lundi 11 août 2025

JEU 109 : "Les petites filles modèles" - Jak

 

 

 

Sur le quai de la gare encore une fois, 

Camille et Madeleine
 accompagnent papa - maman.
Le soleil tape sur les valises,

les chapeaux s’envolent presque, 
les petites filles modèles soupirent


— Y’en a marre de suivre la troupe, 
grogne Camille, les bras croisés. —
 On se tire ! riposte Madeleine, 
 
les yeux pétillants d’espièglerie.


Mais … ces petites filles modèles ont le sens du devoir. 
Elles  redressent leur chapeau, lissent leurs robes, 
et rejoignent  leurs parents avec un soupir résigné.

Sur le quai, le cousin Jean fait partie du groupe.

Le train arrive en sifflant, 
vite on monte dans le compartiment


Les vacances commencent.

.

Jak

 

 

samedi 9 août 2025

Jeu 109 : "Du corps, accord ?" - Tiniak

 

Du corps, accord ?

(Cool, sang neuf !)

Père avait dit, la mine en vrille
qu’il faudrait « changer de modèle, les filles »

Qu’il valait mieux jouer aux billes
que d’avoir à risquer nos quilles
par les rues sombres
non pas celles du centre ville
ces voies de l’ombre
qui masquent d’obscures errances
sur nos écrans prometteurs de belles vacances

Mère acquiesça, main sur le cœur
mais la frange perlée de sueur

Toujours à l’affût de sophismes
propres à embrumer le prisme
de la pensée
« L’apanage des Dubonnet… »
rappela-t-elle
« …c’est savoir dénouer d’un piège les ficelles »

L’œil pleureux, mais la bouche en cœur
nous ravalions notre malheur

C’en était fini des tutos
présentoirs de nos caracos
de nos veillées
sous nos complices oreillers
Mal en patience
il nous fallut prendre et nous rendre à l’évidence :

Ils sont bien loin d’être encor nés
celle ou celui qui berneront les Dubonnet !

.


.



jeudi 7 août 2025

Jeu 109 : "A quoi pensent-ils ? - An'Maï



black and white

 

A quoi pensent-ils ?

Sandalettes aux pieds toutes identiques, bras et jambes nues, ils sont assis en rang d'oignons sur le quai d'une petite gare qui semblerait presque désaffectée s'il n'y avait la présence de cette drôle de famille pour nous dire qu'au moins un train y passe encore. Celui que manifestement ils attendent tous, en apparence bien tranquillement si l'on se fie à leur attitude et à leur position quasi similaire.

Le tag sur le mur attire mon attention. «Body language». Que nous dit-il le langage de leur corps ? Rien manifestement. Ni impatience, ni inquiétude dans leur posture. Rien sur leur visage qui nous apprendrait ce qu'ils pensent en cet instant précis. Rien ! Ils attendent, c'est tout, statues immobiles à jamais figées par un photographe qui passait probablement par là à tout hasard pour faire un cliché "urbex" et que cette famille sagement assise ne pouvait qu'intriguer.

Qui sont-ils, où vont -ils ? Partent-ils en vacances ? Si c'est le cas, ils voyagent léger, léger parce qu'il n'y a pas le moindre bagage visible dans de décor un rien surréaliste ! Que nous dit-il ce club des cinq familial en noir et blanc ?

Le petit garçon avec des lunettes noires à la façon "Men in black" qui auraient troqué le costume et la cravate pour un short et un tee-shirt, rêve-t-il à de futures aventures mouvementées.

Le papa, sourire en coin, peut-être parce qu'il a capté la présence du photographe sur le quai d'en face, se dit il "Zut, j'ai oublié mon vieil appareil la maison, il fait des photos tellement plus chouettes que le portable !»

