Le désespoir est assis sur un banc
Dans une ville sur un banc de pierre
Il y a un homme qui baisse la tête quand on passe
Il a de vieux vêtements, les cheveux gris
Il croise les mains, il est assis
Et il baisse la tête quand on passe
Ou simplement il réfléchit
Il ne faut pas lui parler
Il ne faut pas l'écouter
Il faut passer
Faire comme si on ne le voyait pas
Comme si on ne l'entendait pas
Il faut passer presser le pas
Si vous lui parlez
Si vous
l'écoutez
Il vous fait signe et rien ni personne
Ne peut vous empêcher d'aller vous asseoir près de lui
Alors il vous regarde et sourit
Et vous souffrez atrocement
Et l'homme continue de sourire
Et vous souriez du même sourire
Exactement
Plus vous souriez plus vous souffrez
Atrocement
Plus vous souffrez plus vous souriez
Irrémédiablement
Des enfants jouent tout près de vous
Des passants passent
Tranquillement
Des oiseaux s'envolent
Quittant un arbre
Pour un autre
Et vous restez là
Pétrifié
Et vous
savez vous savez
Que jamais plus vous ne jouerez
Comme ces enfants
Vous savez que jamais plus vous ne passerez
Tranquillement
Comme ces passants
Que jamais plus vous ne vous envolerez
Quittant un arbre pour un
autre
Comme ces oiseaux.
Poème de Jacques Prévert
(légèrement) adapté par La Licorne
.
Les mots en italique sont les petites modifications que j'ai apportées...
En effet… « légèrement » adapté… mais l'idée est bonne.
RépondreSupprimerPrévert LE poète de mon adolescence… j'avais un petit carnet où je tentais de l'imiter, de le parodier dans des petits textes supposés poétiques.
On n'est pas sérieux quand on a 15 ans !
Mais quand même, dommage, j'ai perdu ce petit carnet que j'aurais relu bien volontiers à mon âge avancé…
Cette semaine, j'ai joué les mauvaises élèves...j'ai tout copié mon devoir sur Jacques... :-)
SupprimerLe grand Jacques Prévert qu'est toujours premier, parce qu'il trouve les mots mieux que personne.
J'ai beaucoup aimé ton texte à toi, Alain.
Tu as bien fait de trouver ton "style" personnel...:-)
vive Jacques Prévert, il est dans le panthéon personnel de l'Adrienne :-)
RépondreSupprimerSes poèmes m'accompagnent aussi, souvent...
SupprimerC'est pour ça que j'ai pensé à celui-ci,
qui "colle" à l'image, pratiquement sans retouche !
Jacques Prévert ne parle pas que de solitude, il parle aussi d'amour.
RépondreSupprimer...et de liberté ! :-)
SupprimerPas copié ! Tu t'es laissée inspirer, ce n'est pas la même chose ;-) .
RépondreSupprimerT'es gentille...
SupprimerEt pis, de toute façon, je ne peux pas copier...ma vue baisse...
Et sans mes lunettes, moi, j'avais vu un caillou à côté du monsieur... :-)))
Belle adaptation tout à fait adéquate.
RépondreSupprimerMais où est passé mon commentaire ?
RépondreSupprimerBen...il n'a pas dû arriver "à destination"...!
Supprimer(je viens de vérifier dans la liste)
Tu disais quoi ?
...ou alors, tu as cru que tu m'avais répondu ici, et tu l'as fait dans les commentaires de ton blog ?
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