dimanche 7 février 2016

JEU 14 : Coup de fil

 
 
Suite du jeu...

J'ai caché dans le texte ci-dessous :
30 noms d'arbres et arbrisseaux

A vous de les retrouver :
Bonne cueillette ! :-)
 



 
 
Allô, chéri , c'est ta mère...oui...je t'appelle du lycée... 
je sais bien qu'il gèle, que ça pince, ce matin...
et que c'est dur de sortir de son lit, 
là, à l'aube...et pis, ne...ne dis rien, lève-toi, 
tout simplement ! Ta soeur a déjà pris l'air, elle, 
elle est allée acheter le pain, à 7 heures, 
et  le froid ne l'a pas empêchée d'aller au boulot !
Elle ne tremble pas devant un petit effort...
 
Allez, mon grand, s'il te plaît, il est déjà 11 heures, 
rends-moi un service, fonce à la médiathèque, 
avant qu'elle ne ferme, j'ai absolument besoin, 
pour mes cours de demain, de deux livres : 
"Les misérables" de Hugo et puis "Iphigénie" de Racine...
Oui, c'est ça...et pis c'est à côté du rayon DVD, 
alors prends aussi "Citizen Kane", 
le film est passé hier sur la cinquième chaîne et je l'ai raté...
Oui, encore ! En général, j'y pense...mais souviens-toi, hier soir, 
tu y as mis de la mauvaise volonté, tu m'as rendu chèvre...!
Feuillette un peu les livres pour voir s'ils sont en bon état...
Je déteste lire un livre abîmé ! 
Si l'un d'eux est corné ou un peu plié, prends-un un autre...
Et oui, en troisième choix, une pièce de Molière, si tu veux...
 
Bon, tu vas être à l'heure ?
Tu es sûr ? Au passage, salue quand même 
le voisin de palier...il est charmant, cet homme-là...
Et si solitaire depuis le décès de sa femme, 
si près de noyer son chagrin au café d'en bas...
Oh, babou, sois gentil, fais-le pour moi !
Et puis, fonce, mon coco, t'y es dans dix minutes...
c'est à deux pas de chez nous.
Oh, ne me fais pas tout répéter une deuxième fois, 
je n'ai pas le temps...!
Merci, merci... Barnabé !
Oui, bisous, à tout à l'heure...
on mange ensemble, promis !
.
 
La Licorne
 
.





samedi 6 février 2016

JEU 14 : Histoire abracadabrantesque


Essayez de retrouver au moins 24 noms de poètes 
dans cette histoire abracadabrantesque...:-)
.
(y'en a finalement 32 !)
 


Apolline erre en ville. On a beau dire, c’est beau,
 de l’air frais qui souffle sous les ponts, zéphyrin,
beau, le matin, ce château brillant aux feux de l’aurore,
beau encore, l’éclat de  la fontaine
et les ronces artistiquement déployées sur les murets. 
Déviant vers l’ENA, Apolline, contemplative, bée sans mots. 
Passant  près d’un SDF, sans un radis,
gai et causant comme une pioche, 
elle manque de trébucher sur le carton qui lui sert de lit. 
Le clochard lui crie : « Hue ! Godiche ! 
t’as marché sur mon tapis d’orient ! t’en as pas marre, oh,  
de te prendre pour une princesse ? 
Serais-tu snob en ville, comme la Martine 
qui ne mange pas de viande et ne bois que du Bailey ?
La jeune fille lui répond, émue : 
« C’est que j’étais distraite, sûrement, mais calme tes nerfs,
 va le mettre plus loin ton carton, go, t’y es presque ! 
Et arrête donc de miauler comme un chat qu’expire ! 
je t’offre à boire un coup pour me faire pardonner ?
-Quoi ? tu me paierais un verre ? Ah, Reine de ma vie! 
Je retire ce que j’ai dit. 
Peu ou prou, c’t’un grand jour ! 
Jamais je ne vis ni entendis plus jolie femme de France  m’inviter ! 
Malgré notre rudesse, nos sentiments sont nobles, Princesse !
.
.


jeudi 4 février 2016

JEU 14 : Nostalgie

 
 
Allez, pour vous inspirer, 
j'ouvre le jeu avec un texte 
dans lequel j'ai caché (phonétiquement) 
des "noms d'oiseaux", 
20 en tout...
A vous de les repérer :
Bonne chasse...!
.
La Licorne
.
 