Les petites filles modèles qui regardent chacune de leur côté, se demandent sûrement pourquoi il n'y a pas d'autres voyageurs sur le quai. Ces deux là ne liront pas «Les malheurs de Sophie» de la Comtesse de Ségur dont leur a parlé leur arrière grand-mère comme d'une œuvre magistrale. Trop naze ! Elle yoyote grand-mamie ! Elles préfèrent jouer sur leur portable. Entre les deux sans piper mot, la maman guette sans doute l'arrivée du train en se félicitant intérieurement que tout le monde se tienne tranquille en attendant qu'il se pointe enfin.

Mais j'extrapole parce qu'en réalité, je ne peux savoir à quoi ils pensent, ni même ce qu'ils font là ! En fait, ils posent peut-être pour le photographe qui souhaitait mettre un peu de vie dans son "urbex".


An'Maï

 

dimanche 3 août 2025

JEU 109 : "Les vacances" - An'Maï

 

black and white 


Les vacances


Ah les vacances ! Parlez-en à Sophie et à Jean Dubonnet, les parents de Chloé, Anaïs et Ewan ! Si les deux fillettes ne ressemblent pas à Madeleine et à Camille, les petites filles modèles de la Comtesse de Ségur, elles sont tout de même assez sages au regard des circonstances de ce départ en famille qui ne se déroule pas vraiment comme prévu ! Quant à Ewan qui se tient exceptionnellement tranquille lui aussi, c'est habituellement un bon petit diable toujours prêt à faire des bêtises. Non, les malheurs de Sophie et de Jean ne sont pas causés par leurs enfants - enfin pas tout à fait - mais par ce maudit train supplémentaire qui se fait attendre ! Tout ça parce que celui qui était censé les amener à bon port en Bretagne, chez les parents de Sophie qui les attendent, comme chaque année au mois d'août, est parti sans eux ! Le pire, c'est que leurs bagages, les cinq valises archi remplies pour trois semaines de vacances, sont bien dans le train qu'ils ont raté. Et le pire du pire c'est que dans la précipitation, ils ont mis avec les valises, les sacs à dos qu'ils devaient garder avec eux et qui contiennent leurs provisions de route, boissons et sandwiches, parce que, dixit le paternel : «Pas question d'acheter quoi que ce soit dans le train, leur jambon-beurre et leurs boissons coûtent la peau des fesses !» Heureusement tout de même, Sophie a gardé son sac à main et Jean, le sac banane qui ne les quitte jamais. Argent, portables, papiers... Tout est là, ce qui leur a permis de s'expliquer au guichet et de ne pas payer de supplément !

Comment une telle mésaventure a-telle bien pu leur arriver ? Me direz vous ! C'est tout bête, croyez moi ! Ils étaient installés et attendaient le départ qui était retardé de dix minutes à cause d'un incident sur la voie, quand Chloé a hurlé :

- J'veux mon doudou, j'veux mon doudou !

-Et il est où ton doudou ? A demandé Sophie le plus calmement possible.

- Je.. Je l'ai oublié dans la gare . Euhhh, je crois... A bégayé la fillette en larmes !

- Tu es assez grande pour t'en passer maintenant ! A fulminé Jean qui sentait la moutarde lui monter au nez !

-J'veux mon doudou ! A insisté Chloé en tapant du pied.

-Bon, on va aller le chercher, on a le temps ! A concédé Sophie.

Et les voilà tous descendus du train pour aller chercher un doudou tout baveux qui était en fait bien calé dans le sac à dos de la petite, dans la soute à bagages, en route pour la Bretagne !

Anaïs et Ewan boudent. ils ont faim ! Chloé ne cesse de geindre ! Jean et Sophie se retiennent, plus très loin d'exploser !

Ah les vacances ! Ça commence bien pour les Dubonnet !

 

An'Maï

 

 

samedi 2 août 2025

JEU 109 : "Les malheurs de Sophie" - La Licorne

 

black and white 

 

 Les malheurs de Sophie


 20 juillet 1977

Ah, les vacances

"Vacance" (étymologie) : de "vacuum", le vide. Pourquoi a-t-on éprouvé le besoin de mettre ce mot au pluriel ? Mystère. Un vide, c'est déjà ennuyeux, alors, plusieurs vides, je vous dis pas. Surtout quand on a douze ans, deux parents passablement barbants et deux petites soeurs qui vous cassent les pieds le matin, le midi et le soir. 

