Sachez , chers amis, qu'il y a peu...je vivais , comme tout un chacun, dans mon "cocon" (mot qui dit bien ce qu'il veut dire, si vous avez le courage de décoder préfixe et suffixe)...c'est-à dire, en fait, que je cherchais la sécurité dans une bulle stérile, me lavant les mains au savon 10 fois par minute et regardant mon voisin Gaston, par la fenêtre, d'un regard oblique..
Coincée à l'intérieur de mon dur logis, j'hésitais entre les travaux d'aiguille (tricot, tapisserie, broderie... et autres façons de m'infliger des "piqûres" inoffensives) et l'envie d'écrire le livre de trois cents pages que je projette depuis longtemps (la biographie complète de Louis Pasteur, mais ne le répétez pas, on pourrait me prendre l'idée).
Cependant, la combinaison imperméable, ignifugée et aseptisée que j'enfilais chaque matin, comme une "armure", ne m'y aidait guère. Sans projet créatif, je ne m'éclatais que modérément et derrière ma vitre "triple vitrage", je regardais passer les jours...avec l'enthousiasme d'un prisonnier condamné à perpétuité.
Et puis, voilà, que, tout à coup, ma vie changea ! Au début de l'été, par je ne sais quel miracle, on m'accorda une permission. La permission extraordinaire de prendre l'air ! On me donnait le droit d'inspirer, on me donnait le droit d'expirer...Quelle chance !
Inutile de vous dire, qu'illico presto, je fêtai cela avec Gaston ! Son champagne était si bon que nous en reprîmes plusieurs verres...Et puis, ivres de joie, nous allâmes tous deux, nous allonger dehors, sur la mousse...
Ce que nous y fîmes, je ne m'en souviens pas bien...mais je me souviens avoir regardé avec tendresse l'envol de mes frères papillons, qui, insouciants et légers, passaient d'une fleur à l'autre, virevoltant et baguenaudant...comme s'ils n'avaient jamais vu les News à la télé...:-)
La Licorne
Il fallait placer les mots suivants :
SAVON CHAMPAGNE IVRE ECRIRE ECLATER INTERIEUR ENVOL
LINGER(E) LEGER(E) SECURITE COINCER MOUSSE AIR AIGUILLE ARMURE
J'ai zappé le mot "linger(e)"...
Sortir du cocon stérile et oppressant et passer directement aux bulles pétillantes est peut-être la chose la plus savoureuse de ce printemps-ci !!!
RépondreSupprimerQuelle joie n'est ce pas !!!!
être éphémère, c'est tellement relatif ;-)
RépondreSupprimerbien joué!
Bien joué !
RépondreSupprimerBises et bon week-end.
Lydia (https://promenadesculturelles2.wordpress.com/)
Ton texte est comme une éclosion d'une liberté retrouvée ! Ah il me fait un bien fou ! Merci
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ton dernier paragraphe, qui ouvre sur cette liberté retrouvée. La tendresse qui s'en dégage et l'allusion aux papillons qui vivent l'instant présent, comme un rappel à lâcher prise fait du bien. Merci !
RépondreSupprimerMerci les ami(e)s...
RépondreSupprimerJuste une chose : je voudrais quand même préciser, au cas où ce ne serait pas assez "évident" que mon texte naviguait entre "sérieux" et "malice"..., avec, disons-le, plus de "malice" que de "sérieux"...;-)
C'est une sorte de rêve que je pourrais faire... Sortir de mon état de momie dans un sarcophage et aller trinquer avec Gaston, ou quelqu'un d'autre après tout, en admirant la nature et les papillons... Oui, ça m'irais bien !
RépondreSupprimerEcoute...je te donne son adresse mail, si tu veux... :-))
SupprimerPasteur ! Ô rage ô désespoir ! Pourquoi n'a-t-il pas cherché à vacciné les papillons contre la flamme des bougies ?
RépondreSupprimerComment ? Il l'a fait ? Zut, j'ai "spoilé" ta bio ! ;-)
:-)))
SupprimerC'est vrai ça !
Encore un danger pour lequel on n'a pas trouvé d'autre solution...que le vaccin ! ;-)
Heureux Gaston.
RépondreSupprimerIl est comme Brassens...il va volontiers "à la chasse aux papillons"... ;-)
SupprimerAttention aux effets secondaires de ce printemps 2021 ! S'allonger sur la mousse avec un Gaston ou pas, en ce début mai encore un peu frisquet, pourrait te faire voir des papillons moins jolis que ceux que tu évoques. C'était quelle heure, au fait ? Non, non, je ne fais pas partie des délateurs ! :D Fais ce qu'il te plaît, on est au mois de mai !
RépondreSupprimerLa vérité ?
SupprimerJe me suis déjà allongée sur la mousse...plusieurs fois (quand il ne pleuvait pas, bien entendu)...et je me porte bien !
Bon, il est vrai que c'était...un livre à la main ! :-)
(Gaston n'était pas disponible...il regardait la TV)