Cher ami, 

J'espère que vous vous portez bien.
Il me semble que cela fait mille ans 
que vous n'avez pas mis les pieds dans ma bicoque 
du bord de mer. Le temps passe si vite ! 
Mais en jetant un coup d'oeil à mon courrier d'antan, 
j'ai retrouvé hier, l'une de vos lettres 
(signée "Moi, noctambule et poète") 
et j'ai pensé à nous, à vous, 
à nos rires joyeux et à vos tours pendables, 
à cette époque où l'été tragique
 qui nous sépara n'était pas encore, 
à cette époque impie et merveilleuse où, 
faisant de chaque jour et de chaque nuit 
une fête insouciante, nous nous promenions 
aux alentours de Cannes, arpentant les rues ensoleillées 
ou buvant à l'ombre d'une terrasse un verre de picpoul, 
tout en parlant de rien, de tout. 
 Quand nous reverrons-nous, cher ami ?
Sachez que cela me ferait une grande joie 
et romprait ma solitude, plutôt pesante ces temps-ci.
Il faut qu'on trouve l'occasion de se rencontrer à nouveau, 
ne pensez-vous pas ?
Au plaisir de vous retrouver et de converser avec vous, 
comme au temps jadis...

 Votre Mimi Pinson
.
 
 
 
 


lundi 1 février 2016

JEU 14 : Mots cachés


 
Pour le mois de février,
un petit jeu de "cache-cache"...
 
 



Il s'agira d'écrire un texte 
dans lequel vous aurez "caché" 
astucieusement et phonétiquement 
des mots...sur un thème donné.
 



 
Exemple :

Voici un texte dans lequel j'ai caché
des noms de couleurs... 
(15 en tout)
Saurez-vous les retrouver ?
 

."C'est lundi. Go ! 
Je monte dans ma voiture, 
direction Châteauroux, je me dis que je dois partir tôt 
pour éviter la canicule qui n'en finit plus.
Or, en jetant un coup d'oeil par la vitre, 
je vois que le soleil est déjà haut. 
Agrippée au volant, j'accélère un peu, 
rassemblant en moi un reste d'optimisme : 
c'est un tracas qui n'en est pas un ! 
Je me rends chez ma cousine Violette 
que j'honore de ma visite une fois l'an, 
en septembre, humble façon de témoigner 
ma reconnaissance envers elle, 
qui fut toujours présente 
quand la vie était difficile pour moi, 
que la morosité me gagnait. 
Il me tarde d'arriver à son manoir,  
perdu dans les bois...
j'ai toujours adoré cet endroit..."
.
 
(Solution : ICI)

.

Vous pouvez cacher dans votre texte
de nombreux mots, ou juste trois ou quatre...
à votre choix,
mais vous en indiquerez le nombre...
ainsi que le thème choisi.
.
Quelques idées de "thèmes" possibles pour ce jeu :
Les animaux, les oiseaux,
les villes, les départements,
les pays, les rivières ou fleuves,
les sports, les vêtements, les prénoms,
les fruits, les légumes, les aliments,
les fleurs, les arbres,
les outils, les nombres,
les noms de personnages connus...etc
.
 
Après publication de votre texte, 
le "jeu dans le jeu" sera, pour les lecteurs,
de retrouver tous les mots...dissimulés.

.
 
Envoi des textes à 
undeuxtrois4@orange.fr
avant le 21 février 2016 
 
.
 
Amusez-vous bien !
 
.
 
La Licorne
 
.


jeudi 28 janvier 2016

Le mot juste






La différence entre le mot presque juste et le mot juste 
est réellement une question d'importance 
- c'est comme la différence entre la luciole (the lightning bug)
 et l'éclair (the lightning).
.
Mark Twain
.



mardi 26 janvier 2016

Fable sans "O"



Le Grand Freux et le Renard

Maître Grand Freux sur un arbre perché,
Tenait dans le bec un Brie de Meaux.
Maître Renard par le fumet séduit
Lui tint à peu près ce laïus :

Eh ! salut, Sire du Grand Freux.
Que tu es ravissant ! Que tu me sembles beau !
Sans mentir, si le beau ramage
Est aussi chic que ce plumage,
Tu es bien le Phénix des gens de ces futaies !