Tiens, à propos de pieds, vous savez comment on les a commencées les dites vacances ? Eh bien, on est tous allés s'acheter des sandales. Pas au magasin. Non. Faut pas rêver. Au marché. Et là, y'avait un gros moustachu qui voulait vider son stock. Quand il a vu toute la petite famille réunie, il a flairé la bonne affaire. Il a proposé à ma mère un prix de gros : "Je vous fais une remise du tiers si vous m'en prenez cinq, ma p'tite dame !". Résultat : on lui a acheté cinq paires de sandales, toutes identiques. Super idée ! Quand on marche dans la rue, c'est la honte : les gens se retournent pour regarder nos pieds !

Le lendemain, on a pris le train. Une grande première pour tout le monde : on ne le fait jamais. Pour se déplacer, on ne prend que la voiture. Mais cette année, elle a quelques soucis mécaniques, la vieille guimbarde. Alors, hop, direction la gare d'Aubusson. 

Petit moment de panique au moment de composter.  Mes parents ne savaient pas comment s'y prendre. Du coup, on a perdu pas mal de temps. On est montés in extremis dans un wagon et on a mis un certain temps à trouver des places libres. 

Moi, je me suis retrouvée assise à quelques mètres du reste de la famille. Ce qui, entre nous, ne m'a pas trop dérangée. Je me suis dit : Génial ! Deux heures et demie de tranquillité pour toi, Sophie. Sans les remontrances des deux vieux et sans les chamailleries des deux pestes déguisées en "petites filles modèles". Tu vas enfin pouvoir vagabonder dans tes pensées, regarder le paysage, écouter les bavardages de tes voisins...

Grave erreur ! A peine dix minutes plus tard, j'ai entendu du brouhaha du côté de mes géniteurs. Maman était visiblement énervée et le faisait savoir bruyamment à papa. 

- Non, mais ce n'est pas possible ! C'était à toi de t'en occuper ! 

De quoi parlaient-ils, dieu du ciel ? Je jetai un oeil en direction de mes frangines. Elles étaient bien là toutes les deux, la blonde et la brune. La chouchoute et le garçon manqué. Je voyais leurs cheveux qui dépassaient du siège. On ne les avait pas oubliées. Alors quoi ?

Mince ! La valise ! La grosse valise à roulettes ! Dans la précipitation du départ, mes parents l'avaient laissée sur le quai, chacun étant persuadé que c'était l'autre qui l'avait en charge.  

L'atmosphère devint houleuse et mon père tout rouge, à la fois de colère et de confusion.  

Nous sommes descendus au prochain arrêt et avons repris un train dans l'autre sens.

Sur la photo, vous nous voyez juste avant le trajet retour. Comme vous pouvez le constater, l'ambiance est à couper au couteau. Mon père a enroulé la bretelle de son sac autour de sa cheville, de peur qu'on ne lui vole le peu qui lui reste. Tout le monde fait la tête et moi, je fais la tête à tout le monde.

Par chance, à la gare, on l'a retrouvée, la valise. Un employé de la SNCF l'avait aperçue et mise de côté. Plus de peur que de mal, donc. 

Mais voilà, ça a été la fin des vacances. Le coeur n'y était plus. On est rentrés à Blessac, on a défait les bagages et on a allumé la télé pour regarder le Tour de France...

Cet épisode drôlamatique fut notre première et dernière "échappée" de la Creuse.

L'année suivante, nos parents nous ont inscrites toutes les trois au centre aéré.

.

