Abrité sous le pin aux murmures secrets,
Bercé par les zéphyrs aux effluves discrets,
Caressé comme un chat par une main légère,
De mes yeux entrouverts je contemple l’envers
Et savoure l’endroit d’un certain univers.
Féconde et amoureuse ma paresse s’étend,
Gagnant du bout des pieds à la pointe des dents,
Humble, paisible et tendre, elle me fait goûter,
Ici et maintenant, l’infini mystérieux
Jouant dans chaque chose avec un air sérieux,
Le chant du rossignol à la tombée du jour,
Maintes fois le ballet des oiseaux en amour
Nouant dans le ciel bleu les fils et les volutes,
Offrant sans se lasser les trilles de leurs flûtes ;
Peut-être – si Dieu veut – le glissement furtif
Que surprend la belette cachée au pied de l’if :
Rapide musaraigne surgissant impromptu,
Sortie d’un campagnol à l’assaut d’un fétu.
Tourbillonnante, inlassable et têtue,
Une folle poursuite entre deux papillons
Virevoltant avec passion... jusqu’à l’union.
Très très beau...
RépondreSupprimeret tout à fait ma conception du bonheur...:-)
Tu "notes" avec largesse en cette fin d’année scolaire, La Licorne... Merci :-)
RépondreSupprimerCe pin me met vraiment la tête à l’envers, et les deux papillons assortis à la fleur sont "très classieux".
Ah ! la paresse... cette suprême passion de l’homme, me disait parfois
un sage ami...
Amezeg
Que voilà un bonheur abécédèrement bien effeuillé.
RépondreSupprimerquelle poésie! Un vrai bonheur. :)
Jacou, merci...beaucoup ! :-)
RépondreSupprimerJe te cite : "Toujours et à jamais .................Attente alanguie et troublée, Bonheur sacré".
C’est bien là, je crois, que se tient en effet la poésie : dans l’espace d’attente alanguie et troublée où parait à son gré, pas au nôtre, un bonheur infini et sacré.
Amezeg
Je peux noter large, moi aussi ?
RépondreSupprimerAlors je dirai: « délicieux » ...
¸¸.•*¨*• ☆
Ne vais-je point prendre goût à ces douces largesses
SupprimerEt oublier peut-être que lorsque je m’assois,
Comme tout un chacun, ce n’est que sur mes...fesses ?
Mais à toi, "Céleste in", j’adresse toutefois
Un grand merci pour cet aimable "délie cieux"
Qui invite chacun à libérer les nœuds
De la céleste voix qui parle en son milieu,
Au centre de son être, au cœur de l’Amoureux.
Amezeg :-)
Magnifique, Amezeg ! je n'avais pas vu ce délit si euh... poème !
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Délicieux...et empreint de cul...ture !
RépondreSupprimerEst-ce moi qui extrapole...ou y a-t-il là une allusion aux fesses de... Montaigne ? ;-)
https://www.citation-ou-proverbe.fr/montaigne/1248-monde-jamais-beau-trone-cul-assis
Que les habitants des Alpes ou d’autres hauteurs géographiques en prennent de la graine et ne toisent point dédaigneusement ceux dont les logis tutoient l’estran et frisent le niveau des plus basses mers..., tant il vrai que, même trônant au sommet de la plus haute "montaigne", on n’est jamais assis que sur son... séant, bien ou mal, selon les situations et les impasses dans lesquelles la vie nous accule parfois sans ménagement. ;-)
SupprimerAmezeg
Certes...:-)
RépondreSupprimerMais regarde : entre la mon-tagne et la Bre-tagne, il n'y a pas tant de différence, juste trois petites lettres de rien du tout... on essaiera donc d'oublier les écarts d'altitude et tous les éventuels motifs de cas-tagne...(qui se dit aussi châ-taigne...mot proche de Mon-taigne)
Asseyons-nous donc ensemble, quelles que soient nos origines géographiques, et fes-toyons gaiement ! ;-)
Tu as le clavier festif ! Il est vraiment au poil ton gentil festival de mots ‘tagne’ et de mots ‘taigne’... (quoique la teigne, elle, puisse nous manger la laine sur le dos, et même ailleurs)
RépondreSupprimerAmezeg :-)