L’entendant, maître Freux ne se sent plus pisser
Et afin d’exhiber ses arpèges
 Il déplie un grand bec, et paf le camembert !
Le Renard s’en saisit, et dit : Sacré vieux sire
Veuille admettre que les flatteurs
Vivent aux dépens de ceux qui les entendent
L’argumentaire vaut bien un gruyère, n’est-ce pas …
Maître Freux,  penaud et piteux
Jura, mais un peu tard, de ne plus se faire prendre.
.
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dimanche 24 janvier 2016

Fable-lipogramme

Il peut être également amusant  
de ré-écrire des textes connus
...en lipogrammes.
Je l'avais fait en janvier dernier,
en ôtant la lettre "I" d'un poème
de Rudyard Kipling.

Et voici ci-dessous un autre texte transformé
que vous devriez reconnaître 
au premier coup d'oeil...

La lettre O n'y apparaît plus !
(et, petit exploit, les rimes sont conservées
 


La cigale et la termite

La cigale n’ayant fait que chanter,
Même avant juillet,
Fut plus que dépitée
Quand la bise fut levée.
Pas une seule petite part,
Ni d’insecte, ni de larve,
Elle alla crier famine,
Chez la termite mutine.
Lui priant de lui prêter,
Quelques grains qu’elle puisse manger,
Jusqu’aux chaleurs si belles,
Je te paierai, lui dit-elle.
Avant la canicule, c’est légal,
Intérêt et principal.
La termite n’est pas prêteuse,
C’est là un bien simple défaut.
Que faisais-tu au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
Indéfiniment aux passants,
Je chantais, ne te déplaise.
Tu chantais, j’en suis bien aise,
Et bien danse maintenant.
.
Texte trouvé ICI
.



vendredi 22 janvier 2016

Créateurs du futur



Au jeu de "pas d'I", l'année dernière, 
et au jeu de "pas d'EAU", récemment,
que de textes superbes et réussis !
Merci, merci !

Merci aux reines (et au prince...:-)
du lip...gramme,
à ceux et celles qui maîtrisent  
l'exercice haut la main...
à ceux et celles qui, avec leur esprit imaginatif, 
inventent des temps radieux,
un univers accueillant, une terre plus belle...
et aussi à ceux et celles qui,
avec leurs deux mains et leurs idées neuves
essaient sans relâche de créer un avenir meilleur...

Merci aux créateurs et créatrices du futur !
.
La Licorne
.


mercredi 20 janvier 2016

JEU 13 : Texte 4 - Le rêve de Croukougnouche



Demain sur terre
Pas sûr d’y être, d'y être au sec !
Bernique !
Embarquer enfin vers les îles paradisiaques
Luxuriance et beauté
Partir là-bas sans regrets ni ressentiment
Lancer dans leurs récipients de verre
Des messages secrets à la mer
Que nul ne lira peut-être
Mais qui sait ??
En ces plages en friche
Se rendre seul
Regard neuf
Mains vides
Et jeunesse revenue
Chanter sur le rivage
La ballade
D’une autre vie.
.
.


mercredi 6 janvier 2016

JEU 13 : Texte 3 - Le Rêve de Jacques





Un rêve !
J'ai fait un rêve...
Un rêve un peu dingue !

Une heure...

Juste une petite heure pendant laquelle les humains 
avaient la faculté de s'échapper de leur chair, 
afin de regarder, d'entendre vraiment..
.
D'examiner leur manière de vivre...
Seulement jeter un regard détaché sur eux mêmes, sur les événements,
sur leurs échanges avec les êtres qui peuplaient leurs vies.

Et cela, sans jugement, sans la plus infime des critiques...
Ainsi, exactement au même instant, l'ensemble de l'humanité
s'était extirpé de sa carcasse terrestre...