La Licorne

 

 

vendredi 1 août 2025

JEU 109 : "Seconde classe" - Ghislaine





Seconde classe


Chez la famille Smicard, c'est parti pour ""Les vacances "",
sacs à dos pour seule valise !
La mère se relira ""La comtesse de Ségur "" dans le train.
""Les petites filles modèles ""qui n'en ont que le nom
se disputent déjà pour la meilleure place dans le train.
Le fils prodigue qui n'a jamais lu ""Les malheurs de Sophie ""
se plaint d'avoir deux sœurs envahissantes
et toujours à se lamenter de ceci ou cela !
Le père Smicard se tourmente de sa condition et rêve
de gagner un jour au loto pour offrir de belles vacances à sa famille.
Mais pour le moment ils vont voyager en seconde classe.
Tous assis, ils attendent ce train qui,
comme toujours arrivera en retard.
Mais cette année ils sont chanceux,
ils ont deux jours de vacances.
Ils vont à la mer et ils dormiront sur la plage !
Et puis deuxième chance pour les Smicard;
le train ne fera que deux arrêts avant leur destination !
C'est pas beau ça !!
Ah les vacances de Smicard c'est pas royal d'accord,
mais cela suffit à leur bonheur..
Et puis ce qu'ils ne connaissent pas
ne peut leur manquer n'est ce pas ??

Ghislaine



JEU 109 : "Les vacances"

 
- Atelier d'écriture pour le mois d'août -
 
 

Ce mois-ci, vous êtes tous invité(e)s 
 
à activer votre imagination 
 
à partir de cette image :
  

black and white 

 
et de ces livres (trilogie de Fleurville) : 

+


.


 

Comme d'habitude, 

vous pouvez , au choix :

 

- Placer les mots du (ou des) titre(s)

dans l'ordre ou dans le désordre 

- Prendre le titre d'un des trois livres comme titre de votre texte

- Ou faire référence dans votre texte au contenu de l'oeuvre citée

(en l'imitant, le complétant, le citant, le parodiant...etc) 

.

 

Envoi à undeuxtrois4@orange.fr

avant le 21 août 2025

.
 
A bientôt !
 
.
 
La Licorne
.
 
 
 
 
 

samedi 26 juillet 2025

AI "Petits riens" : Haïku 14 - Deux pieds

 




Quand t'as un tempo

de tortue voire d'escargot...

et que t'as pas d'pot !
.

La Licorne
.
 
 

Consignes ICI 

 

 



vendredi 25 juillet 2025

AI "Petits riens" : Haïku 13 - Quoi ?




 - Qu'est-ce que t'es bronzé !

Tu reviens d'Petaouchné ?

 - Hein ? Quoi ?  - Quoicoubeh !

.

La Licorne

 

Consignes ICI 

 

 


jeudi 24 juillet 2025

AI "Petits riens" : Haïku 12 - Règle

 

  



Dire en cinq syllabes

Suivies de sept, puis de cinq 

Mille vétilles d'été

.

La Licorne



Consignes ICI 

 

 



mercredi 23 juillet 2025

mardi 22 juillet 2025

AI "Petits riens" : Haïku 10 - Poésie minuscule




Elle commence par "aïe"

avant de finir par "coup" :

poésie "bonsaï" !

.

La Licorne

.


Consignes ICI 

 

 


lundi 21 juillet 2025

AI "Petits riens" : Haïku 9 (mais vieux) - Ironie

 


 
 

40 ans d'avance ?

Ah, si tu voyais la France

d'aujourd'hui ! Navrance...
.

La Licorne


(C'est mon article le plus ironique de l'été :
non-sensibles à l'ironie subtile
- ou pass'abstenir... :-)



Consignes ICI 

 



dimanche 20 juillet 2025

AI "Petits riens" : Haïku 8 - Fugacité

 

black and white photography

 
Une idée s'envole

J'essaie de la rattraper
 
 Elle va m'échapper !
.
 
La Licorne
 
 
 
 
 

Consignes ICI 

 



vendredi 18 juillet 2025

Mil et Une : "Train train"

 
Pour l'Atelier Mil et Une  
 
 
 
 
 
Cinq heures.
Sonnerie fatidique du réveil. 
Tête lourde.
Lourde. 
Deux cafés serrés
pour ne pas retomber 
dans le sommeil.
 
