à faire à l'instant T !
Cet instant ce serait donc vendredi.
Le gaz agirait en 5 minutes, distillé en cachette de part le sac de Emy.
Beth sortirait les masques de protection.
Jo s'emparerait de l'argent du transfert, alors que Meg
aurait neutralisé le gardien et les 2 convoyeurs.
Facile quand deux des sœurs avaient séduit les 2 convoyeurs !

Le chef avait très bien manœuvré depuis des mois et tout allait
se passer comme sur des roulettes !

Arriva le jour J, l'instant T.

Tout allait bien se passer mais hélas, aucun des 5 n'avait pris en compte 
que le quartier serait bouclé suite à la visite de Monsieur le Président de la République, 
qui devait ce jour là, se rendre à une inauguration !

Le braquage eut lieu certes, mais leur incarcération aussi !!

Quelle idée aussi d'aller braquer une banque quand le Président passe par là !

Ghislaine
 

JEU 110 : "Sur le dos de..." - Jill Bill

 

 

 

 

 

JEU 110 : "File d'attente" - Melisa

 

 

 

mardi 2 septembre 2025

JEU 110 : "Quadruplement" - La Licorne

 

 

Hippodrome de Longchamp. 1956. 

Au guichet du stade :

Quatre tickets, s'il vous plaît. Séparément.

A quel nom ? "March"...oui, comme le mois.

Prénoms ?  Caro, Line, Mona, Coralie...

Date de naissance ? Vous en avez vraiment besoin ?

4 mars 1934.

Les trois autres ? Eh bien, exactement la même...

Non, non, je vous assure, je ne me moque pas de vous.

Nous sommes quadruplées, nous sommes nées le même jour. 

Comment est-ce possible ? Demandez à notre père. 

Le Docteur March. Docteur en génétique. 

Lieu de naissance ? Monaco.

Adresse ? 4 place de Montquatre. Paris 4ème

Ne me regardez pas avec ces yeux-là...

nous sommes des filles superstitieuses.

Le 4 nous porte chance, voyez-vous. 

Notre mère s'appelle Catherine... 

et nous aimons tout ce qui nous rappelle ce chiffre...

Les carrés...les carreaux...le quarté (*) et André Carrus.

Ce sera tout, vous voulez notre pointure aussi ? 

Là, vous allez être déçue, ce n'est pas du 44...

mais comme vous pouvez le constater, 

nous achetons nos chaussures et nos vêtements à 4. 

C'est bon, cher monsieur, on peut en finir ? 

Alors, pour moi, dans l'ordre : 4,2,1,3. Quarante francs.

Je laisse mes soeurs vous donner leurs paris.

Mona, tu as fini de lire les pronostics ?

.

La Licorne

( *) Oui, je sais, on nage en plein anachronisme...:-)

 

 

 Histoire (authentique) de quadruplées "identiques"

 

lundi 1 septembre 2025

JEU 110 : "Trèfle de plaisanterie, le carreau pique au cœur" - AlainX

 

 

 

 
 
 
 

JEU 110 : "Retour vers le futur" - An'Maï

 

 

Retour vers le futur


Avec leur cher papa, Meg, Jo, Beth et Amy, les quatre filles du Docteur March, qui soit dit au passage, n'est pas docteur mais pasteur, font un voyage dans le Temps totalement inattendu. En manteaux à carreaux et chapeaux élégants, les quatre demoiselles font la queue devant un guichet pour reprendre un train qui les ramènera à Concord où elles ont vécu leur enfance et connu les heures sombres d'une terrible guerre fratricide.

Cette étonnante aventure a commencé tout à fait par hasard. Ayant fait leur vie chacune de leur côté, les quatre sœurs ont décidé d'entreprendre ensemble un genre de pèlerinage à Concord, la ville qui les a vu naître. Elles ont accepté que Robert, leur père les accompagne. Lui aussi voulait revoir la ville où il avait été pasteur. Elles sont donc parties de Washington où se sont installés leurs parents. Mary March n'a pas voulu se lancer dans un tel périple ! En route pour le Massachussets, à mi-chemin de leur destination, leur train brinquebalant a été pris dans un violent orage. Il faisait tellement sombre qu'on aurait pu croire que la nuit était tombée. De gros dégâts sur la voie ont obligé le train à s'arrêter dans une gare perdue...presque un siècle plus tard ! Tout a changé sans même qu'elles s'en soient rendu compte : le train, le décor, leurs tenues à la pointe d'une mode qui n'a plus rien à voir avec leurs longues robes si peu commodes...Elles sont descendu de leur wagon pour en avoir le cœur net. Leur père les a suivies, aussi bouleversé qu'elles. Il faut reconnaître que commencer un voyage en 1868 et être catapulté en cours de route près d'un siècle plus tard, a de quoi terrifier même quelqu'un d'aussi téméraire que Jo par exemple ! Laquelle aurait pourtant bien aimé explorer un peu plus cette époque bizarre, image d'un futur qu'elle n'aurait jamais pu aborder sans cette défaillance du flux temporel ! Un sacré roman à écrire ! Mais ses trois sœurs et son père n'ont qu'une envie, retrouver leur monde, leur siècle, leur vie bien rangée. Dans celui-ci ils ne se sentent pas à leur place ! Le journal qu'a acheté Robert avec l'argent qu'il a trouvé dans une des poches de sa veste, parle d'un conflit mondial qui a eu lieu quelques années auparavant. Une guerre tellement plus cruelle et meurtrière que celle qu'il a connue ! Les hommes de ce temps sont devenus fous !

«Nous devons rentrer à Washington ! Votre mère, vos époux nous attendent ! » A-t-il décrété. Montrer son autorité paternelle lui fait oublier sa terreur grandissante à l'idée que ce soit impossible !

. Amy s'occupe des billets de retour. Meg et Beth tournent le dos . Regardent-elles vers ce passé qu'elles ont quitté, alors que Jo, la plus intrépide des quatre est résolument tournée vers le futur ? Le nez dans son journal, leur père prie intérieurement qu'aucun orage ne vienne perturber leur retour. Sans savoir d'où lui vient cette idée, il soupçonne en effet cet épisode météorologique tumultueux d'avoir changé le cours du Temps

Le train arrive enfin ! Les cinq voyageurs égarés en 1950 s'y engouffrent, soulagés. Ils sont si épuisés par leur étrange aventure qu'ils ne tardent pas à sombrer dans un sommeil de plomb. Ni les quatre jeunes femmes ni leur père ne se doutent que ce voyage de retour va effectivement les ramener à Washington en...2025 !


An'Maï

 

JEU 110 : "La gare" - Jak

 

 


Gare de Concord, ambiance animée

Meg prend les billets pour un départ 

au manoir ancestral, près de Gloucester

Leur tante March et son affreux chien, 

 les y attend comme chaque année

pour un séjour à travers champs et rivières

Jo, exaspérée que sa soeur Meg prenne toujours les devants, 

rage de partir vers ces lieux vieillots ,

elle boude et tourne résolument le dos

Berth lit un roman à l’eau de rose  : 

elle attend sagement la suite des évènements

Amy se mire vaniteusement dans les grandes baies vitrées de la gare :

 elle est satisfaite du reflet !

Et leur père, ce brave le pasteur de campagne est plongé 

dans les évangiles et dans l’inquiétude .

Pour une fois c’est lui qui est aux commandes

dans son for-intérieur il se demande comment diriger 

ses filles aux caractères bien trempés,

car Marmée son épouse, n’a pas suivi la troupe .

C’est elle qui se charge habituellement de tout !

.

Jak