Quelle surprise !
Ce fut un jaillissement d'étincelles dans le ciel.
Une gigantesque nuée d'entités lumineuses scintillait,
de l'Atlantique au Pacifique, de l'Alaska à Ushuaia, 
de l'Arctique à l'Afrique du Sud.

La Terre brillait de "mille" feux.
Chacun vivait cela pleinement, saisissait la grandeur de l'événement
et sentait, vraiment intimement, faire partie de ce magnifique ensemble.

"Semblables, égaux et vivant la même aventure."
Par quelle magie cette vérité se révélait-elle maintenant ?

Puis leurs regards se dirigèrent vers leurs vies terrestres.
Ils perçurent la petitesse de leurs pensées, l'indélicatesse de leurs jugements,
les séquelles de leurs actes irréfléchis.
La réalité leur sautait à la figure...

Un basculement se fit !

Plus jamais, à l'issue de cette heure divine, 
leurs regards ne seraient les mêmes sur leurs familles, leurs amis, leurs camarades, 
ceux qu'ils seraient amenés à fréquenter, et leurs semblables, en général.

Plus jamais ils ne se permettraient le plus infime des jugements sur leurs semblables...

Mais quelle heure est-il ? Faut-il vraiment se réveiller ?
.
.

dimanche 3 janvier 2016

JEU 13 : Texte 2 - Le Rêve de Célestine






 
 
Dans le rêve que je fais quand je pense à l’avenir de la planète terre, 
et des minuscules termites que les humains représentent en réalité, 
j’imagine l’avènement d’une ère enfin plus sage.

Je suis, ainsi que chacun sait, une rêveuse impénitente. 
Il me plaît de penser que l’eau sera  limpide et fraîche 
dans des rivières redevenues saines, 
les animaux heureux et calmes, 
les arbres drus et tutélaires vivant en synergie avec les peuples.
Ceux-ci ne se battant plus, ayant acquis une sagesse séculaire 
et vivant avec intelligence sur la terre de leurs enfants 
bien plus que de leurs ancêtres.
La nature distribuera ses bienfaits en mettant 
du vert au creux des âmes, chacun travaillera de ses mains 
des matières belles et naturelles, le fer, l’argent,
 l’ébène, le lin, la laine…

Telle sera la vie du futur célestinien : 
déguster des mets rares et délicieux, 
regarder avec félicité des jardins de fleurs rares, 
sentir leurs parfums enivrants, peindre des ciels purs, 
des champs aux teintes infinies, écrire à ses amis 
et lire de beaux livres, 
marcher sur des chemins escarpés et vertigineux, 
se baigner dans des mers chaudes remplies 
de dauphins et de requins gentils, 
et passer le plus clair du temps à se masser la peau, 
à se caresser et à se dire en plusieurs langues : 
je t’aime, Ich liebe dich, abibi yalil. 
Et bien évidemment chacun s’entendra sans peine 
car l’amitié est la meilleure des traductrices.

Ce n’est qu’un rêve, bien sûr, 
mais je remercie la taulière 
qui m’a permis de l’exprimer…
.
.






vendredi 1 janvier 2016

JEU 13 : Texte 1 - Le Rêve de La Licorne

 
 
Allez, un petit exemple...pers...nnel
de lip...gramme !




Je fais le rêve...
d'une Terre heureuse 
Je fais le rêve d'une Terre unie, 
d'une Terre sans guerre, 
d'une Terre sans meurtre ni tuerie, 
d'une Terre sur laquelle la paix 
ne serait pas seulement une trêve...
sur laquelle la Paix serait une évidence...
et une réalité.
Le rêve d'une Terre sur laquelle 
nul n'ait plus jamais peur...