Une heure plus tard,
affalée sur une banquette du TER,
je regarde défiler la campagne
derrière la vitre.
 
 
 
Je somnole encore,
bercée par le bourdonnement
du train qui serpente...
lentement.
 
A six heures, 
je sors de ma coquille,
en titubant.
Je descends.
 
Encore trois stations de métro. 
L'air libre, enfin. 
Je m'éclipse discrètement 
et je me dirige 
vers le premier banc public.
 
  
 
L'herbe est encore imprégnée de rosée. 
 J'aperçois, 
dans la lueur de l'aube irisée,
une toile pleine de gouttelettes.
C'est beau.
Le temps suspend son vol, 
un instant.
 
 
  
Et puis je me lève,
je marche vers l'usine.
Le cours tumultueux 
de la semaine
va reprendre.
 
Combien de temps 
devrai-je encore tenir ce rythme ?
30 ans ? 35 ans ? 40 ans ?
Ceux qui en décident
ne le vivent pas.
 
Et moi non plus...
Je ne vis pas.
 
La Licorne
 
 
 
  
 
 

mardi 15 juillet 2025

AI "Petits riens" : Haïku 7 - Billes

 


Toutes les billes visées

A Saint-Ptote ou à Ricco

Racontent un passé

.

LL

 

Consignes ICI 

 .

 

dimanche 13 juillet 2025

samedi 12 juillet 2025

vendredi 11 juillet 2025

AI "Petits riens" : Haïku 4 - Graine

 

Dessin Jack Et Le Haricot Magique - Esam Solidarity 

 

Haricot magique

Graine infinitésimale

Jackpot symbolique

.

LL

 


Consignes ICI


Chaperon

 

Pour l'Atelier Mil et Une :

Sujet 147 

 

 

 

- Que fais-tu là, petite fille, seule, au milieu de la banlieue ?

 - Je vais chez  ma grand-mère, qui est malade, 

mais la pluie m'a arrêtée. 

Je me suis mise à l'abri. 

- Demeure-t-elle bien loin, ta grand-mère ? 

- Oh oui, c'est par-delà les deux grandes tours, 

qu'on aperçoit au bout de la rue.

 - Eh bien, dit le robot, je vais y aller avec toi. 

Je te porterai, cela soulagera tes petits pieds.

L'enfant, qui était fatiguée, accepta volontiers.

- Comme vous avez de grandes jambes, dit-elle.

- C'est pour mieux courir, ma belle !

- Comme vos yeux sont noirs !

- C'est pour mieux te voir !

- Comme vos seins sont durs !

- C'est pour mieux te caler, enfant pure ! 

- Comme vos oreilles sont étranges !

- C'est pour mieux t'entendre, mon ange !

- Comme votre voix est hachée !

- C'est pour mieux articuler !

- Comme votre corps est glacé !

 - C'est pour mieux t'embrasser, mon bébé !

Et en disant ces mots, 

le robot resserra son étreinte

sur la fillette...

et l'étouffa. 

 

 MORALITE :

Quand au fond des villes, il y a 

Une fillette aux douces aspirations

Ne la confiez pas à Madame IA :

"Nounou" n'est pas sa vocation.

La Licorne

 

jeudi 10 juillet 2025

AI "Petits riens" : Haïku 3 - Maths

 


 

Trace l'asymptote...

Pour le bac, gagne ta note

Puis hamac, mon pote !

.

LL

 

Consignes ICI 

 dessin de hamac de camping. illustration vectorielle dessinée à la main ...

  

P-S : Attention !

N'essayez pas de faire la sieste

 sur cette asymptote :

par définition, 

elle ne rejoint jamais le tronc !

(même s'il n'y a "presque rien"

entre les deux...:-) 

 :-)

 

 

mercredi 9 juillet 2025

AI "Petits riens" : Haïku 2 - Bain

 

 

 

Telle un ragondin 

Se prélasser dans son bain 

Hum, ça fait du bien... :-)

.

