Là, Dame y est
“Demain n’est pas, déjà l’Hier est mort…”
songe La Vieille embrassant le décor
Aux pans de son chapeau, la mise altière
subsiste un vierge et vivace Aujourd’hui
elle aime tant y bercer à l’envi
son franc mystère
seule, et devant l’étendue où l’âme erre
Moi, de la voir parmi les éléments
papillon noir sur dentelles de blanc
me vient l’espoir d’entrer en sa douce heure
l’instant exempt de tout vent de malheur
Elle, pieds nus sur la mousse iodée
révèle un peu de sa noble cheville
Moi, occupé à dénicher l’étrille
je perds le fil de ses vastes pensées
Y a-t-il, au vrai, moment plus délicieux… ?
Elle a jeté au panier tous ses âges
pour n’en garder que les précieux hommages
bien à l’abri d’une tendre quiétude
souriant aux lointaines latitudes
Sûr, le damier de ses nuits, de ses jours
se fond dans la marée en bout de cours
afin d’inviter son doux clapotis
à se joindre au mouvement de ses plis
Tout paraît suspendu à son allure…
Et le voilier aux lentes encâblures
Et le soleil abandonnant l’azur
Et le renversement du sablier
Quelle inspiration !
RépondreSupprimerC'est d'une beauté prenante...
On entend presque la mer...
Encore un peu, et on se baisserait pour ramasser les coquill-âges...:-)
Quel merveilleux texte poétique et prenant.
RépondreSupprimerEn plus il y a une forme d'acrostiche avec ton titre. C'est bien vu !
Vraiment bravo. J'ai énormément aimé.
Tiniak est le roi...que dis-je, l'empereur...
Supprimerdes acrostiches, Alain ! :-)