Je rêve d'une Terre qui respire librement,
d'une Terre qui vit, d'une Terre qui danse...
d'une Terre qui ait une âme ..d'enfant
d'une Terre belle et merveilleuse
calme et sereine,
accueillante et transparente, 
sur laquelle les êtres humains, 
les plantes et les animaux
vivent en équilibre...
juste parce que c'est ainsi 
qu'il est prévu qu'ils vivent
et que plus rien ne les en empêche..
.
Je rêve d'une Terre qui invente une autre manière
de penser et de ...dépenser...
d'une Terre qui se penche enfin sur ses erreurs
et qui change définitivement ses habitudes...
d'une Terre qui crée à chaque heure
un présent sans attente et sans certitude
d'une Terre qui se crée et se recrée
à chaque instant
dans l'émerveillement de vivre et d'exister...
d'une Terre qui exprime sans cesse
la puissance de la Tendresse...
et le plaisir d'aimer...

Un rêve insensé ? Pas sûr...
Car ainsi que le dirait un célèbre chanteur ...
que malheureusement, je ne peux pas citer ici  :
même si ce n'est qu'un rêve, les amis,
"je ne suis pas la seule à rêver"...;-)
.
La Lic...rne
.


JEU 13 : Lipogramme sans "o"



Nous voilà repartis pour une nouvelle année et un nouveau jeu...
j'ai envie de vous re-proposer un lipogramme
(comme en janvier 2015)...

La lettre interdite, cette fois, sera le "O"
et le thème à traiter sera :
"Imaginez à cette planète 
un avenir heureux "

On en a bien besoin,
par les temps qui courent...
ne croyez-vous pas ?


Ne l'oublions pas :
"Tout commence par un rêve"
et "rien n'existe qui n'ait d'abord
été imaginé ou rêvé".

Alors rêvons...ensemble
et peut-être nos rêves finiront-ils
par devenir réalité...

J'attends donc vos textes,
pleins de fantaisie et de créativité,
sans trace de morosité !

Envoyez-les comme d'habitude
à undeuxtrois4@orange.fr
avant le 21 janvier
.
Et très bon début d'année à vous tou(te)s !
.
La Licorne






mardi 29 décembre 2015

Le mot est un être vivant



 
 
 
 
Car le mot, qu'on le sache, est un être vivant.
La main du songeur vibre et tremble en l'écrivant;
La plume, qui d'une aile allongeait l'envergure,
Frémit sur le papier quand sort cette figure,
Le mot, le terme, type on ne sait d'où venu,
Face de l'invisible, aspect de l'inconnu;
Créé, par qui? forgé, par qui ? jailli de l'ombre;
Montant et descendant dans notre tête sombre
Trouvant toujours le sens comme l'eau le niveau;
Formule des lueurs flottantes du cerveau.


Oui, vous tous, comprenez que les mots sont des choses.
Ils roulent pêle-mêle au gouffre obscur des proses,
Ou font gronder le vers, orageuse forêt.
Du sphinx Esprit Humain le mot sait le secret.
Le mot veut, ne veut pas, accourt, fée ou bacchante,
S'offre, se donne ou fuit; devant Néron qui chante
Ou Charles-Neuf qui rime, il recule hagard;
Tel mot est un sourire, et tel autre un regard;
De quelque mot profond tout homme est le disciple;
(…)
 

Oui, tout-puissant! tel est le mot. Fou qui s'en joue!
Quand l'erreur fait un noeud dans l'homme, il le dénoue.
Il est foudre dans l'ombre et ver dans le fruit mûr.
Il sort d'une trompette, il tremble sur un mur,
Et Balthazar chancelle, et Jéricho s'écoule.
Il s'incorpore au peuple, étant lui-même foule.
Il est vie, esprit, germe, ouragan, vertu, feu ;
Car le mot, c'est le Verbe, et le Verbe, c'est Dieu.
 

Victor Hugo
"Les Contemplations"
.





mardi 22 décembre 2015

En quelques mots...merci !




 Ce mois-ci, j'avais mis mon espoir en vous...
(et en votre culture) pour écrire de jolis textes
autour de ces cinq mots tirés au sort.

La tâche ne me paraissait pas trop inaccessible,
mais le mystère restait entier :
qu'alliez-vous inventer ?

Encore une fois, 
vous m'avez étonnée et enchantée...
par le foisonnement de votre créativité
et par la diversité de vos talents...

Cinq petits mots...
mais plein d'univers différents...

Je vous adresse donc un chaleureux MERCI
et je vous souhaite à tous 
d'excellentes fêtes de fin d'année
en commençant par un joyeux 
banquet de Noël  en famille...