LL

 Consignes ICI

 

mardi 8 juillet 2025

AI "Petits riens" : Haïku 1- Chaleur

 

Illustration empruntée à Tiniak

 Quand il fait chaud ! chaud ! chaud !

  

Poussière et fournaise

Tapie dans l'intense été

J'aspire au néant 

 .

LL

  

 

 

Mais où sont les haricots, les asymptotes, 

les ragondins et les billevesées ?

me direz-vous...  

...ça vient, ça vient...

Pas d'impatience, 

on a tout l'été...

:-) 

.

Consignes ICI

.

 

 


Agenda ironique : "Haïkus d'été" - La Licorne

 

 

 Suite à la proposition d'écriture de Carnets paresseux

(dont vous trouverez les consignes ICI)

je me lance dans une série

de "petits riens" de saison...

 

 

 

Ce seront donc

(farniente oblige)

de tout petits, petits poèmes

qui jalonneront  juillet et août...

au gré de mon inspiration,

journal-hier, hebdromadaire... 

ou irréguli-air... 

vous verrez bien.

(ou vous ne verrez rien,

c'est possible aussi  :-) 

.
 
Allez, on commence, on s'y colle...
 
(voir articles suivants,
 ou cliquer sur les liens ci-dessous)
 
 
 
 
 
 


 


 
 
 
 
.
 
 
La Licorne
 
 
Pour les lire tous "d'un coup",
cliquer sur le libellé "Haïku"
(sous l'article)
 
 

 

 

lundi 7 juillet 2025

JEU 108 : "Rien ne sert de courir" - AlainX

 

 black and white photography

 

 « Rien ne sert de courir… » et on connaît la suite…

On distingue sur  la photo : — un aéroplane — une piste d'envol — un homme — un feutre — une valise — un pantalon — une cravate — une veste portée — une veste épaulée — une paire de chaussures ;  mais aucun raton laveur…

Je cours et m'essouffle pour en tirer un récit, alors voilà :

Il était une fois,
. Un aéroplane, qui a grand besoin de prendre l'air, quitter cette terre irrespirable et s'en aller là-bas vers les lointains inaccessibles et pourtant convoités.

. Une piste d'envol qui réfléchit platement : ce genre de vol a-t-il des chances d'arriver à destination ? Tant d'autres sont partis pour des courses lointaines et sans retour.

. Un homme, qui court en vain, mais mieux vaut courir que s'aplatir devant un échec évident qu'il a sous les yeux. Question de dignité.

. Un feutre, qui joue de malchance, car il entoure une tête à la pensée étriquée. Il se morfond d'une telle existence sans queue ni tête. Pourtant il regorge dans son chapeau de projets faramineux, qu'il aimerait proposer à des humains aventureux. Mais personne n'a l'idée de venir en tirer un de ces papier-chance qu'il offre pour un envol sans retour vers le futur.

. Une valise, celle-là ne s'abrite pas dans une poche sous les yeux comme d'autres de ses consœurs imbéciles. Elle est de type servante dévouée, prête à laver et repasser tout son contenu pour plaire à l'homme qui lui fait la grâce de la porter d'une main ferme.

. Un pantalon, qui souffre depuis trop longtemps de sa banalité, dont il ne s'accommode pas. Il rêve depuis toujours de
 pantalonnades aussi burlesques que grossières, de gauloiseries de carabins et autres joyeusetés. Mais voilà, il a été fabriqué par un tailleur mélancolique et désespéré. C'est vraiment pas de veine.

. Une cravate, qui peut d'ailleurs faire foulard. Une rigolote, transformiste, et qui n'hésite pas, en secret, à s'en envoyer derrière la cravate. Elle risque d'être déçue.

. Une veste portée, banale mais fidèle, sur laquelle on peut compter. Pas un seul bouton ne manque. Parfois elle se pousse un peu du col, c'est juste pour tenter de valoriser son maître.

. Une veste épaulée, qui continue à s'interroger sur ce qu'elle fait là. Nulle envie d'aller végéter dans je ne sais quel dressing d'un hôtel miteux, où elle ne supportera pas d'atterrir. Mais heureusement un espoir se dessine. L'avion a déjà décollé ! Le proprio essaye lamentablement de courir en croyant le rattraper au vol.

