lundi 18 mars 2024

Dans la maison vide

 

Pour le 188 ème Devoir du lundi

 

 

Je me souviens, moi, de cette pièce nue, c'était l'été dans le château
Je me souviens moi de cette pièce nue, c'était l'été de nos amours
Le temps n'est plus où passaient les oiseaux dans le ciel pur et sans défaut
Il a tant plu sur les toits, sur mes maux, le temps n'est plus aux troubadours

Moi dans la maison vide, dans la chambre vide, je passe mon temps à contempler
Cette pièce déserte qui était si belle et qui me rappelle une vie finie

Moi dans la maison vide, dans la chambre vide, je passe mon temps à regarder
Les oiseaux qui passent comme des menaces
Et dans cet automne, moi, je n'attends personne.

Je me souviens moi, de cette vie d'antan, de la liesse, des fêtes et des chants
Je me souviens moi, de cette vie d'antan, de chevalier, de combattant 
Et chaque soir lorsque le jour s'enfuit, j'entends la vielle de septembre
Et le passé tout en polyphonie fait son entrée dans cette chambre.

Moi dans la maison vide, dans la chambre vide, je passe la nuit à écouter
Cette mélodie, aujourd'hui finie et qui me rappelle ma belle Damoiselle

 

 

Moi dans la maison vide, dans la chambre vide je passe mon temps à regretter
Ces croisades maudites, ces années de fuite
Et je m'abandonne au tocsin qui sonne...
 
Moi dans la maison vide, dans la chambre vide, je passe mes nuits à écouter
Cette mélodie, aujourd'hui finie et qui me rappelle ma tendre Isabelle

Moi dans la maison vide, dans la chambre vide, je passe ma mort à regarder
Les corbeaux qui passent, le temps qui m'efface
Fantôme qui frissonne, je n'attends personne

 

La Licorne

 

 

 

4 commentaires:

  1. oui, j'avais reconnu cette "musique" dans tes vers ;-)
    (et maintenant cet air va me trotter dans l'oreille jusqu'à ce que je dorme ;-))

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    1. C'est vrai que la mélodie est "entêtante"...
      C'est un comble, mais cette chanson nous empêche de "faire le vide" dans notre tête ! :-)

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  2. Comme Adrienne, j'avais chantonné ton texte sans même avoir vu ou entendu la fin de ton "devoir".
    C'est de plus parfaitement accordé à ce sentiment d'abandon qui suinte des murs.
    Le temps qui passe laisse des rayures sur nos âmes...

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    1. Comme disait Renaud, "le temps est assassin"...
      (et emporte avec lui...etc)

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