A l'année prochaine !
.
La Licorne
.

.

vendredi 11 décembre 2015

JEU 12 : Texte 7 - "Ballade des coeurs brisés"



Au banquet des troubadours
Y'avait des chansons d'amour...

Au banquet des belles promesses
Il y avait tant d'allégresse

Au banquet de mon bonheur
Y'avait des bouquets de fleurs

Au banquet des coeurs sensibles
Une Belle inaccessible

Mais au banquet du mystère
Aïe, aïe, aïe ! Le bel Hubert !

Au banquet des grands espoirs
Je suis resté au comptoir

Au banquet de la culture
Moi, j'avais pas la brochure

Au banquet des coeurs en miettes
J'ai fini toute mon assiette

Au banquet des coeurs déçus
J'ai relu tout le menu

Au banquet des coeurs amers
J'ai repris une deuxième bière

Au banquet des solitaires
Viens, mon frère, levons nos verres !

Au banquet des coeurs brisés
On va se réconforter

Au banquet de l'amitié
Y'a des potes sur qui compter

Au banquet de l'espérance
On va mettre un peu d'ambiance

Au banquet des déprimés
Nous ne sommes pas invités...

Parce qu'au banquet de la Vie
Non, rien n'est jamais fini...
.
La Licorne
.


mardi 8 décembre 2015

JEU 12 : Texte 6 - "L'espoir et la confiance"



 
"Tant qu'il y a de la Vie, il y a de l'espoir"
Ce mot me gêne. J'ai vraiment de la difficulté à l'employer.

Sénèque, le philosophe en disait ceci :
"L'espoir est la plus grande entrave à la Vie.
En prévoyant demain, aujourd'hui se perd."
Ou encore :
"Tu cesseras de craindre en cessant d'espérer."

Mon état d'esprit est semblable...
Est-ce de l'inconscience, de l’égoïsme ? 
Comment peut-on ne pas espérer que tout aille mieux demain ?
Vers quel homme ou quelle femme de culture
 vais-je me tourner pour m'éclairer ?
"Être à soi-même sa propre lumière, 
c'est refuser de suivre la lumière d'un autre,
 si raisonnable, si logique, si exceptionnel, si convaincant soit-il" 
disait Jiddu Krishnamurti.
Le bonheur, la Joie sont-ils donc inaccessibles ?

Pourtant, un seul mot, simple, limpide est inscrit en mon Cœur :
CONFIANCE.
Gravé en lettres de diamant, jamais il ne prend la poussière...
Chaque jour, il m'invite au banquet du lâcher prise, 
de l'acceptation, de l'abandon et, dans le même temps, 
à la rébellion, à prendre mon épée, à crier de toute mon âme...
Et souvent, des larmes s'échappent de mes yeux incrédules...

Quel est donc ce mystère ?
Dis-moi, s'il te plaît.







lundi 7 décembre 2015

JEU 12 : Texte 5 - "Quelle soirée !"



Quelle soirée, 
même si l’espoir d’une victoire de mon "camp"  
était un rêve inaccessible.

Voilà, aujourd'hui,  je me pose tellement de questions 
pour essayer de comprendre ce mystère :
Comment des personnes libres,  dont la culture permettrait d’imaginer 
qu’elles sont saines de corps et d’esprit… instruites, éclairées.....
Oui comment peut-on  arriver à choisir la haine et la destruction 
de ce que nos parents et grands parents 
ont bâti au prix de leur vie parfois.
Ces personnes, je les imagine réunies 
autour d’un grand banquet dont le plat principal serait la France. 
Elles la dévoreraient sans apprécier ce qu’elle a de beau, de bon…
Tout ceci leur serait inaccessible
est-ce  parce qu’elles ont un petit pois à la place de cerveau ?