. Une paire de chaussures, des fausses jumelles d'ailleurs, qui ont eu la chance de trouver humain à leurs pieds, une bonne pointure, d'après ce qu'on dit. Alors elles restent fidèles, et s'il faut battre la semelle, elles le feront avec entrain.


Et moi, pauvre Richard, auteur désœuvré, je suis témoin désemparé de la scène. Je sors mon calepin qui ne me quitte jamais et je griffonne :
«La vérité et la lumière sont à la portée de ceux qui désirent les connaître. » (*)
J'arriverai bien à fourguer cette phrase dans mon prochain bouquin. Sorte d'aphorisme éculé qui ne veut strictement rien dire d'intéressant. Normal, je ne suis qu'un auteur qui descend à la cave chercher une inspiration introuvable, au lieu d'être à la hauteur de mes délires.
------------
(*) : extrait du livre « Un » de Richard Bach.

 

AlainX 

 

 

mercredi 2 juillet 2025

JEU 108 : "Biplan" - La Licorne

 

 

Qu'est-ce que je fous là ?

Dans ce désert sans fin

Et cette route, où elle va ? 

Aucun bus, pas de train

On s'croirait dans Hitchcock

Ah j'ai vraiment la frousse !

Me suis-je trompée d'époque ?

Ai-je la mort aux trousses ?

Est-ce que c'est mon Saint "Ex"

Qui m'attend au tournant ?

 Gros noeuds dans mon cortex

Et ce foutu biplan...

Dont le moteur vrombit

Comme abeille en folie 

 

  

 

Mince ! Le voilà qui pique

 Très dangereusement

 Céder à la panique ?

Il se pose doucement.

Ma parano abdique.

 Un grand Prince en descend.

 Il porte des lunettes

Une écharpe et des gants

Et il a sur sa tête

Un chapeau-éléphant

Il me dit : "Bien l'bonjour !

Heureux d'vous rencontrer !

Voulez-vous faire un tour

Dans mon coucou ailé ?

Je dis : "Où vous m'emmenez ?"

Il dit : "Le long du vent

Nous suivrons l'alizé...

Mais attendez, avant,

 Je veux vous proposer

Mes jolis goélands

Imprimés en 3D.

Il ouvre sa valise

Elle est pleine d'oiseaux

Je découvre, ô surprise,

Mille Jonathan-robots !

"C'est un jeu enfantin

Téléguidé du ciel..."

Je dis : "Non, merci bien !

Moi, j'ai déjà deux L

Et le jeu aérien

Je l'aime "naturel"...

Je n'ai besoin de rien 

D'autre que de moi-même

Pour explorer les liens

Et savoir ce que j'aime

"Attendez, me dit-il

J'ai aussi des moutons

De toutes tailles et couleurs

Pressez sur le bouton

Ou bien sur le buzzer

Ils sont tellement mignons

Allez, n'ayez pas peur

J'donne la boîte en option...

Me gonfle un peu le mec !

Je regarde son avion

Et je me dis qu'avec

J'irais dans les nuages

Loin des salamalecs

Et loin des marchandages

 

black and white photography 

 

Je saute dans le cockpit

Et puis je mets les gaz

J'ai honte de prendre la fuite

Mais là-haut c'est l'extase 

Je revis, je savoure

L'ivresse des hauteurs

Loin des bagages lourds

De mon drôle de vendeur.

Bête de le laisser là

Sa tête était sympa 

Je reviendrai l'chercher

Quand il aura compris

Qu'il faut longtemps marcher

Pour trouver l'eau du puits

Que la vie est sacrée

Et les étoiles aussi

Je reviendrai l'chercher

Quand il fera plus noir

Qu'ses jouets seront cassés 

Et quand le fin renard

L'aura apprivoisé !

.

LL

 


29 juin 1900 : Naissance de Saint-Exupéry - Revue Des Deux Mondes