Sur une proposition
de l'Atelier d'écriture de Villejean
... à partir d'un poème de Raymond Queneau...
et d'une photo de Gilbert Garcin
Tant d'obstacles rencontrés
Tant d'avenir barré
Tant d'occasions manquées
Tant de désirs refoulés
Tant d'idées abandonnées
Tant d'élans arrêtés
Tant de rêves effacés
Tant de voyages annulés
Tant d'impossibilités
Tant de tâches imposées
Tant de règles insensées
Tant d'absurdité conditionnée
Tant de croyances infondées
Tant d'excuses ressassées
Tant de possibilités envolées
Tant de joies contrariées
Tant de fêtes reportées
Tant d'heures désenchantées
Tant d'attentes prolongées
Tant d'angoisses répétées
Tant de masques portés
Tant de rires étouffés
Tant de mots censurés
Tant de prétextes invoqués
Tant de peurs inventées
Tant d'existences dérobées
Tant d'années sans liberté
Tant d'amours prohibées
Tant de gestes avortés
Tant de sentiments cachés
Tant d'amitiés inexplorées
Tant de créations empêchées
Tant d'aventures confisquées
Tant d'enthousiasmes effilochés
Tant de temps gâché
Tant de choses inachevées
Tant de vie gaspillée
Tant de barrières imaginées
Sans jamais penser
A faire un "pas de côté" !
.
La Licorne
.
oui c'est un peu le sentiment qu'on a, temps passé ne revient pas.
RépondreSupprimerC'est surtout le sentiment qu'on s'est laissé arrêter par des choses ...pas si insurmontables que ça...ou du moins, contournables ! :-)
Supprimer(comme sur la photo)
Bises...
J'avais choisi les poèmes pour utiliser leur structure. Il s'avère que celle-ci nous a entraîné·e·s vers des considérations assez graves. A croire que le fond et la forme, chez Queneau et chez Garcin, sont plus désespérés que joyeux : le titre du recueil est quand même "l'instant fatal".
RépondreSupprimerHeureusement l'idée du pas de côté ouvre peut-être encore une porte à la fin de ton texte ! ;-)
Il me semble que le poème de Queneau est effectivement encore plus "grave" que le mien...
SupprimerGarcin, lui, est dans une sorte de "dérision existentielle", qui hésite entre l'humour et le dramatique...
Alors, c'est sûr que je me suis laissée influencer...
Le suivant n'est pas plus "joyeux"...
mais j'ai retrouvé un peu le sens de l'humour...dans le troisième.
Patience, donc ! :-)