Espoir de se retrouver toutes cultures confondues 
autour d’un  grand banquet.
Est ce un rêve inaccessible
Mystère et boule de gomme…
.
.

dimanche 6 décembre 2015

JEU 12 : Texte 4 - "Histoire champêtre"



 
 
Léon vivait en bordure de forêt. 
Ce qui lui causait bien du souci 
car malgré les clôtures sans cesse réparées, 
ses champs étaient régulièrement dévastés par les sangliers 
venant y folâtrer pendant la nuit.
La culture des percelines était tellement délicate...
Mais vous connaissez tous, bien sûr, 
ces nouveaux et savoureux légumes 
dont le tout Paris se régale à juste titre.

De l’eau, mais pas trop, du soleil au moins les jours impairs, 
un binage régulier n’étaient pas même suffisants 
pour lui garantir l’espoir d’une bonne récolte.
Aussi, quand Justine lui lança l’invitation 
à participer en sa compagnie 
au banquet de fin d’année du village, 
la perspective d’une soirée de détente 
avec la charmante bibliothécaire 
lui apparut comme un rêve inaccessible...

Chaque soir depuis deux semaines, 
emmitouflé dans sa pelisse hivernale, 
il montait la garde en bordure de sa parcelle. 
Un thermos de café chaud et quelques sandwiches 
lui tenant lieu de dîner.

C’était sans compter avec l’obstination amoureuse 
de la demoiselle de ses pensées.
Le soir du festin, alors que la lune montait au-dessus de la colline, 
il vit approcher à pas menus, une silhouette nimbée de mystère.

Un doux parfum lui effleura la joue , une bouche gourmande ...

La suite serait trop indiscrète, je la laisse à vos fertiles imaginations.
.
 
.




samedi 5 décembre 2015

JEU 12 : Texte 3 - "Sur le quai"



Assis, tranquille,
juste au bord du quai,
je contemple,
sans espoir ni désespoir,
l’horizon du grand mystère
que l’on dit inaccessible...
Immobile, arrêté,
toute culture oubliée,
je me réjouis du banquet
où festoie Dame Nature,
et je plonge avec la sterne,
et nage avec le poisson,
et butine avec l’abeille
l’achillée rose merveille
que la brise fait frémir
sur les rouilles ou bien les ors
des grands lichens épousant
les pierres grèges du vieux port.

Amezeg



vendredi 4 décembre 2015

JEU 12 : Texte 2 - "Cadeaux"




Ouh, là ! Noël approche 
et la course aux cadeaux est entamée...
Chaque année, c'est la même chose :
une vraie prise de tête !
Toujours l'espoir de trouver la bonne idée, 
celle qui fait plaisir et qui ne tombe pas "à plat"...
mais c'est du sport !
Qu'est-ce qui plaira à la Tante Charlotte ?
Elle aime les livres...la culture...
Voyons : "Le Banquet " de Platon ?
Pas trop intello, ça ?
Si,, un peu quand même !
Pour l'oncle Henri, alors ?
Qu'est-ce qu'il lit, l'oncle Henri ?
Mystère...
Jamais vu sa bibliothèque...
Je ferais mieux de lui acheter une casquette...
Et la cousine Gertrude ?
Avec ses airs pincés et ses fourrures,
elle est si snob que cela me décourage d'avance...
Mais pourquoi est-ce que je les ai invités ?
Oui, pourquoi ?
Je me le demande bien...
Promis, juré,
l'année prochaine, je fête Noël en Alaska...
entre deux ours blancs, 
sur un bout de banquise
(s'il en reste).
Je serai inaccessible !
Et bien tranquille...
.
La Licorne
.


mercredi 2 décembre 2015

JEU 12 : Texte 1 - "Absence"




Je reste là, à loucher sur ce maudit téléphone. 
Je me demande ce que tu fais.
J’ai la culture du mystère,
mais pas à ce point, quand même…
Je respecte ta liberté, mais toi, me respectes-tu ?
Tu dois être en train de terminer ton banquet de fin de stage, 
en rigolant avec tes potes pendant que je me morfonds.
Ne sais-tu pas que j’ai besoin d’espoir, pour vivre ? 
Tout vole en éclat 
quand ton silence explose dans ma tête, 
assourdissant.
Qu’est-ce que j’ai fait ? 
J’ai tellement besoin de tes mots…de ta tendresse…
Tellement besoin de me sentir importante à tes yeux…
Je n’aime pas quand tu deviens inaccessible.
.
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